«Pour l'instant, c'est non... mais la porte n'est pas fermée.» C'est Guy Carbonneau qui répondait ainsi à une question que tout le Québec va se poser: Carbo va-t-il imiter son vieux complice Patrick Roy et s'installer derrière le banc des Saguenéens de Chicoutimi?

La question est sur toutes les lèvres depuis que les propriétaires des Saguenéens, y compris Carbonneau, actionnaire et président de l'organisation, ont congédié Richard Martel, hier après-midi.

Surtout que Carbonneau, pendant les matchs hors concours, s'était payé un petit séjour comme adjoint de Martel derrière le banc.

«Je veux être très clair, mon objectif premier demeure de retourner dans la Ligue nationale. Quant à savoir si je pourrais succéder à Richard Martel (pour finir la saison ou l'an prochain), la décision de remplacer Richard est tellement fraîche que je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir. Mais la porte n'est pas fermée», a dit Carbo.

Les propriétaires des Saguenéens se sont réunis avant-hier pour la photo officielle de l'équipe. Ils ont discuté de l'état de l'équipe dans l'après-midi et se sont retrouvés hier matin pour reprendre certains points.

«C'était le moment d'évaluer l'équipe, de voir comment on progressait. Et on s'est demandé quels changements il fallait faire pour avancer un peu plus. Compte tenu des joueurs disponibles, on a trouvé que l'équipe n'avait pas les résultats espérés», a expliqué Carbo.

Il a précisé que le contrat de Richard Martel serait respecté. Ce qui veut dire un salaire imposant pour le reste de la saison et pour la prochaine saison. «Nous avons procédé à un gros changement mais je veux avant tout remercier Richard Martel pour les huit ans qu'il a donné à l'organisation», a ajouté Carbo.

Richard Martel est un fils de Chicoutimi et se dévouait corps et âme pour les Saguenéens. C'est son adjoint Marc-Étienne Hubert qui va le remplacer temporairement. Carl Bouchard et Joe Canale vont se partager le travail à la direction générale en attendant qu'on prenne une décision finale.

Je voudrais juste rappeler qu'Alain Vigneault, après son congédiement par le Canadien, est retourné diriger une équipe dans la Ligue junior majeur du Québec et qu'il était un des deux entraîneurs au dernier match des Étoiles.

C'est la grâce que je souhaite à Carbo.

Pas de panique pour Régis Labeaume

Le dossier du Colisée de Québec est tellement chaud que certains en deviennent paranoïaques. Précisons tout de suite que Régis Labeaume n'est pas en dépression ou devenu hystérique à cause de la pression. Au contraire, selon mes informations, le maire Labeaume travaille avec acharnement à préparer ses dossiers et ce ne sera pas très long avant qu'il ne dévoile son plan d'action.

Il faut comprendre que le maire Labeaume se retrouve dans une situation difficile sur le plan des communications et des relations publiques.

D'abord, il a des ententes de confidentialité très serrées. Il fait affaire avec des compagnies inscrites en Bourse et il doit éviter toute fuite ou déclaration qui pourrait avoir une influence sur le cours des actions.

Puis, il n'est pas un simple homme d'affaires, il est le maire d'une ville et est responsable devant l'ensemble des contribuables. Il doit donc prendre le temps d'explorer les diverses avenues qui s'offrent à lui et étudier avec soin toutes les données et retombées de ce que les compagnies mettent sur sa table.

Ensuite, il doit évaluer toutes ces offres dans une perspective à court, moyen et long termes. Et il doit être capable d'expliquer à la population les raisons qui auront mené à sa décision finale. Ce n'est pas seulement qui sera l'élu mais la raison de la décision que le maire devra expliquer à la population. Ainsi, il se pourrait fort bien que telle compagnie de télécommunications offre plus d'argent comptant à injecter dans le futur amphithéâtre mais qu'une autre ait plus de chance d'amener une équipe de la Ligue nationale à Québec à cause de ses plateformes de diffusion. Rien n'est simple dans ce dossier.

P.K. Subban: quel plaisir!

Je regardais P.K. Subban au match des Étoiles et je l'enviais. Avoir 21 ans et avoir autant de plaisir à jouer au hockey, ça doit être formidable.

Et je l'ai aimé encore plus après le match contre les Capitals de Washington, mardi, quand il a raconté comment il s'était retrouvé dans les airs se demandant comment il allait atterrir après avoir été mis en échec par Alex Ovechkin. Il était fier d'avoir été frappé par un si grand joueur. Et il était tout heureux qu'Ovechkin lui ait lancé: «Je t'ai eu!» après sa spectaculaire pirouette.

Quand les savants analystes discourent sur P.K. Subban, ils oublient toujours un point important. Le kid a 21 ans.