On sait qu'une équipe va mal quand son entraîneur-chef, Marc Dos Santos de l'Impact, mettons, avoue qu'il ne comprend pas pourquoi son équipe joue si mal. Si lui ne le sait pas, qui le sait?

Le capitaine peut-être?

L'Impact connaît un des pires moments de son histoire, il est exclu des places pour les séries éliminatoires et le temps se fait pressant. Pendant que nos Alouettes pètent le feu, notre autre club estival, où les attentes sont grandes, dépérit.

Le capitaine Nevio Pizzolitto nous conseille de ne pas compter son équipe pour battue.

«Lors de neuf matchs nous avons concédé un but en situation de jeu arrêté. Éliminez la moitié de ces buts et nous sommes en quatrième position. Le classement est très serré. Si nous gagnons nos deux prochaines parties, nous serons en quatrième place.

«Je ne suis pas trop inquiet parce que nous ne sommes jamais déclassés, nous sommes toujours dans le match, mais nous faisons des gaffes... Nous cherchons tous des solutions, Marc (Dos Santos) le premier.»

L'attaquant Peter Byers a été suspendu indéfiniment cette semaine. Un comportement un peu trop relax dans la vie de tous les jours et de toutes les nuits. D'autres joueurs ont écopé dans les semaines précédentes, dont un des piliers de l'équipe, Roberto Brown. On peut imaginer que le président du club, Joey Saputo, qui a parfois la mèche courte, fait les cent pas dans son bureau.

Comment évaluer l'esprit d'équipe dans ce groupe qui se cherche?

«Il y a eu des incidents dans quelques cas individuels, mais l'esprit est bon, je ne vois pas de problème de ce côté. Nous sommes près de recommencer à gagner, très près. Sauf qu'on n'a plus de marge d'erreur. On s'est mis dans cette position inconfortable et il faut s'en sortir.»

Le fait que la MLS attend l'Impact en 2012 dérangerait-il certains joueurs? Est-ce qu'on a encore envie de jouer dans cette ligue de broche-à-foin qui change continuellement de nom? (La USSF-D2 est le dernier en date...)

«Ça ne devrait pas. C'est le temps de montrer qu'on a sa place dans la MLS. Les gars qui ne produisent pas aujourd'hui ne seront pas à Montréal en 2012. Dans certains cas, ça peut déranger des joueurs, mais pas la majorité.»

L'Impact affrontera les Railhawks de Caroline, à Raleigh, demain. Nevio Pizzolitto est confiant, mais la pression doit commencer à être lourde...

Sapré Georges!

Qui aurait cru qu'il serait co-chef d'un parti politique pancanadien? Hein?

On ne s'ennuie pas avec Georges Laraque. Je ne suis pas toujours d'accord avec lui, en fait, presque jamais, mais le gars est plein de bonne volonté, avouons-le.

J'aime bien quand il nous explique des choses, comme si nous étions un peu abrutis. L'homme n'a aucun doute sur sa sagesse et son jugement. Il nous a assuré hier, à RDI, que le rappeur américain d'origine haïtienne, Wyclef Jean, qui ne parle pas français, a toutes les compétences pour sortir Haïti du marasme.

Georges nous a aussi expliqué pourquoi les autres politiciens ne sont pas capables et que Wyclef Jean sera élu sans problème et que les malheurs de cette moitié d'île vont disparaître.

Bonne chance.

Les Bixi à sens unique

Chaque jour ou presque, un camion-remorque passe devant chez moi en transportant des dizaines de Bixi. C'est que le phénomène ne dérougit pas. Les gens qui vivent au nord de la rue Sherbrooke aiment bien descendre au centre-ville en se laissant transporter, mais lorsqu'il s'agit de remonter la côte, ils préfèrent le métro et les pauvres vélos si populaires doivent être ramenés en camion.

Je me demande si les concepteurs du projet y avaient pensé. Ce qu'on appelle la côte Sherbrooke n'est pas l'Alpe d'Huez, mais il faut quand même du mollet pour vaincre ce long faux plat. Ajoutez un degré d'humidité infernal, le smog, et vous n'avez pas vraiment envie.

Allez, tout le monde, dans quelques semaines, on remontera les vélos avec nos jambes...