Le 3 juillet dernier, mon employeur nous a avisés que les modifications aux crédits d'impôts fédéraux adoptées lors du dernier budget fédéral entreront en vigueur à compter de la paie du 6 juillet. Les modifications sont: le montant personnel de base passe de 9039 $ à 8639 $; le montant pour époux ou conjoint passe 7675 à 7335 $; le taux permanent d'imposition le plus bas, passe de 15 % à 15,5 %.

Le 3 juillet dernier, mon employeur nous a avisés que les modifications aux crédits d'impôts fédéraux adoptées lors du dernier budget fédéral entreront en vigueur à compter de la paie du 6 juillet. Les modifications sont: le montant personnel de base passe de 9039 $ à 8639 $; le montant pour époux ou conjoint passe 7675 à 7335 $; le taux permanent d'imposition le plus bas, passe de 15 % à 15,5 %.

Si vous calculez ce que cela coûtera de plus en impôt fédéral à un contribuable à salaire (ou pension) modeste (35 000 $/an), c'est environ 150 $. Pour " récupérer " cela grâce à la baisse de TPS de 1 %, ce contribuable devrait dépenser 15 000 $. Comme ce contribuable a un revenu modeste, qu'il en donne déjà environ 25 % en impôts et taxes aux niveaux fédéral, provincial et municipal, qu'il n'y a pas de TPS sur le loyer et la nourriture, pensez-vous qu'il pourra se permettre de dépenser 15 000 $ en automobile, meubles, vêtements et loisirs? Non. Il est perdant! Alors, pourquoi les médias ont-ils fait leurs manchettes de la baisse de TPS sans parler de l'augmentation simultanée de l'impôt? Par ignorance ou par complaisance?

Bernard Terreault Longueuil

À la suite du dépôt du pre mier budget conservateur du ministre James Flaherty, quelques machettes avaient attiré l'attention des contribuables sur la réduction de la TPS versus l'augmentation de l'impôt fédéral de base. Et on laissait entendre que bien des contribuables à revenus modestes seraient perdants.

Ma collègue Stéphanie Grammond avait d'ailleurs comparé l'impact sur un revenu de 35 000 $ de la baisse d'impôt de 1 % et d'une baisse de la TPS de 1 %.

La réduction d'impôt de 1 % (une mesure adoptée par l'ancien gouvernement Martin, mais non appliquée) faisait économiser 292 $ à un ménage dont le revenu est de 35 000 $. Pour obtenir la même réduction avec la diminution de 1 % de la TPS, il faudrait que le même ménage dépense 29 200 $ en produits taxables sur un revenu brut de 35 000 $. Comme on sait, le logement et la nourriture ne sont pas taxables. Cette comparaison de ma collègue démontrait à sa face même que la diminution de la TPS était une mesure qui allait gratifier davantage les gens à revenus élevés que ceux à revenus modestes.

Vous avez raison de mentionner que l'augmentation d'un demi point du taux de base fédéral, plus la réduction des déductions personnelles de base... a notamment comme impact de pénaliser les gens gagnant 35 000 $ ou moins.