Le Canadien a évité le pire mardi en battant les Panthers de la Floride. Cette victoire a apaisé les critiques. Elle a gardé cois les fans de P.K. qui n'ont pu réclamer à grands cris son retour à fort prix dans l'uniforme tricolore. Ce gain a même rendu moins mordant le froid descendu du Grand Nord qui s'est installé pour la semaine sans demander la permission.

Ailleurs dans la LNH, quelques clubs ont un urgent besoin de victoires pour calmer la grogne de leurs partisans et surtout éviter de se retrouver avec un écart de points difficile à combler dans le cadre d'une saison de 48 matchs.

À Philadelphie, les Flyers ont encaissé trois revers de suite en lever de rideau de la saison 2013. C'est la troisième fois seulement de leur histoire que cela arrive.

En 1989-1990, un début de saison aussi affreux s'était traduit par une exclusion des séries éliminatoires pour la deuxième fois depuis leur entrée dans la LNH en 1967. Pis encore, cette exclusion avait été suivie de quatre autres...

Les Flyers ont aussi amorcé la saison écourtée de 1994-1995 avec trois revers de suite. Ça ne les avait toutefois pas empêchés de se rendre en finale d'Association.

Comme quoi il y a encore de l'espoir pour les Broad Street Bullies qui reçoivent ce soir les Rangers de New York (1-2). Des Rangers qui ont décroché leur première victoire de la saison en disposant des Bruins de Boston 4-3 en prolongation au Madison Square Garden, hier soir. Je favorise encore les Blue Shirts pour gagner la Coupe Stanley.

Si les Flyers tiennent à éviter d'écrire une nouvelle page d'histoire ce soir en subissant un quatrième revers de suite en début de saison, il serait bon qu'ils marquent des buts et que leur gardien Ilya Bryzgalov en empêche quelques-uns.

Blanchis par Martin Brodeur et les Devils du New Jersey mardi, les Flyers n'ont marqué que trois fois en trois rencontres. L'attaque à cinq a inscrit un tout petit but en 15 occasions. Inversement, Bryzgalov a accordé 11 buts, dont deux sur trois tirs des Devils mardi soir. Rien pour se faire aimer dans le vestiaire et faire oublier le contrat de neuf ans et 51 millions que les Flyers lui ont accordé l'an dernier.

Controverse des gardiens

À Vancouver, les Canucks, l'entraîneur-chef Alain Vigneault et leur nouveau gardien numéro un Corey Schneider jouaient gros hier soir. Bob Hartley et les Flames de Calgary - en quête de leurs premiers points au classement - faisaient escale sur la côte du Pacifique.

Les Canucks sont ostracisés par la situation de leur gardien-vedette Roberto Luongo et de son dauphin. À la troisième année d'un contrat de 12 ans d'une valeur de 64 millions, Luongo n'est plus dans les plans des Canucks qui veulent l'échanger. Il a même laissé sa famille en Floride plutôt que de la déplacer en Colombie-Britannique en attente d'une transaction qui ne vient pas.

Échanger Luongo, c'est facile à dire. C'est plus difficile à faire en raison des 10 années encore à écouler à son contrat et les 47,284 millions à verser au cours de cette décennie.

Plusieurs rumeurs l'envoyaient devant la cage des Maple Leafs au cours du lock-out. Plusieurs rumeurs l'envoient toujours à Toronto, qui représente, c'est vrai, une destination de choix.

Mais à Philadelphie, les Flyers, qui sont assez riches pour payer Bryzgalov à ne rien faire en rachetant son contrat l'été prochain, pourraient aussi profiter de la présence de Luongo, qui deviendrait le premier véritable gardien numéro un de l'organisation, depuis Ron Hextall, Pelle Lindbergh, voire Bernard Parent.

On verra!

En attendant les développements dans le dossier Luongo, il faudrait bien que Corey Schneider assume son rôle de numéro un.

Samedi soir contre les Ducks d'Anaheim, devant des partisans heureux de retrouver leurs Canucks, Schneider a été chassé du match en deuxième période. Il venait d'accorder un cinquième but en sept tirs. Un troisième sur les trois derniers tirs des Ducks.

Luongo s'est bien gardé de sourire lorsque Vigneault a été contraint de faire appel à ses services. Mais il aurait pu. Sauf qu'en accordant deux buts sur 12 tirs, il n'a rien fait pour aider sa cause.

Comme prévu, le gardien québécois a affronté les Oilers d'Edmonton lors du match suivant. Il a bousillé une avance de 2-0 avant de perdre en tirs de barrage.

Schneider était donc de retour devant le filet hier soir. Souhaitons aux Canucks, à leurs partisans et à mon ami Alain Vigneault qu'il ait fait oublier sa sortie cauchemardesque de samedi. Car, pour le bien de Schneider et de son équipe, Vigneault ne peut se permettre de jouer à la chaise musicale avec ses gardiens. Luongo n'en a certainement pas envie et les Canucks n'auraient rien de positif à tirer d'une situation où Schneider ne pourrait profiter de la marge de manoeuvre nécessaire pour qu'un gardien numéro un maintienne un niveau optimal de concentration et de confiance.

Cela dit, aussi bon soit Schneider - et il est très bon - il est toujours plus facile d'être le numéro deux d'un grand gardien numéro un composant avec toute la pression, que d'être ce numéro un.