Fini les rumeurs et autres ragots de corridors: Julie Snyder vient de parapher un nouveau contrat avec TVA pour piloter une neuvième saison du populaire jeu Le banquier, ai-je appris. L'offre a donc été acceptée et les valises se rouvriront.

La démone blonde ne traversera pas à Radio-Canada - ou ailleurs - et poursuivra sa longue collaboration avec la chaîne appartenant à Québecor Média. C'est TVA qui fabrique Le banquier à l'interne et non Productions J, la société appartenant à Julie Snyder. Cette émission du dimanche soir fracasse régulièrement la barre des deux millions de téléspectateurs et il aurait été surprenant que TVA s'en débarrasse pour une chicane de couple.

Car depuis l'annonce de la séparation de Julie Snyder et Pierre Karl Péladeau, le 10 janvier dernier, l'avenir professionnel de l'animatrice et productrice au sein de Québecor Média a été scruté sous toutes ses coutures. Julie allait-elle quitter l'Empire ou est-ce que l'Empire allait «la quitter» en premier?

Ces supputations relèvent maintenant du passé. TVA garde Julie dans son écurie de vedettes et le Parti québécois s'approprie PKP.

Mes espions rapportent que Julie Snyder, 46 ans, aurait reçu des offres professionnelles d'un peu partout. Sa cote sur le marché des échanges aura finalement monté depuis l'acquisition de son statut d'agente libre.

Ne soyons pas naïfs ici: le fait que Pierre Karl Péladeau se soit retiré de tous ses postes de direction chez Québecor Média n'a pas dû nuire à la conclusion de cette entente entre Julie Snyder et TVA. Et ça évite de créer des vagues supplémentaires dans la campagne électorale que mène actuellement l'ancien grand patron du puissant groupe de presse.

Ce n'est pas un secret d'État que Julie Snyder, qui a eu deux enfants avec Pierre Karl Péladeau, trouve cette rupture particulièrement pénible. Elle a repris le collier professionnel récemment en tournant des segments de L'été indien, un talk-show qu'elle coanimera avec Michel Drucker et que TVA et France 2 relaieront en septembre. Quatre émissions de 90 minutes sont prévues à la grille-horaire.

Orange et noir pour Unité 9?

Si le plan d'autodénonciation de Léa Petit (Frédérique Dufort) fonctionne dans Unité 9, mère et fille pourraient-elles éventuellement cohabiter dans le même bungalow en tôle grise de Lietteville?

Dans le dernier épisode de la série canon de Radio-Canada, cette possibilité de colocation carcérale a été évoquée au grand dam de Marie Lamontagne (Guylaine Tremblay), qui, pendue au téléphone public de son unité, a explosé en imaginant cette réunion familiale derrière les barreaux.

Mère et fille en taule, ça m'a fait penser à la télésérie Orange Is the New Black du service en ligne Netflix, où Daya Diaz et sa mère Aleida purgent leur peine dans la même prison fédérale.

Daya Diaz, c'est la jeune prisonnière aux deux mèches blondes qui flirte avec le gardien de prison Bennett (celui qui a une jambe artificielle). La sexy Aleida, mère indigne toujours sur le party, sortait avec un trafiquant de cocaïne, qui a ensuite fréquenté sa fille Daya. Mettons que ces deux femmes ne passent pas leurs heures libres à se manucurer les ongles ou à se peigner le toupet.

Selon mes informations, il serait plutôt improbable que Léa et Marie dégustent leur café matinal avec Annie, Michèle et Laurence. «Si Léa entre en prison, Marie sort», m'a confié une source bien branchée sur la production.

N'empêche. Unité 9 a pris des couleurs orange et noir, mardi soir, avec l'agression à la fourchette de Suzanne (Céline Bonnier) dans la cour extérieure. Ces bagarres, souvent déclenchées par des peccadilles, se produisent fréquemment dans Orange Is the New Black, moins dans Unité 9.

Règle générale, ces deux productions pénitentiaires se ressemblent peu. Le ton d'Unité 9 est beaucoup plus humain et dramatique. Les histoires personnelles des détenues comme celles de Jessica, Marie ou Élise nous secouent par leur intensité. L'émission nous secoue semaine après semaine.

On rit plus que l'on pleure dans Orange Is the New Black. Certaines des filles «en dedans», dont Crazy Eyes et Taystee, suscitent la rigolade à chacune de leurs apparitions. Et on sent moins la détresse et l'isolement des femmes dans cette série américaine.

Par contre, Orange Is the New Black dépeint très bien les tensions raciales en prison avec la ségrégation qui s'opère de façon quasi naturelle: les Latinas, les Noires, les Blanches, les vieilles et les weirdos regroupées dans des clans hostiles.

Entre les deux, je préfère - de loin - Unité 9. Les ruptures de ton dans Orange Is the New Black, dont la deuxième saison sera disponible le 6 juin, dérangent à la longue. Cela dit, c'est une série qui se déguste parfaitement par une journée de tempête, au chaud sous une couette.

Pour terminer sur Unité 9, ne pleurez pas trop rapidement le départ précipité de l'agent de libération conditionnelle Martin (Normand Daneau). Il reviendra dans la troisième saison cet automne. Patience.