L'amour au temps du numérique ne fait pas des enfants forts. On a vu ça à Télé-Québec cet automne. Ayoye.

L'amour est dans le pré, lui, s'épanouit à merveille. En trois saisons seulement, la téléréalité agricole de V a formé sept couples encore unis aujourd'hui, qui ont conçu un total de huit bambins. Et Cupidon, semble-t-il, rapprochera encore les coeurs de plusieurs participants dans le nouveau chapitre qui s'ouvrira le jeudi 21 janvier à 20 h, toujours chez V.

Le format de L'amour est dans le pré, toujours animé par la chaleureuse Marie-Ève Janvier, n'a presque pas bougé. Les 600 000 adeptes de cette série y renoueront avec des «personnages» authentiques, intenses et attachants, qui désirent tous se caser et fonder une famille en campagne. 

Il y a quelque chose de touchant - et de rassurant - à entendre ces jeunes de la génération Y jaser d'engagement à long terme et de relations solides.

Ça change de la faune volage que caricature la comédie Like-moi! à Télé-Québec.

Les cinq agriculteurs célibataires de L'amour est dans le pré ont des personnalités fort différentes. Alexandre Côté, 24 ans, de Saint-Alphonse-de Granby, trippe sur le hockey, élève des poulets et aurait pu participer à Occupation double avec ses dents d'un blanc éclatant. Son charme a opéré très fort sur les prétendantes qu'il a sélectionnées.

Alexandre Ponton, 33 ans, est déjà papa de trois jeunes enfants et vit dans une ferme laitière dans la région de Sherbrooke. C'est un peu le sosie de l'humoriste Stéphane Fallu. Bonus: il a fait son speed-dating au chic manoir Hovey de North Hatley. Un gars qui a de la classe et des goûts de luxe.

À 23 ans seulement, Olivier Malo, producteur bovin à Sainte-Julienne, parle déjà du travail qu'accomplira sa future femme à la ferme familiale. En voilà un au caractère de «petit boss». Quand une de ses soupirantes le remerciera pour les belles bottes de travail qu'il lui a offertes, Olivier répondra, sans ciller: «Attends maintenant qu'on mette de la marde dessus». Réalisme: 1. Romantisme: 0.

Nicolas Demers, 33 ans, c'est le bon gars de Sayabec, dans la Matapédia, un peu plus réservé que ses collègues. Son dada? Préparer ses vaches à des concours de beauté. On ne juge personne, OK?

Le dernier Roméo des champs modernes s'appelle Jean-Baptiste Rondeau, il a 25 ans, et bosse dans une ferme laitière de Sainte-Élizabeth-de-Warwick avec ses trois frères. Le midi, les quatre frères Rondeau dînent toujours ensemble chez leur maman, ce qui est charmant, avouons-le. Vous reconnaîtrez vocalement Jean-Baptiste, car il dit toujours qu'une décision «va d'être» très difficile à prendre.

Parmi les jeunes femmes qui tentent de charmer les cinq agriculteurs, il y en a une qui s'appelle Cora-Sophie. Évidemment, on pense tout de suite à Rebecca-Sophie (Katherine Levac), la célibataire aux cheveux bouffants de la parodie de téléréalité Je choisis Jonathan de Like-moi! Après l'apparition de cette Cora-Sophie, je guettais toutes les fois où un des concurrents remarquerait la «belle énergie» d'une des filles et je riais tout seul.

Normalement, les présentations se font dans le premier épisode de L'amour est dans le pré et la traite des animaux - ou le ramassage du foin - démarre au deuxième. Pas cette année. 

Les rencontres préliminaires s'étirent sur deux bonnes heures et c'est beaucoup trop long. Il aurait fallu condenser tout ça.

Le reste demeure intact: les répliques colorées qui poussent un peu partout, la rivalité qui germe entre les candidates et la ritournelle du générique qui s'imprime à jamais dans votre cerveau.

Séraphin écrase Les jeunes loups

Les colons de Sainte-Adèle ont aplati les apprentis reporters montréalais du Matin dans la guerre des cotes lundi soir. Score final: 1 416 000 téléspectateurs pour Les pays d'en haut de Radio-Canada, contre 661 000 pour Les jeunes loups de TVA.

C'est une dégringolade pour la télésérie de Réjean Tremblay, qui a attiré près de 1,6 million de curieux à sa première saison, présentée à l'hiver 2014. Il y a deux ans, Les jeunes loups affrontait alors Série noire, qui en a arraché dans les sondages Numeris.

L'effet Séraphin s'est répercuté sur la case de 22 h, où Le téléjournal de Radio-Canada (498 000) a même supplanté Le TVA Nouvelles (385 000).

La performance la plus éclatante du lundi soir revient toutefois à Piment fort, dont le grand retour a scotché 1 674 000 personnes à leur téléviseur. Il s'agit d'un record pour TVA dans la plage de 19 h. À Radio-Canada, 30 vies a tout de même réussi à conserver un bassin de 544 000 fidèles.

À 20 h, Yamaska (1 178 000) a poursuivi sa domination sur L'auberge du chien noir (768 000).