Ce sera le match de l'année 2012 dans la LNH: Gary Bettman versus Donald Fehr. Le coup d'envoi a été donné vendredi, lorsque l'Association des joueurs (AJLNH) a rejeté le plan du commissaire pour restructurer le circuit en quatre associations, la saison prochaine.

À l'approche des négos en vue du renouvellement de la convention collective, les joueurs auraient été naïfs d'accepter cette refonte décrétée par les propriétaires en décembre dernier. D'autant plus que la LNH leur avait imposé, de manière arbitraire, un délai artificiel d'un mois pour qu'ils donnent leur accord.

Dans cette histoire, l'élément le plus révélateur est la manière dont Bettman a exploité le refus des joueurs. Son attitude est révélatrice du ton qu'adopteront les proprios au cours des prochains mois. Ils entendent remporter la bataille de l'opinion publique et n'hésiteront pas à attaquer la crédibilité de leurs employés.

Sitôt la décision des joueurs annoncée, Bill Daly, bras droit de Bettman, a sorti l'artillerie lourde. En entrevue au réseau Sportnet, il a accusé les joueurs de ne pas avoir étudié le dossier de «bonne foi», affirmé que leurs motifs n'étaient que des «prétextes» et évoqué un possible «recours juridique». Jolie façon de traiter ses partenaires!

Daly, je vous le rappelle, est le même homme qui affirmait récemment que la LNH ne pouvait agir davantage pour lutter contre les commotions cérébrales. S'il montrait la même énergie à lutter contre ce fléau qu'à haranguer les joueurs, le hockey s'en porterait beaucoup mieux.

Les questions soulevées par les joueurs concernant le plan de restructuration sont légitimes: équité dans les chances d'accès aux séries éliminatoires et impact sur les voyages.

Au-delà de ces considérations, il est évident que Donald Fehr, directeur de l'AJLNH, n'avait aucun avantage à concéder un si gros morceau avant l'ouverture des négociations. C'est de la stratégie 101.

À l'image de la NFL et de la NBA, la LNH déposera des demandes agressives au début des négociations. Fehr s'en doute bien. Il n'allait pas tomber si facilement dans le piège de Bettman.

Cette première passe d'armes, sur un sujet relativement mineur par rapport à ceux des commotions cérébrales et du partage des revenus, laisse présager une année mouvementée dans la LNH.

Avez-vous joué au hockey en plein air ce week-end? Si oui, vous avez sûrement vu plusieurs jeunes, et des moins jeunes, tenter le spinorama à la Lars Eller!

Ce jeune homme, avec sa sensationnelle performance de mercredi dernier, a relancé l'enthousiasme des partisans. L'organisation du Canadien lui doit beaucoup. Ses quatre buts, ainsi que son bonheur d'avoir réussi pareil exploit, constituent une bouffée d'air frais au milieu de cette saison difficile.

Eller a enchaîné avec un autre fort match contre le Lightning samedi. J'ai déjà hâte de le voir en action contre... Jaroslav Halak demain! Souhaitons que l'ancien gardien du Canadien soit devant le but des Blues.

Pierre Gauthier a commis des erreurs cette saison. Mais en échangeant Halak contre Eller au printemps 2010, le DG du Canadien ne s'est pas trompé.

Caroline Wozniacki s'apprête à servir pour le match. La foule est silencieuse. Soudain, une sonnerie de téléphone cellulaire retentit.

Pendant que l'arbitre lance un regard irrité vers la foule, Wozniacki fait une pause. Puis, tout le monde éclate de rire. La sonnerie provient du sac de sport d'Alizé Cornet, son adversaire dans ce match de l'Omnium de Suède! La jeune Française, confuse, court fermer l'appareil.

L'anecdote, survenue en juillet dernier, fait partie des 11 moments comiques de l'année 2011 du magazine Sports Illustrated. Rires assurés!

Combien un golfeur doit-il toucher, en bourses et en autres revenus (commandites, frais de présence à des tournois, architecture de parcours, etc.) pour faire partie du top 50 de l'année 2011? Réponse: 5 millions de dollars!

Le classement, établi par le magazine Golf Digest, regorge de données intéressantes. Premier constat: du succès sur le terrain entraîne une retraite dorée.

Ainsi, si Tiger Woods et Phil Mickelson occupent le sommet du classement avec des revenus respectifs de 64 et 42 millions, les trois places suivantes sont occupées par d'anciennes gloires: Arnold Palmer (36 millions), Jack Nicklaus (29 millions) et Greg Norman (23 millions). Luke Donald, le golfeur de l'année, se retrouve au sixième rang avec des gains de 21,6 millions.

Deuxième constat: les bourses sont devenues si alléchantes que les joueurs hésitent avant d'accepter des partenariats corporatifs qui leur demanderont beaucoup de temps. «Ils consacrent plus de temps à s'entraîner et à soigner leur préparation physique» affirme Andrew Chandler, l'agent de Lee Westwood et Charl Schwartzel, en entrevue à Golf Digest.

Trois golfeuses font partie du classement: Yani Tseng (46e), Annika Sorenstram (48e) et Paula Creamer (50e).

Quelle belle victoire pour Milos Raonic! En remportant la finale du tournoi de Chennai, en Inde, le Canadien de 21 ans nourrit sa confiance en vue des Internationaux de tennis d'Australie, qui commencent lundi prochain.

Des blessures ont compromis la deuxième moitié de saison de Raonic en 2011. Il semble désormais remis et son service effraie ses rivaux.

Hier, Raonic a réussi 35 as contre l'excellent Serbe Janko Tipsarevic. Signe de la puissance au service des deux joueurs, aucun d'eux n'a brisé l'autre durant le match! En fait, Raonic a remporté tous ses jeux au service durant la semaine.

Louis Borfiga, l'entraîneur-chef de Tennis Canada, a prédit que Raonic remporterait un titre du Grand chelem dans sa carrière. Pourrait-il nous surprendre plus tôt qu'on le croit?

C'est la grande finale du football universitaire américain ce soir: Louisiana State contre Alabama, en direct de La Nouvelle-Orléans. Du grand spectacle en perspective, même s'il ne devrait pas se marquer beaucoup de touchés.

Photo: Reuters

Tiger Woods, le golfeur le mieux payé en 2011, avec 64 millions de dollars.