Juste avant de quitter la maison, j'ai appris qu'un joueur des Bengals de Cincinnati, Chris Henry, était mort à la suite d'une querelle avec sa compagne. (Les Bengals ont d'ailleurs établi des records de problèmes avec la justice pour une seule équipe.)

Quelques minutes plus tard, nous avions devant nous la direction des Alouettes dans un hôtel du centre-ville ; et je cherchais la dernière fois qu'un joueur des Alouettes avait été arrêté. C'était Lawrence Phillips, il y a plusieurs années. Je me disais qu'une ville devrait être fière d'avoir une telle équipe, une équipe de gentlemen, très engagés dans la société, toujours dignes sur le terrain comme à l'extérieur.

Et puis, voilà que Mark Trestman, gentleman s'il en est un, décide de rester avec nous. L'entente a été conclue avant la dernière saison, mais Trestman n'avait pas voulu causer de «distraction». Voilà comment il est.

Si une entreprise cherche un leader, en voici un. Solide structure de pensée, beaucoup de vision et grand communicateur. À l'entendre hier, on comprenait pourquoi les joueurs des Alouettes l'écoutent autant. Ils étaient d'ailleurs une dizaine à la conférence de presse.

Quelques extraits du long discours de Trestman, qui a paru court : «On apprend d'abord l'humilité à nos joueurs. On leur apprend à oublier leur égo pour créer un tout plus fort qu'eux.

«Quand je suis arrivé, j'ai dit aux joueurs que nous avions l'avantage de posséder un quart de haute performance. Sans lui, tous nos talents n'aboutiraient à rien. Nous serions des gars qui travaillent fort, mais qui ne gagnent jamais. J'ai mis toute la pression sur Anthony Calvillo et il n'a pas flanché de la saison, plus un jeu. Il faut le dire, Calvillo mérite plus de félicitations que nous tous.

«La saison 2010 commence en janvier, dans quelques semaines. Chacun, dans tous les coins de l'Amérique du Nord, doit se préparer et s'entraîner. Je ne serai pas là pour surveiller. Il faut se faire confiance entre nous. Maintenant, on va voir comment nos joueurs vont se débrouiller avec le succès. Ce n'est pas facile ; c'est moins facile que de s'habituer aux échecs.

«J'ai fait quelques recherches et je me suis aperçu qu'aucune équipe de la LCF n'a remporté la Coupe Grey deux ans de suite dans la dernière décennie. Voilà notre défi. Cette ligue est dure à dominer. Vous battez une équipe par 40 points, mais ça ne veut pas dire du tout que vous êtes meilleurs par 40 points. C'était un seul match.»

On aurait pu écouter ce monsieur encore longtemps, mais il devait prendre l'avion pour Raleigh, en Caroline-du-Nord, où il habite avec sa femme et ses deux adolescentes. C'est pour ça qu'il a choisi les Alouettes jusqu'en 2012 plutôt que la NFL.

«Je n'ai jamais autant aimé mon métier d'entraîneur qu'ici. Je me rends au travail chaque jour avec plaisir. Mais je tiens à une bonne qualité de vie. Je veux passer du temps avec ma famille, amener mes filles à l'école, sortir les ordures, nettoyer le garage... Je n'ai jamais eu de congé de Noël ni de Pâques quand je travaillais dans la NFL.»

On évalue le salaire annuel de Marc Trestman à 500 000 $. Moins que dans la NFL. Mais le monsieur a fait son choix et c'est une saprée bonne nouvelle pour les fans des Alouettes.

Anthony Calvillo: «Quand il est arrivé au Canada, il a eu la bonne idée de s'entourer d'entraîneurs d'expérience de la LCF. Ils nous en demandent beaucoup, ses livres de jeux sont très compliqués. Il faut travailler fort avec lui, sinon on le sait tout de suite.»

Voilà.

Lâche pas, Claude

Claude Rochon, le vice-président au marketing et aux communications chez les Alouettes, est à l'hôpital, atteint de la grippe A (H1N1).

On souhaite un prompt rétablissement à ce toujours charmant monsieur.

La Maison

Avis à Gérard Gagnon, de La Zone, et à plusieurs collègues des médias: la Maison des pâtes fraîches renaît de ses cendres et elle a rouvert ses portes mercredi dernier.

Au plaisir de vous y revoir et d'échanger des nouvelles du milieu.