Le hockeyeur est entouré d'une meute de micros et de caméras, et il répond aux journalistes: «Tous les joueurs veulent jouer, mais ce n'est pas nous qui décidons, alors nous devons rester concentrés.»

Tout ce branle-bas pour ça?

Je me suis dit qu'il fallait bien en être arrivé au XXIe siècle pour entendre et réentendre de telles platitudes dans les médias, à une époque où les médias règnent sur la planète. Et nous n'avons pas fini d'en entendre, au hockey comme ailleurs - dans les sports comme ailleurs -, puisque la Ligne nationale de hockey disputera une saison COMPLÈTE l'an prochain.

Il me semble que 40 et quelques matchs suffiraient, surtout qu'il reste ensuite plus d'énergie pour offrir un bon spectacle en séries éliminatoires.

Et l'on pourrait terminer la saison avant la Saint-Jean. Même les plus amoureux de hockey de ma connaissance avouent qu'ils en ont assez.

Mais bon... P.K. a gagné le Norris, et tout le monde est content.

Vigneault et la pression

Une des raisons pour lesquelles les Rangers de New York ont choisi Alain Vigneault concerne les médias, justement. L'homme ne craint ni la pression ni les médias. Il a travaillé à Montréal et à Vancouver, deux marchés où le hockey est l'une des principales préoccupations de la ville, plus que la politique municipale - même en temps de scandales -, la pollution et tous les autres maux.

Les Canucks font l'objet d'autant de psychodrames que le Canadien, et Vigneault a toujours su manoeuvrer sans craquer. Je couvrais les activités du Canadien à l'époque et il avait toujours le sourire facile. Pas trop stressé, le monsieur. Il y a des gens comme ça, ils supportent bien la pression. Patrick Roy en est un autre exemple.

Alors, les Rangers se sont dit: en voilà un qui ne s'engueulera pas avec les journalistes chaque jour, et ils ont eu raison.

À sa première conférence de presse à New York, Vigneault a bien expliqué sa vision des choses: «Je ne comprends pas ceux qui refuseraient de travailler dans ces trois grands marchés. C'est là que ça se passe!»

Quant à John Tortorella, l'ex-Rangers, c'est l'entraîneur abrasif, la teigne, juste ce qu'il faut à une équipe talentueuse qui ne joue jamais à la hauteur de son talent. Les Canucks, mettons...

C'est ainsi que l'on choisit les entraîneurs dans la LNH aujourd'hui. Selon la situation. Celui-là est bon avec les jeunes (Therrien), celui-là sait être patient, souriant et sauver les meubles (les entraîneurs des Predators, des Blue Jackets et de quelques autres clubs américains à moitié morts)...

Quant à la stratégie, il y a des adjoints pour ça. Et puis, elle est simple et partout pareille: lancer la rondelle devant, courir derrière et, une fois en zone adverse, se placer devant le gardien en groupe et laisser les joueurs de pointe tirer entre les jambes et les bâtons.

Anatoly Tarasov doit se retourner dans sa tombe...

Aventures à Marseille

Nos amis de l'équipe du Québec de soccer ont été surpris à leur arrivée à Marseille pour le tournoi des nations non affiliées à la FIFA. Leurs deux premiers adversaires, le Ladakh et le Nagaland, deux régions de l'Inde, n'étaient pas au rendez-vous, faute de visas pour la France. Refusés à la frontière!

Il y a donc des avantages à faire partie de la FIFA. L'organisation de l'événement, par exemple.

Ça donnera une petite chance aux Québécois, qui se sont entraînés une seule fois en troupe avant de partir.

Les Bleus affrontaient le Tibet, hier soir.

«Bitchage» professionnel

Vous avez peut-être entendu parler de l'échange de méchancetés entre Maria Sharapova et Serena Williams, les deux championnes de tennis. La réponse de la Russe à une vague insinuation de sa rivale est passée comme un coup de poignard. Et tout doucement: «Elle ne devrait pas parler de nos vies privées. Si elle veut en parler, elle devrait dire qu'elle fréquente un homme marié qui a des enfants et qui veut divorcer...»

Du «bitchage» de bon aloi, comme on l'aime et comme il y en a partout dans le monde.

Ils l'ont dit

Un de nos espions a appris au coloré promoteur de boxe Régis Lévesque qu'Adonis Stevenson avait terrassé son adversaire en 73 secondes...

La réaction de Régis: «73 secondes... même pas une minute...»

Denis Coderre, aspirant maire de Montréal: «Populiste, en latin, veut dire peuple, vous savez...»

Il y a de quoi le disqualifier sur-le-champ.