Se peut-il que les entraîneurs de hockey, de soccer et d'autres sports puissent contribuer à la persévérance scolaire?

La scolarisation de nos jeunes, ce n'est pas juste une responsabilité de l'enfant, celle de ses parents et celle de l'école. Non, c'est aussi celle de la communauté, celle de notre quartier, celle de toutes les personnes qui côtoient les jeunes et leurs parents. Ce pourrait être entre autres celle des entraîneurs de sport, qui ont une occasion privilégiée de transmettre aux jeunes le sens de l'organisation et des responsabilités, le sens de l'effort et de la persévérance. Et pourquoi pas la persévérance scolaire?

Il y a quelques semaines, des entraîneurs de hockey et de soccer me confirmaient à quel point eux et leurs adjoints connaissent la situation des jeunes de leur équipe, leurs ambitions, leurs projets... Mais aussi leurs difficultés personnelles, dont celles concernant l'école. Ils connaissent aussi leurs parents.

Se peut-il alors que ces entraîneurs, qui sont souvent des modèles et des références, apportent une attention particulière aux jeunes en voie de décrochage scolaire? Il s'agit parfois juste d'un intérêt manifesté, d'un petit discours, d'un mot d'encouragement, d'une tape sur l'épaule...pour requinquer le jeune. Alors, pourquoi pas pour la persévérance scolaire?

Je lance cette invitation aux entraîneurs de hockey, de soccer et d'autres sports, ainsi qu'à leurs associations respectives. Votre geste et vos initiatives pourraient contribuer à augmenter le taux de scolarisation de nos jeunes. Quand on sait que plus de 30% des 16-24 ans n'ont pas de diplôme d'études secondaires, quand on considère à quel point le décrochage scolaire hypothèque l'avenir des jeunes en cause, il vaut la peine de mettre l'épaule à la roue pour que ces jeunes lancent et comptent... dans la vie.

Comme dit Fred Pellerin: «Ça prend tout un village pour faire grandir un enfant, mais ça prend aussi des enfants pour faire grandir un village.»