Un commentateur américain dont j'oublie le nom demandait récemment s'il n'y avait pas trop d'animations et de graphisme agressifs pendant les émissions sportives. Bonne question, je me suis toujours demandé pourquoi, en attendant le match du Canadien, il fallait se faire casser les oreilles pendant qu'on nous montre une rondelle qui fait éclater une baie vitrée en mille miettes dans un bruit d'explosion. Toutes les stations le font...

Comme s'il n'y avait pas assez d'explosions et de bombes dans le monde. Pourquoi en sport? Est-ce vraiment ce que le client demande?

D'autant plus qu'on nous montre les bagarres et les coups violents dix fois plutôt qu'une alors que les artistes doivent se contenter d'une reprise ou deux. Bref, Laraque loin devant Kovalev...

Et puis selon les stations, vous avez souvent des commentateurs qui crient à tue-tête, qui jappent plutôt que de parler comme des êtres humains.

Pourquoi crier? Pourquoi tous ces décibels? Pour attirer les jeunes? Si oui, ce n'est pas un bon service à leur rendre.

Et on ne vous parle pas du Centre Bell, le royaume du décibel. Après deux périodes, la tête vous fait mal. Pour la foule, ça va, mais pourquoi ces commerciaux si forts et ces animations si agressives, comme des accidents de la route?

Bon, je me fais peut- être vieux...

N'en mettez plus...

Ainsi donc, en plus de se doper, Alex Rodriguez prenait des arrangements avec des adversaires dans le but d'échanger des faveurs, des informations sur les lancers à venir, par exemple... Il s'agit d'une attaque directe à l'intégrité du sport qui le fait vivre, un affront aussi profond que le dopage, peut-être plus.

Et puis il y a Manny Ramirez et les autres dopés, les cyclistes, les footballeurs, ceux de l'athlétisme aussi.

Mais on vient peut-être de dépasser les bornes: le coursier «Moonlit Path», propriété de la reine d'Angleterre, oui, d'Élizabeth II, a échoué à un test anti-dopage!

Ça y est, la charrette est pleine.

0-0

Un commentateur de soccer britannique: «Il n'y a rien de mal à un résultat de 0-0. C'est le résultat de la vie...»

J'aime bien.

C'est mieux que: «Il faut toujours travailler sur les fondumentales...» (Claude Ruel, ex-entraîneur du Canadien, le Jean Perron de son temps, à qui l'on doit le désormais célèbre «il faut donner son 110%».)

Les savants

Un autre savant universitaire, Marc Lavoie, de l'Université d'Ottawa, affirme que le Canadien a négligé les joueurs québécois depuis des années et encore pendant le règne de Bob Gainey. Merci, mais on s'en doutait un peu...

Maintenant, regardons vers l'avenir, M. Lavoie: les hockeyeurs du Québec et autres, mais surtout ceux du Québec, vont refuser de plus en plus les offres du Canadien.

Ils ne veulent pas jouer à Montréal principalement à cause d'une certaine couche de nos médias sportifs qui donnent vraiment dans l'hystérie et même l'espionnage.

Sans parler des révélations sans preuve...

Voilà un autre sujet de thèse universitaire.

Le but d'Alain Côté

Il est revenu dans les conversations la semaine dernière, jour de son anniversaire, le 28 avril...

Ce but refusé est vraiment passé dans la petite histoire du Québec. Il s'agit d'un phénomène unique dans notre histoire du hockey. Dans 50 ans, il y aura peut-être encore des blagues sur le but d'Alain Côté, comme «Je l'ai vu à la radio!»

Quoi de mieux pour lancer une discussion animée? Si vous croisez mon collègue Jean-François Bégin, demandez-lui si le but d'Alain Côté était bon.

Pour être franc, j'étais présent au match et le but n'était pas bon... Même pas de doute.

Traductions

Vous connaissez les traductions automatiques, comme celle qui nous a donné: «Made in Turkey», Fait en dinde. Ou bien «in front of 100,000 fans», devant 100,000 ventilateurs... En voici une autre, vue chez Jean Coutu: «Baby oil», pétrole pour bébé. Pas de farce...