Je me demandais si vous aviez lu cette histoire d'un mariage dans une grange à Saint-Hubert? C'était dans notre journal cette semaine sous la signature de Christiane Desjardins qui couvre les affaires judiciaires, cette affaire-ci a été traitée au palais de justice de Longueuil. C'est l'histoire d'un type qui est invité au mariage d'une amie. Le type est accompagné de sa nouvelle flamme, il la présente aux autres en disant: rencontrez donc ma cousine.

Comment ça, ta cousine? Je ne suis pas ta cousine, je suis ta blonde. Et c'est là qu'elle découvre que son nouveau chum est marié, c'est pour ça qu'il la présente aux autres invités comme sa cousine. Elle est pas contente, la fausse cousine. D'autant moins contente que, d'une chose à l'autre, elle apprend qu'une soeur de la mariée - qui est là et qui la nargue - a déjà fait une fellation à son chum.

C'est trop pour elle. C'est un mariage de trou-de-cul, explose-t-elle.

Quoi? La mariée s'approche les poings sur les hanches. Répète un peu pour voir?

Un mariage de trou-de-cul, j'ai dit.

Elle aurait pas dû. Paf, la mariée lui balance une droite, la fausse cousine en perd une dent. Une autre droite, elle tombe, sonnée. La mariée la ramasse par le collet et la traîne hors de la grange un peu comme on sort un sac d'ordures, et la laisse au bord d'un fossé.

Ce sont les histoires que je préfère, sauf que, comme chroniqueur, elles ne sont pas faciles à traiter parce que tu peux pas être pour, tu peux pas être contre, même le juge (Richard Marleau) a acquitté tout le monde, reste que, comme chroniqueur, je dois absolument prendre position, c'est ce que le lecteur attend d'un chroniqueur: qu'il se positionne.

Je ne sais pas si c'est l'âge, mais c'est vrai que je me positionne de moins en moins souvent. Des lecteurs l'ont remarqué et m'en font reproche gentiment, ah, monsieur Foglia, avant...

Ben oui, avant j'aurais dit la cousine est une ci, la mariée est une ça, mais là, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, je les aime toutes les deux, même la soeur de la mariée, je l'aime. Je suis devenu zen, je ne sais pas, vous ai-je dit que j'étais allé dans un séminaire de pensée positive à l'Université de Napierville cet été? Cela m'a fait le plus grand bien, je vois les choses de plus haut, dans cette histoire-là par exemple, je me dis tiens, il y a encore des granges à Saint-Hubert, comme c'est sympathique.

Sans ajouter que quand il va y avoir un nouveau pont Champlain, ça va être encore plus facile d'aller se marier à Saint-Hubert.

Une précision avant de passer à autre chose, à propos de l'Université de Napierville. Chaque fois que je fais référence à cette université où j'ai fait un certificat en séismologie appliquée à temps partiel, chaque fois il se trouve une foule d'attardés, principalement des régions éloignées, Abitibi, Saguenay, Beauce, Québec-Appalaches et Gaspésie, pour me dire: l'Université de Napierville n'existe même pas. Quand ces gens-là auront l'internet, qu'ils aillent donc vérifier à www.udenap.org.

Pour revenir au cours de pensée positive que j'ai pris cet été à l'Udenap, il était donné en arabe (avec traduction simultanée) par Fatima Dubé-Larocque, que tout le monde appelle Kiki, fouille-moi pourquoi.

HYPERS À PÉDALE - La course s'appelle Beat the Main. Il s'agit, en partant de la rue de la Commune, de rejoindre le boulevard Gouin, le plus rapidement possible en vélo. Une course illégale contre la montre, mais pas seulement contre la montre, contre le trafic, contre la police, contre le bon sens un petit peu aussi, ça se passe toujours un dimanche matin, ce sont les seuls organisateurs de course qui me disent en m'annonçant leur événement: n'en parlez surtout pas dans le journal pour ne pas mobiliser les flics.

C'était il y a 15 jours, Will le gagnant (sur un vélo à pignon fixe) a franchi la distance en 17 minutes pile, je ne sais pas si vous réalisez, mais il ne faut pas s'arrêter trop souvent aux feux rouges pour traverser la ville du sud au nord en bécyk à pédales en 17 minutes. Deuxième Maxime, 17: 30 (sur un vélo de route), troisième David, 17: 57 (vélo de montagne), puis Ugo (un régulier des Mardis de Lachine, c'est pour dire le niveau), 18: 07, puis Tommy, 18: 11, etc. Chez les filles, Jihane, 19: 17, Lucie, 19: 47, Lauren, 20: 22. On les félicite tous d'être encore en vie.

LA JOKE DU JOUR -  Je suis sur Facebook, Twitter, Google", LinkedIn, Quora, MSN Messenger et Skype...

As-tu le temps d'avoir une vie avec tout ça?

Une vie? Ah merde, non, c'est vrai, j'ai pas ça. Serais-tu assez gentil pour m'envoyer le lien? (envoi de Catherine Livet, merci, madame)