Comme dans une émission de Chantal Lacroix à Canal Vie, les producteurs des Enfants de la télé effacent et recommencent. Après une première vague d'auditions, fin février, voilà que la chasse aux remplaçants de Véronique Cloutier et d'Antoine Bertrand repart au galop.

Selon des informateurs anonymes, ce processus se complexifie de jour en jour. On se croirait quasiment dans Le trône de fer de HBO avec les nombreux jeux de coulisses et murmures de corridor. D'ailleurs, bonne chance à celui qui s'installera sur le siège de la reine Véro. Même chose pour le poste d'Antoine Bertrand: la complicité magique que ces deux-là ont développée ne se reproduit pas en claquant des doigts. C'est du moins ce que nous prouve la difficulté éprouvée par l'équipe de chez Fair-Play à repêcher deux perles rares.

Un truc est cependant coulé dans le béton: vous pouvez rayer le nom de Marc Labrèche de la liste des candidats potentiels à la succession de Véro, ai-je appris. Le comédien a bien eu deux rencontres avec le producteur Guy Villeneuve de Fair-Play. Rien de concret n'a toutefois transpiré.

Marc Labrèche aurait voulu assouplir le format plutôt rigide des Enfants de la télé pour y mettre sa couleur et sa personnalité. «Mais je pense que Radio-Canada veut garder la formule comme elle est présentement», souligne Marc Labrèche, joint hier.

Parenthèse ici: Marc Labrèche, qui n'a pas de projet télé concret pour les prochains mois, rentre d'un voyage de plusieurs semaines en Australie et en Nouvelle-Zélande, où il a joué Les aiguilles et l'opium de Robert Lepage.

La première ronde de tests à la caméra, à laquelle ont participé François Morency, Sébastien Benoit, Édith Cochrane, Patricia Paquin, Pénélope McQuade et André Robitaille, aura permis de découvrir qu'Édith Cochrane serait très efficace et comique dans le rôle d'Antoine Bertrand. Tout n'est donc pas perdu.

Resterait donc à dénicher la personne en contrôle du plateau. Chez Éric Salvail mercredi dernier, l'humoriste Laurent Paquin a révélé qu'il passerait prochainement un test d'animation avec une autre vague de candidats. L'équipe de Fair-Play recherche toujours la personne qui leur fera pousser un «gros wow». À suivre.

Match nul vendredi soir

Radio-Canada avait laissé sous-entendre qu'elle testait deux concepts d'émissions de variétés pour sa case horaire du vendredi à 20h: Le choc des générations à l'automne et C'est ma toune à l'hiver. Une seule de ces créations devait survivre en prévision de la saison 2014-2015.

Figurez-vous donc qu'il n'y a eu aucun perdant dans ce combat musical. La SRC vient, selon mes taupes fouineuses, de renouveler Le choc des générations et C'est ma toune pour sa prochaine grille de programmation. Encore une fois, Gregory Charles chauffera les vendredis d'automne, tandis que Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau prendront le micro au retour des Fêtes. Pas de jaloux ici.

Déception à La voix

Bon, il faut qu'on se parle: l'équipe de Louis-Jean Cormier m'a déçu lors de la deuxième étape des directs de La voix à TVA.

D'abord, le coach a fait chanter une pièce (Mon bel amour) qui ne collait pas du tout à la personnalité flamboyante d'Éléonore Lagacé, 16 ans. Comme si le leader de Karkwa avait décidé, avant même que la jeune Éléonore ne monte sur scène, de la sacrifier. Même Valérie Daure, la gagnante de sa formation, n'a pas brillé de tous ses feux avec son collage tiède des pièces Formidable et Je ne pensais pas.

Marc Dupré a présenté l'équipe la plus intéressante avec Élie Dupuis au piano pour Si Dieu existe, Julie Lefebvre dans un numéro rétro pour Something New et Renée Wilkin avec sa reprise de Je sais pas de Céline Dion. Renée Wilkin est passée en demi-finale, mais ce fut sa moins bonne présence depuis les débuts.

Chez Isabelle Boulay, c'était pratiquement impossible que Yoan Garneau, le jeune Elvis de 18 ans, soit éliminé. Il a décroché le plus gros score du vote du public. Mais pourra-t-il offrir autre chose que du country?

Du côté d'Éric Lapointe, ça se jouait entre Éloïse Boutin-Masse (Every Breath You Take) et Valérie Lahaie (Aimons-nous). Valérie, 21 ans, a gagné, même si je ne suis pas certain d'apprécier encore sa théâtralité exacerbée.

Le numéro d'ouverture avec Pierre Lapointe, sans faille, a été parfaitement exécuté. De la télé de variétés de grande qualité.

Dernier truc: rendu aussi loin dans la compétition, les quatre coaches ne rendent pas service aux concurrents en leur répétant systématiquement qu'ils sont exceptionnels, extraordinaires ou renversants. Car ce n'est pas toujours vrai. Et ce concert d'éloges devient agaçant à la longue.

Un peu de critique constructive, peut-être?