Si vous n'avez pas vu mon homme, Brett Favre, battre son ancienne équipe, les Packers, lundi, vous avez raté un autre moment fort de sa carrière. Comme son demi Adrian Peterson, le meilleur de la NFL, était bien surveillé, Favre a gagné le match lui-même avec des passes canonnées dans tous les sens. Comme à 20 ans, sauf qu'il en a 40 aujourd'hui.

Vous avez aussi raté ce qui est probablement la meilleure émission sportive au monde, le Monday Night Football. Même l'émission d'une heure avant le match vaut la peine d'être vue. Pas de clichés, pas d'entrevues vides de sens. Rien à voir avec ce qu'on nous offre avant les matchs du Canadien, hélas. Après deux entrevues avec Brian Gionta, on en a plus qu'assez.

L'émission de la NFL le dimanche soir est aussi bonne, sauf que vous regardez tous Tout le monde en parle à ce moment-là. Ou bien la Snyder et là, je ne vous comprends pas.

On a appris, entre autres choses, qu'il y a un Brett Favre Steakhouse, sur la rue Brett Favre, à Green Bay. On l'a même visité avec les caméramen.

(Si jamais vous passez à Green Bay, c'est que vous travaillez en agriculture.)

La nouvelle équipe de Favre, les Vikings du Minnesota, habite à quatre heures de route de Green Bay. Les deux organisations entretiennent une féroce rivalité. Favre a tout simplement changé de bord, même si les propriétaires des Packers lui avaient offert 20 millions pour prendre sa retraite. Mais on a vu que Favre est toujours un adolescent dans un corps d'homme, qui aime toujours s'amuser.

(En passant, votre patron vous a-t-il offert 20 millions pour rester chez vous récemment?)

Les Vikings ont une fiche de 3-0 et Brett Favre a maintenant battu TOUTES les équipes de la NFL. Il ne lui manquait que ses Packers. Il est le seul quart-arrière à avoir réussi l'exploit.

Go ! Brett! Go!

Une leçon pour Sergei

Sergei Kostitsyn a connu 15 minutes de célébrité qu'il n'avait pas prévues. Après quelques jours sans salaire et devant la perspective de quelques mois sans revenus - Bob Gainey semblait prêt à lui donner une leçon - il a repris le chemin de Hamilton.

Vous me diriez que ce bonhomme-là n'est pas une 100 watts et je vous croirais sur parole. Dommage parce que comme joueur de hockey, je lui vois un grand potentiel. Le garçon est habile, teigneux, pas peureux. Gainey ne voulait pas le voir marquer 25 buts pour une autre équipe sans avoir obtenu quelque chose en retour.

Sergei - Serguy pour les intimes - est un work in progress, comme ils disent. Sauf que pour devenir un bon joueur de hockey ou de n'importe quel sport au niveau élite, il en faut un minimum dans la tête.

Une histoire à suivre.

En donner un peu plus...

Personne n'est plus angoissé que Rocket, mon brave poisson rouge, devant la situation alarmante du Canadien (blessures). Il passe tout son temps à fixer le téléphone, au cas.

« Je suis prêt à remettre les patins chaque fois que le devoir m'appelle.

- Je te verrais bien dans l'attaque à cinq, Rocket. Tu as toujours eu le compas dans l'oeil.

- Et toi, scribe, que vas-tu faire pour aider l'équipe?

- Pardon?

- Il faut que tout le monde en donne un peu plus! Les joueurs et les entraîneurs nous le répètent chaque jour. Tu es bouché ou quoi?

- Je pourrais peut-être écrire une sorte de pep talk, Rocket, comme : Quand les temps sont durs, les durs se lèvent, ou quelque chose du genre. Qu'en penses-tu?

- Pas mal. Mais travaille-le encore un peu. «

Et vous, amis lecteurs, êtes-vous prêts à en donner un peu plus?