Beaucoup d'éléments majeurs à discuter dans nos téléséries québécoises préférées, qui entament leur dernier sprint avant la pause des Fêtes.

Sur cette liste de points absolument incontournables, il y a: a) le rat domestique de Suzanne (Céline Bonnier) dans Unité 9, en route vers son cachet de premier rôle, b) la clé USB/caméra qui sert à espionner Charles (Stéphane Demers) dans O', c) la nourrice «malaisante» dans Nouvelle adresse et d) l'utilisation de prénoms funky comme Madie ou Rolly dans Mémoires vives.

Conseil d'ami avant de poursuivre. Si vous n'êtes pas à jour dans ces séries, prière de vous couvrir les yeux immédiatement, merci. Bon, le nouveau colocataire des filles de la 9, le petit rongeur couineur, occupe désormais plus de temps d'antenne que les deux nouvelles IPL - mère et fille - réunies. Question: ce vaillant rat a-t-il payé ses cotisations à l'UdA?

Si la très déterminée Marie Lamontagne (Guylaine Tremblay) découvre l'existence du rat en question, il ne serait pas surprenant qu'elle le dresse pour qu'il fasse entrer du stock à Lietteville. Un peu comme les coquerelles dans Orange Is the New Black, qui transportaient des cigarettes sur leur petit dos.

Blague à part, Unité 9 a repris du tonus cette semaine avec un revirement imprévisible, soit le meurtre de l'IPL Agathe Boisbriand (Mariloup Wolfe), noyée par Avril Robertson (Myriam Côté) dans la cuvette des toilettes de l'unité 7. Une scène qui a cloué les 1 633 000 téléspectateurs à leur sofa.

C'est évident, d'après moi, qu'Agathe est morte et que c'est son corps qui sortira sur la civière, emballé dans le sac noir. Chose certaine, nous serons nombreux, mardi soir, à nous planter devant nos écrans pour vérifier le certificat de décès de l'IPL blonde.

En plus de l'assassinat d'Agathe, l'auteure d'Unité 9, Danielle Trottier, a remis sur les rails les intrigues concernant la famille de Caroline Laplante (Salomé Corbo), les jumeaux de Michèle (Catherine Proulx-Lemay) et la vie personnelle de Normand Despins (François Papineau). Bref, Unité 9 se secoue les puces. Et ça augure bien pour la suite.

Beaucoup de brasse-camarade dans O' également. Pendant un court épisode, j'ai cru que la diabolique Mina Landry (Noémie Godin-Vigneau) s'était inventé un cancer du sein pour reconstituer sa famille éclatée et, du même coup, mettre en échec sa rivale Geneviève (Élisabeth Locas).

Ce serait étonnant que Mina joue ainsi avec les sentiments de ses deux enfants. Bonjour la maladie mentale. Quoique Mina ait déjà manigancé des trucs pas mal plus tordus. Faudra voir.

Toujours dans O', Jacqueline (Marie Tifo) a enfin mis son plan de divorce en action. Ce dossier matrimonial traînait depuis trop longtemps. Bien hâte aussi que Louisa (Marilyse Bourke) allume à propos de l'administrateur très louche de sa fondation. Les signaux d'alarme se multiplient à propos de Talbot (Jeff Boudreault), mais Louisa s'enfouit la tête dans ses paniers de nourriture. Misère.

Finalement, la tentative d'extorsion pilotée par Frédérique (Simone-Élise Girard) grâce à sa super caméra d'espion en forme de clé USB faisait un peu film d'ados. Soyons sérieux, juste un peu.

Du côté de Nouvelle adresse, la mort de Nathalie Lapointe (Macha Grenon) a creusé un immense trou que les autres personnages peinent à remplir. Point positif: le départ de Nathalie permet à sa soeur Magalie (Monia Chokri) d'obtenir plus de scènes par épisode. C'est Magalie qui hérite des répliques les plus truculentes de la série. On l'adore.

Par contre, comment une femme aussi brillante que Magalie ne parvient-elle pas à détecter les intentions malveillantes de sa nouvelle meilleure amie - et nourrice, comme c'est étrange - Évelyne (Karine Gonthier-Hyndman)? Magalie souffrirait-elle du même syndrome d'aveuglement que Louisa O'Hara?

Tout comme dans Pour Sarah, les ados de Nouvelle adresse sont très crédibles. Et avouez que la réconciliation du couple formé par Laurent (Jean-François Pichette) et Johanne (Sophie Prégent) vous a réjoui.

Chez Mémoires vives, l'épisode de mardi s'est terminé sur un punch complètement inattendu: se pourrait-il que l'étrange Nicolas Berthier (Patrick Drolet) soit impliqué dans la disparition des fillettes? Alors que l'on croyait que la scénariste Chantal Cadieux manquait de carburant, boum!, elle revire l'histoire à l'envers. Chapeau.

Plus capable, cependant, des manoeuvres peu subtiles de la détraquée Nancy Grimard (Catherine-Anne Toupin). En voilà une qui ne mériterait pas de battue si elle disparaissait dans la nature avec la petite Olivia. Rangez vos sifflets.

Dans Au secours de Béatrice, il faut absolument que la Dre Adrienne Bannon (Isabelle Blais) soit rembauchée à l'hôpital Saint-Hippolyte. Ce personnage, manipulateur et violent, est fascinant. Et ça fait du bien de voir Isabelle Blais dans un rôle de vraie vilaine.

Au secours de Béatrice n'a pas perdu sa finesse et cette belle sensibilité dans les dialogues. C'est une série parfaite pour les froides soirées d'automne, réconfortante, chaleureuse et mélancolique.