Des petits investisseurs ont bien raison de se demander ce qu'il arrive de nos grandes places boursières.

Des petits investisseurs ont bien raison de se demander ce qu'il arrive de nos grandes places boursières.

Pour la deuxième fois depuis le début de l'année, la mini Bourse de Shanghai pique du nez et sa débandade se répercute sur les grands marchés boursiers de la planète.

À preuve, après avoir chuté de quelque 18% en quelques séances, la Bourse de Shanghai a entraîné de nouveau cette semaine dans son sillon Wall Street, Tokyo, Toronto, Londres, Paris, etc.

C'est le monde à l'envers. De tout temps ou presque, les grandes débandades boursières étaient enclenchées par Wall Street.

À venir jusqu'à tout récemment, les minis Bourses comme celles de Shanghai et de n'importe quel pays émergent n'avaient aucun impact sur la direction des grands marchés boursiers.

Eh bien à la lumière des deux débandades chinoises survenues en février dernier et la semaine dernière, il semble que ce temps soit révolu.

Il va nous falloir maintenant se brancher directement sur le Shanghai Stock Exchange si l'on veut anticiper la tendance à court terme de la Bourse. Si cela vous intéresse, voici l'adresse Internet du site: https://www.sse.com.cn www.sse.com.cn . Je vous avertis qu'à l'exception des chiffres, ce n'est pas facile à lire le chinois!

Cela dit, je ne suis pas convaincu que la Bourse chinoise aie réellement de l'impact sur Wall Street et les autres grandes places boursières.

Dans les deux corrections qui ont frappé les grands marchés à la suite des deux minis krachs de la Bourse chinoise, il faut plutôt y voir une malheureuse coïncidence.

Je persiste à croire que les grands indices boursiers, notamment ceux de la Bourse de New York et de Toronto, n'avaient vraiment pas besoin d'un quelconque signal de Shanghai pour se corriger.

Voyons donc. Le S&P / TSX de la Bourse de Toronto, le Dow Jones et le S&P 500 de la Bourse de New York se négocient tous à des sommets historiques.

À chaque fois que les indices boursiers de par le monde enregistrent de nouveaux records, on assiste inévitablement à des corrections à la baisse. Cela existe depuis que la Bourse a vu le jour.

Cette fois-ci, la «vraie» raison qui explique la correction de 3 à 4% que l'on vient de subir sur les marchés nord-américains porte sur l'hypothétique hausse de taux d'intérêt au Canada et aux États-Unis qu'anticipent les investisseurs institutionnels, fonds communs et caisses de retraite.

C'est bien connu que le pire ennemi de la Bourse c'est l'augmentation des taux d'intérêt! Toujours dans le but évidemment de contrer les éventuelles pressions inflationnistes.

Quoi qu'il en soit, ça prend quand même à un certain moment des excuses, pardon des raisons, pour encaisser une partie des gros profits accumulés sur papier dans les portefeuilles institutionnels.

Et entre nous, quoi de plus rafraîchissant pour les grands marchés boursiers qu'une bonne correction de temps à autre. Cela est non seulement sain, mais ça permet également aux gros investisseurs de réinvestir dans le marché boursier une partie des grandes liquidités engrangées au fil des prises de profits.

Prenons la Bourse canadienne. Le S&P /TSX a encore fermé lundi dernier à un nouveau sommet record, soit 14 146, 74 points. Par rapport au début de l'année, il s'agissait déjà d'une progression de 9,6%.

Cette performance s'ajoute bien entendu à celle des quatre dernières années, voire 17,26% en 2006 ; 24,13% en 2005 ; 14,48% en 2004 ; et 27,72% en 2003.

Entre le sommet record de lundi dernier et le 31 décembre 2002, l'indice phare de la Bourse de Toronto a grimpé de 133%, gagnant ainsi 8082 points.

Que la Bourse canadienne subisse à un moment donné une correction, mettons de 1000 points, ce qui représenterait l'équivalent de quelque 7 %, ce ne serait quand même pas dramatique.

Et en même temps, avouons-le, une telle correction serait amplement méritée. Ne serait-ce que dans le dessein de rappeler aux investisseurs que la Bourse ce n'est pas un jeu de Monopoly et qu'il faut toujours rester vigilant.

Engranger une partie des profits accumulés sur papier fait partie de la bonne gestion de son portefeuille.

D'autre part, les corrections boursières moindrement importantes (5, 10, 15 % ou plus) procurent toujours des bonnes occasions d'achat sur des titres que nous convoitons.

Les meilleurs placements des investisseurs aguerris sont généralement effectués lorsque les marchés boursiers subissent de sévères corrections.

Mais j'en conviens avec vous, ça prend des nerfs d'acier (ou parfois de l'inconscience) pour acheter activement dans un marché en forte baisse!

En dépit de la forte hausse enregistrée par la Bourse canadienne depuis le début de l'année, on retrouve quelques secteurs nettement en déprime, soit l'industrie aurifère (-12,8%) ; l'industrie papetière (-8,2%) ; l'industrie de la biotechnologie (-37,8%) ; l'industrie informatique (-11,1%) ; et l'industrie des produits électriques (-4,2%).

Si les titres déprimés vous intéressent vous avez un vaste choix.