Quelques mots sur Prozac, la comédie dramatique de V: c'est franchement bien bricolé. Les scénaristes Sophia Borovchyk et Karina Goma abordent avec intelligence, finesse et humour un sujet délicat duquel il est très difficile de rire, soit la dépression. Jamais les auteures ne franchissent la ligne du mauvais goût et leur série dégage beaucoup d'empathie et d'humanisme, tout en naviguant dans l'humour noir, grinçant. Un équilibre très difficile à atteindre qu'elles maîtrisent bien (jusqu'à présent, du moins). Le premier épisode de mardi a été suivi par 435 000 curieux. Bon départ.

Oui, ça ressemble à un croisement entre C.A., et Les invincibles, avec Patrice Robitaille, François Létourneau et Isabelle Blais dans les rôles principaux, mais on croit à l'amitié qui unit ce trio de journalistes trentenaires. Et la dimension comique de Prozac, nourrie par des personnages plus burlesques, vient habilement ensoleiller les moments plus noirs.

Toujours sur V, Mario Dumont parlait encore du ministre Claude Béchard au présent lors de son émission de mardi soir. Et non, il ne s'agissait pas d'une reprise. Gros malaise. Voilà un des plus gros dangers de préenregistrer une quotidienne dite «d'actualité» en plein après-midi, alors qu'elle passera huit heures plus tard, à 22 h 30.

En cette ère d'information en continu, et qui déboule à la seconde sur Twitter, ce genre de maladresse n'a plus sa place, mais pas du tout. L'avertissement qui a roulé en permanence au bas de l'écran (spécifiant que Dumont avait été mis en boîte avant l'annonce officielle du décès) n'a rien dissipé ou atténué. Pas fort.