Si les aurifères vous intéressent, visez les canadiennes!

Pourquoi? Parce que le Canada, c'est un pays en or! À preuve, les aurifères canadiennes totalisent à elles seules 50% de la capitalisation boursière mondiale des mines d'or.

Quel avantage cela nous donne-t-il d'être le king des mines d'or au monde? Selon le stratège financier de la Financière Banque Nationale, Pierre Lapointe, l'avantage s'avérerait très positif pour les aurifères locales puisque: «Les investisseurs qui veulent placer de l'argent dans les actions aurifères se tourneront le plus vraisemblablement vers des sociétés canadiennes...»

 

Comme la Bourse est un jeu d'offre et de demande, il va sans dire que plus les aurifères canadiennes seront demandées, meilleures seront les chances de voir grimper... le cours de leurs actions.

Le prix de l'or a redoré son lingot la semaine dernière en repassant de nouveau au-dessus de la barre des 900$US l'once. Cela a permis aux titres aurifères d'attirer de nouveaux investisseurs et de grimper plus de 10% en l'espace de quelques séances.

Les titres aurifères font partie des valeurs les plus volatiles en Bourse, tant à la hausse qu'à la baisse.

Un premier exemple avec la plus grande société aurifère: Barrick Gold (symbole: ABX), dont la capitalisation boursière est de 32 milliards. Le 15 juillet 2008, l'action touchait un haut de 52,47$. Et trois mois plus tard, le 24 octobre, Barrick touchait un creux de 22,00$. En baisse donc de 52%. Aujourd'hui Barrick s'échange autour des 36,60$, soit en hausse de 66% par rapport au creux d'octobre.

Du côté de Goldcorp (G), la seconde grande aurifère canadienne avec une capitalisation boursière de 26 milliards), l'action est tombée lors des mêmes trois mois d'un haut de 52,48$ (juillet) à un creux de 17,77$ (octobre). La chute a atteint dans ce cas-ci les 66%. Depuis octobre, Goldcorp a remonté autour des 35,30$, doublant ainsi presque de valeur par rapport à son bas du mois d'octobre.

Même volatilité pour l'aurifère Agnico-Eagle (AEM) qui a vu son titre plonger de 80,74$ à seulement 26,60$ et Kinross Gold (K) dont le cours a culbuté d'un haut de 25,55$ à un creux de 8,96$. Agnico-Eagle se négocie aujourd'hui au-dessus des 59$ ("120% par rapport à octobre) et Kinross à 19,00$ ("112%).

L'effet «slingshot» est encore plus grand avec les producteurs aurifères de plus petite envergure. Plus l'élastique est étiré vers le bas, plus le titre grimpe.

Le nouveau producteur aurifère québécois, Osisko (OSK), en est la plus reluisante preuve. Au creux de sa déprime, en novembre dernier, Osisko a touché le plancher de 1,40$, en baisse de 75% par rapport à son précédent haut. Depuis ce récent plancher, Osisko a bondi de 325%, à 5,95$.

Pour sa part, Eldorado Gold (ELD) a explosé de 185% depuis la fin octobre, passant de 3,44$ à 9,85$.

En est-il de même avec les mines juniors de l'exploration aurifère? Malheureusement non. La grande majorité d'entre elles ont l'action au ras du sol. Les spéculateurs ont de ce temps-ci d'autres titres à fouetter que les mines juniors. Mais un de ces jours... ils reviendront y faire la passe!

Cela dit, les investisseurs, qui ne veulent pas se casser la tête avec la sélection de titres, peuvent simplement acheter l'indice aurifère de la Bourse de Toronto, lequel se négocie sous le symbole boursier XGD.

Le cours du iShares aurifère (fonds négocié en Bourse) est de 18,65$. De juillet à octobre 2008, le cours de XGD est passé d'un haut de 23,38$ à un creux de 9,32$, voire une chute de 60%.

Comme on peut voir, le fonds aurifère XGD a doublé de valeur depuis son creux d'octobre.

Est-il encore temps d'investir dans les grandes sociétés aurifères? Il n'y a plus d'aubaines, au prix actuel de l'or. Cependant, il n'en demeure pas moins que les titres des grandes sociétés aurifères accusent toujours un recul de 25 à 30% par rapport à leur sommet des 52 dernières semaines.

Une bonne correction à la baisse vous procurerait de meilleures chances de succès.