Un classique depuis 1978, année où Gilles Villeneuve gagnait sa première course de Formule 1. Chaque année, c'est le Grand Prix du Canada qui donne le coup d'envoi de la grande saison touristique montréalaise et de ses événements majeurs.

Un classique depuis 1978, année où Gilles Villeneuve gagnait sa première course de Formule 1. Chaque année, c'est le Grand Prix du Canada qui donne le coup d'envoi de la grande saison touristique montréalaise et de ses événements majeurs.

Ironiquement, c'est l'événement qui rapporte les plus alléchantes retombées économiques (75 millions) et ce sans devoir quémander annuellement des subventions pour boucler son budget.

La semaine du Grand Prix est historiquement la plus payante pour l'industrie touristique de la région de Montréal alors que le taux d'utilisation des chambres d'hôtel atteint son pic annuel.

Il faut dire que près de la moitié des 100 000 à 110 000 amateurs qui assistent au Grand Prix du Canada proviennent de l'extérieur du Québec, soit 25 000 de l'étranger et 25 000 canadiens hors Québec.

Il faut croire qu'il y a au Québec une forte demande pour les courses de chars. À lui seul, Normand Legault, le conducteur en chef du Grand Prix du Canada, va organiser cet été trois courses majeures, dont une nouvelle, soit la série Nascar Busch sur le circuit Gilles-Villeneuve et, une de la série Champ Car, sur le circuit du Mont-Tremblant.

Budget total de ses trois courses: 60 M$. De quoi occuper ses 22 employés à plein temps et quelque 5000 contractuels. De quoi également occuper toute une équipe de recherche de grosses commandites et de gros annonceurs.

D'ici le week-end du prochain Grand-Prix, du 8 au 10 juin, les Montréalais auront l'occasion de festoyer lors de deux événements majeurs. Le premier Festival TransAmériques présente jusqu'au 7 juin prochain des dizaines de représentations et de spectacles de danse et de théâtre, avec des artistes en provenance des quatre coins du monde.

Pour leur part, les amateurs de vélo sont conviés à la Féria du vélo de Montréal, avec son Un Tour la nuit, le 1er juin, et son Le Tour de l'Île, le 3 juin. La récompense à tirer d'un tel événement: «Découvrir la ville de façon unique», affirme la porte-parole de l'événement, Julie Perreault.

La comédienne a quand même de la suite dans les idées: elle (alias Fanny) troque ainsi ses bars enfumés de Minuit, Le soir pour effectuer Un Tour la nuit en vélo!

En même temps que le «départ» des activités du Grand Prix, le 8 juin, Gregory Charles lancera à Laval le troisième Mondial Choral. On qualifie cet événement de plus grand rassemblement de choeurs en Amérique du Nord, avec 24 000 choristes, des centaines d'artistes et de musiciens et 300 représentations Échelonnés sur un mois, les spectacles du Mondial Choral ont attiré l'an dernier un million de spectateurs l'an dernier.

De la fin juin à la fin juillet, Montréal sera littéralement en fête alors que les deux plus gros festivals de l'année feront des pieds et des mains pour divertir la population et les touristes qui envahiront le centre-ville.

On ouvrira le bal avec le 28e Festival international de jazz de Montréal, avec au programme: 2500 artistes en provenance de 20 pays; 350 concerts gratuits; 150 concerts payants. Nombre cumulatif de spectateurs attendus durant les activités qui se déroulent du 28 juin au 8 juillet prochain: deux millions.

Budget d'exploitation: 20,5 M$. L'aide gouvernementale totalise 2,5 millions.

À la fin du Festival de Jazz, le 8 juillet, c'est le 25e Festival juste pour rire qui débute ses festivités. L'an dernier, le festival avait diverti lui aussi un nombre cumulatif de deux millions de spectateurs.

Budget d'opération: 23 millions. L'aide publique devrait également atteindre les 2,5 millions dans le cas du Festival juste pour rire.

Études économiques à l'appui, les promoteurs Alain Simard (jazz) et Gilbert Rozon (rire) estiment nettement insuffisantes les contributions des deux gouvernements. Leur argument choc: les gouvernements empochent en retombées fiscales 12 fois plus d'argent que leurs contributions.

Dernier point à souligner: leur grogne est surtout dirigée contre le gouvernement fédéral. Et pour cause, ce dernier investit présentement deux fois moins d'argent que le provincial.