Il y avait le 125, Marie-Anne de Christiane Charette, qui a été débranché après un changement à la direction de Télé-Québec. Il y a depuis ce «flush» un trou dans la grille de programmation printemps-été 2017 de la chaîne publique, que la direction cherche actuellement à remplir.

Mais avec quoi? Selon mes espions, Marie-France Bazzo, qui a piloté Bazzo.TV pendant 10 ans, a déposé un projet d'émission taillé sur mesure pour le calendrier estival de Télé-Québec. Et non, il ne s'agit pas d'une nouvelle mouture de son ancien magazine, torpillé par la crise des crédits d'impôt, qui a été résolue depuis.

Jointe mercredi, l'animatrice et productrice n'a pas voulu en révéler davantage. «Je suis productrice, je pitche sans cesse», a glissé Marie-France Bazzo.

Autre hypothèse: Christiane Charette pourrait-elle retrouver le créneau du vendredi ou du dimanche soir à Télé-Québec, où elle a officié pendant trois saisons? Malheureusement pour ses fans, non. Le 125, Marie-Anne ne ressuscitera pas. C'est mort et enterré.

«J'ai reçu des offres. Je les ai étudiées. J'ai considéré une proposition très intéressante, une très belle proposition. J'ai préféré prendre du recul et réfléchir encore», me confie la dame en noir, qui limitera ses sorties publiques cet automne.

D'ailleurs, on l'entendra beaucoup moins régulièrement à La soirée est encore jeune à la Première Chaîne de Radio-Canada, qui la recevait comme invitée d'honneur. Ces offres à Christiane Charette, me rapportent des sources bien branchées, ne provenaient pas de Télé-Québec, mais bien de la télévision de Radio-Canada et d'ARTV. La radio, autant publique que privée, ne l'a pas relancée, ce qui est tout de même étrange.

Télé-Québec a pisté quelques producteurs prêts à fabriquer une émission hebdomadaire «festive, dans le plaisir et avec du contenu». Il semble que la formule des variétés l'emporterait sur l'option «grand plateau» ou talk-show.

Drôle de dame!

J'ai un nouveau personnage préféré à la télé québécoise. Je l'adore. C'est une femme forte, qui n'a pas de filtre vocal, pas trop de classe non plus et qui porte des tenues flamboyantes, aussi colorées qu'inappropriées.

Non, ce n'est pas Mado Lamotte, bande de langues sales, ni Francine Forget (Isabelle Vincent) dans Feux. Il s'agit plutôt de Sylvie (excellente Diane Lavallée), la mère de Patrick (Antoine Bertrand) dans la comédie Boomerang à TVA. Elle est parfaite: mal engueulée, bruyante, vulgaire, séductrice, franche, mais tellement attachante.

Son arrivée dans Boomerang a donné un autre élan à cette comédie coup de coeur. Lundi soir, au tour du père de Patrick, joué par Luc Senay, de débarquer chez Pierre et Monique (Marc Messier et Marie-Thérèse Fortin). Michel vend des motoneiges, habite à Grand-Remous, et comme son ex-femme Sylvie, il a les mains baladeuses. «Seigneur, un autre Prix Nobel», raillera la belle Monique. Une demi-heure qui passe trop vite. Nous étions 1 242 000 téléspectateurs sous le charme du dernier épisode.

Est pas belle, la vie?

Elle l'est de moins en moins pour les personnages de la série Feux, qui se rapprochent dangereusement de la vérité concernant le fameux incendie de Rimouski et le suicide de Jean Forget (Aliocha Schneider).

L'épisode diffusé lundi, et visionné par 668 000 personnes, a été bouleversant. Le prochain, déjà offert sur l'Extra de Tou.TV, remue encore plus le passé... et le présent. La fin vous coupera le sifflet.

Cette fois-ci, c'est la discrète Mylène (Fanny Mallette), la conjointe de Marc (Alexandre Goyette), qui s'immisce dans l'histoire tordue des familles Lemaire, Forget et Grenier. Avec la curieuse Stéphanie (Camille Felton), elle forme un duo d'enquêteuses extrêmement perspicaces.

Plusieurs soupçons pèsent sur le bon docteur-pasteur (Denis Bernard), dont le regard torve a quasiment fait faire une deuxième syncope au grand-père Grenier (Michel Forget). C'est trop facile, il me semble, d'accuser le grand pédiatre de tous les malheurs qui ont découlé de cette nuit fatale. L'auteur Serge Boucher pourrait-il nous surprendre avec un autre revirement inattendu?