Saviez-vous que Paul McCartney exigeait qu'on lui serve des Mini-Wheats au petit déjeuner?

Ce sont nos espions au Château Frontenac qui nous le disent. Il s'agit d'un scoop? Non, c'est une blague. La chronique Du Revers voulait tout simplement apporter sa modeste contribution à la folie médiatique et publique entourant la visite de Sir Paul.

Nous avons plutôt établi notre quartier général à Trois-Rivières pour la semaine. Rocket, mon aventurier poisson rouge, a fait le voyage dans un sac de plastique accroché au miroir de la Gremlin, alors que les perruches, Céline et René, étaient laissées en liberté dans l'auto.

Trois-Rivières a quand même 375 ans, c'est pas mal. Numéro deux au Canada. Qui dit mieux, à part Québec?

Et puis il y a moins de touristes. Et, surtout, pas une seule chicane de clochers en vue. (En passant, j'ai bien aimé la politesse de Sir Paul quand il a appris que certains Québécois n'appréciaient pas sa visite. «Ils n'ont qu'à aller se louer un DVD», a-t-il dit. Notez la diplomatie: ils n'ont qu'à aller...)

Pas de ça à Trois-Rivières. (J'ai bien aimé la réaction du maire Labeaume - il ne niaise pas avec le puck, celui-là - quand la chicane de clochers s'est transportée à Paris lors de la visite de la gouverneure-générale Michaëlle Jean: «Eh! qu'on est colons des fois...» Il faudrait peut-être faire plus attention à l'étranger et quand il y a de la grande visite.)

Ville de vélo

Quand le maire Tremblay vous dira que Montréal est une ville de cyclistes, sachez que nous sommes tout de même en retard sur Trois-Rivières. Au centre-ville de T.-R., le bureau de tourisme offre des vélos, gratuitement, aux touristes. «Ils sont très en demande, nous dit Lauréanne Martineau, la gentille fonctionnaire. Ils ont droit à 24 heures avant de se rapporter.» Personnellement, je n'en ai pas eu besoin parce que l'hôtel où je demeure m'en a offert un, gratuitement encore là.

Pour les Trifluviens, sept lieux désignés à travers la ville offrent des vélos, du lundi au vendredi. Et Trois-Rivières a aménagé des pistes cyclables dans tous les coins. À Montréal, je connais un lieu de prêts de vélos, pour touristes et citoyens. Il se trouve dans le Plateau-Mont-Royal et il faut se présenter tôt le matin pour espérer en avoir un, tellement ils sont peu nombreux.

Trois-Rivières 7, Montréal 1. Alors M. le maire Tremblay, on arrête de promettre et on bouge?

La Ville de Trois-Rivières a mandaté un groupe communautaire, Concept, pour organiser la distribution de vélos à ses citoyens. Voilà une idée pour Gérald Tremblay et sa bande. Seul bémol, les communautaires ne travaillent pas les week-ends.

Et moi qui croyais que ces gens-là étaient des vrais, des sortes de missionnaires. Les missionnaires ne prennent pourtant jamais de journées de congé.

(Ne vous fâchez pas, mes amis du communautaire, c'est une blague.)

Mike et Julie

Trois-Rivières est aussi la ville de Julie Robitaille. Dans Le Nouvelliste, le quotidien de Trois-Rivières qui fait partie de la même famille que La Presse, on pouvait lire, samedi dernier, une excellente entrevue réalisée par notre collègue Steve Turcotte. Julie Robitaille est une spécialiste du power skating. Elle a une école pour les jeunes, mais de plus en plus de hockeyeurs professionnels la consultent. Même que les Kings de Los Angeles l'ont contactée et pourraient l'embaucher pour essayer de relancer leur triste équipe.

C'est à Julie Robitaille que le CH avait confié Mike Ribeiro. Souvenez-vous, le jeune homme avait refusé de se rendre à Trois-Rivières. Trop loin, disait-il...

Julie Robitaille avait fait un compromis et lui avait donné rendez-vous à mi-chemin. Elle raconte: «Je lui avais demandé de se présenter 20 minutes avant le cours, pour avoir le temps de lui expliquer ma méthode. Il est arrivé cinq minutes avant de sauter sur la glace. Il disait qu'il n'avait pas envie de faire du stop and go au mois de juillet...»

La relation était tendue, mais Ribeiro a fini par comprendre qu'il s'agissait d'une méthode moderne et s'est mis à travailler sérieusement. On connaît la suite, Mike Ribeiro a été échangé aux Stars de Dallas et il a produit comme il ne l'avait jamais fait à Montréal.

«Une seconde plus vite, ça peut faire une grande différence dans un match de hockey», conclut la jeune femme, qui a tout à fait raison.

Elle ne manque pas de clients ces jours-ci.

Enfin...

Lu dans le magazine Time, cette déclaration d'Ahmed Abid Hassan, entraîneur de l'équipe irakienne d'escrime aux Jeux paralympiques de Pékin: «Notre équipe paralympique est meilleure que notre équipe olympique.»

La plupart des athlètes irakiens sont des vétérans de la guerre...