Un douloureux constat pour l'enfant unique que je suis est de voir mes merveilleux parents devenir vulnérables et fragiles aux bobos de l'âge et de la vie. Je me vois confrontée à la distance qui nous sépare, à ma réalité de mère, de professionnelle, au désir de vouloir faire pour eux autant qu'ils ont fait pour moi et à l'impossibilité d'être partout à la fois.

Un douloureux constat pour l'enfant unique que je suis est de voir mes merveilleux parents devenir vulnérables et fragiles aux bobos de l'âge et de la vie. Je me vois confrontée à la distance qui nous sépare, à ma réalité de mère, de professionnelle, au désir de vouloir faire pour eux autant qu'ils ont fait pour moi et à l'impossibilité d'être partout à la fois.

Un baume sur cette réalité est le réconfort de les savoir non seulement entourés de membres de la famille et d'amis généreux et aidant, mais aussi traités par un excellent médecin de famille.

Mon père a le privilège d'être sous les bons soins de Dr Hippocrate, un médecin de famille qui transpire de compétence, de professionnalisme et d'empathie pour ses patients.

Mon père est une force de la nature sur qui la maladie ne semble pas avoir d'emprise. Par souci de prévention, il consent néanmoins à consulter Dr Hippocrate annuellement. Les antécédents familiaux étant lourds au niveau des maladies cardiaques, Dr Hippocrate prescrit certains examens dont les résultats révèlent des anomalies en l'absence de tout symptôme clinique. Mon père est rapidement référé aux spécialistes de l'Institut de cardiologie de Montréal où une malformation congénitale est identifiée et une intervention chirurgicale à coeur ouvert est pratiquée avec succès en avril 2010.

À l'issue de cette opération, le chirurgien mentionne qu'il aurait suffi de six autres mois avant que mon père, si jeune encore à 66 ans, soit foudroyé et aille manger les pissenlits par la racine.

Ce n'est donc pas un superlatif d'affirmer que le Dr Hippocrate lui a littéralement sauvé la vie grâce à ses outils de prévention et que n'eût été de sa vigilance dans l'interprétation des résultats, le destin aurait pu être tragique.

Puis, quand le sort s'est acharné sur mon père qui s'est infligé une triple fracture alors qu'il se trouvait loin de son réconfortant Shawinigan, Dr Hippocrate a répondu à ses appels inquiets et a étroitement collaboré avec les médecins montréalais afin de rapatrier son patient et lui fournir près de chez lui les soins dont il avait besoin.

Évidemment, mon propos se veut d'abord un hommage à Dr Hippocrate, à son immense dévouement, son jugement professionnel sans faille, son écoute empathique et sa grande disponibilité. Il est sans contredit un médecin d'exception qui mérite notre respect et notre admiration pour le don de soi avec lequel il a embrassé cette vocation et l'abnégation avec laquelle il continue, jour après jour, à veiller sur ses patients dans un système de santé plus qu'imparfait.

Mais je plaide également pour qu'on rende à la profession de médecin de famille les lettres de noblesse qu'elle mérite, qu'on encourage les étudiants au sein des facultés de médecine à s'investir dans cette voie.

Au-delà des spécialistes appelés à traiter des zones bien définies et circonscrites de l'humain, le médecin de famille se doit d'envisager l'ensemble des interactions du corps et de l'esprit et de soigner l'individu dans son intégralité sans rien laisser au hasard. Le rôle que joue le médecin de famille dans le traitement global d'un malade en est un de premier plan et socialement, je crois qu'il est fondamental de lui accorder la reconnaissance qu'il mérite.

Le fameux serment d'Hippocrate mentionne notamment ceci: «Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je les écarterai de tout mal et de toute injustice.» Nul doute que cet Hippocrate, bien que mort en 356 avant Jésus-Christ, a légué un héritage certain et qu'un de ses descendants est bien vivant dans ma Mauricie natale. Merci pour tout, Dr Patrick Houle!