Certains clubs mettent beaucoup de temps à choisir un capitaine. Certains n'en choisissent même pas.

L'Impact de Montréal a présenté son nouveau capitaine hier, dès le début de son camp d'entraînement.

Le grand défenseur Nevio Pizzolitto succède donc à Mauro Biello et il a appris la nouvelle il y a un mois, comme quoi l'Impact planifie longtemps d'avance.

Le choix n'a surpris personne. Les trois capitaines qui ont précédé Pizzolitto, John Limniatis, Nick DeSantis et Mauro Biello, étaient tous originaires de Montréal et parlaient couramment français et anglais, une qualification obligatoire chez les capitaines de l'Impact.

«Le choix a été très facile», a expliqué hier l'entraîneur-chef Marc Dos Santos.

«Nevio est déjà un des leaders dans le vestiaire. Il est très apprécié et respecté. Quand les choses vont mal, il demeure positif et il est toujours un des premiers à se lever pour s'adresser aux autres.»

Certains clubs demandent à leurs joueurs d'élire leur capitaine. Chez d'autres, la décision est prise par la haute direction. Chez l'Impact, on a laissé le choix à Dos Santos et à ses adjoints.

Qu'attendez-vous d'un capitaine, M. Dos Santos?

«D'abord, on ne devient pas capitaine du jour au lendemain. C'est un long processus d'apprentissage, des années de préparation, et Nevio a fait tout ce parcours.

«Un capitaine doit sentir son équipe. Ça ne changera pas grand-chose pour Nevio parce qu'il est déjà un leader. Il va seulement devoir parler un peu plus et mener les réunions de joueurs à la place de Mauro.

«Je l'ai choisi et je vais vivre avec ma décision.»

Nevio Pizzolitto, 33 ans, 13 saisons avec l'Impact, originaire de Rosemont, ne comptait plus les entrevues qu'il a accordées hier. Le capitaine de l'Impact a ordre de ne pas refuser d'entrevues.

Pizzolitto n'est pas très bavard. C'est un homme discret qui parle doucement et qui n'a aucune prétention. Mais il ne semblait pas écrasé par ses nouvelles tâches.

«Ça ne me dérange pas, je suis habitué aux entrevues maintenant. Et je ne pense pas que ce sera un gros changement pour moi. Je suis ici depuis longtemps et les gars connaissent ma passion pour le soccer et pour l'Impact. Je me suis toujours fait un devoir d'expliquer aux nouveaux ce que signifiait jouer pour l'Impact de Montréal.

«J'ai de l'expérience, je crois avoir tout vu dans une équipe de soccer et puis il y a un bon noyau de vétérans pour me seconder.»

Nevio Pizzolitto a été opéré pour une hernie le 21 décembre, une blessure qui l'a beaucoup fait souffrir l'an dernier. Il sera prêt à jouer à la mi-février.

Il n'a pas parlé de cette blessure l'an dernier et il est pourtant un de ceux qui a passé le plus grand nombre de minutes sur le terrain. Assez pour être, après 13 saisons, le joueur le plus puni de l'histoire de l'Impact...

Enfin, notons que Dos Santos et Pizzolitto utilisent tous les deux le terme «vestiaire» et non pas «chambre».

Tim Tebow

À une certaine époque, les ancêtres de Tim Tebow, le quart-arrière et joueur vedette des Gators de l'Université de la Floride, s'appelaient probablement Thibault.

Le journaliste Peter King, du magazine Sports Illustrated, affirme que Tebow a rencontré Marc Trestman, l'entraîneur-chef des Alouettes, il y a un mois. La nouvelle est plausible.

La grande star du football collégial américain intéresse les dépisteurs de la NFL, mais pas comme quart-arrière. Les observateurs et analystes sont presque unanimes pour dire qu'il n'a pas ce qu'il faut pour être quart dans la NFL, mais que ses qualités athlétiques lui assuraient une place à une autre position. Le principal problème est la précision de ses passes et sa «mécanique» dans le geste de passeur.

Et si Tebow veut absolument jouer au poste de quart? Pourquoi pas la Ligue canadienne? Il ne serait pas le premier à suivre ce chemin.

Et puis tous les Thibault et Thibeault du Québec retrouveraient un cousin perdu...

À suivre.