La crise du papier commercial non bancaire qui frappe actuellement le Canada représente sans doute le meilleur outil de promotion que le gouvernement fédéral n'a jamais eu pour faire mousser la vente de ses Obligations d'épargne du Canada.

La crise du papier commercial non bancaire qui frappe actuellement le Canada représente sans doute le meilleur outil de promotion que le gouvernement fédéral n'a jamais eu pour faire mousser la vente de ses Obligations d'épargne du Canada.

Comme cette crise dans le marché monétaire canadien soulève beaucoup d'inquiétude et d'incertitude, les épargnants sont devenus non seulement réticents à investir leurs épargnes dans les fonds communs de marché monétaire mais en plus, nombre d'entre eux ont carrément décidé de les liquider au profit de placements sûrs plus conventionnels.

Et quoi de plus conventionnels que les sempiternelles obligations d'épargne du Canada! C'est pourquoi la traditionnelle campagne annuelle des Obligations d'épargne du Canada (OEC) ne pouvait cette année mieux tombée qu'en cette période de crise monétaire.

En vente jusqu'au 1er novembre inclusivement, la nouvelle cuvée des OEC va rapporter un rendement annuel de 3,25%. J'en conviens, ce n'est pas avec un tel rendement que l'on va s'enrichir.

Toutefois, il faut rappeler qu'il s'agit cette année du plus haut taux de rendement offert par le fédéral depuis les six dernières années, soit depuis 2001.

En novembre 2001, le gouvernement fédéral avait offert sur ses OEC un maigre rendement de 1,80%. En 2004, il s'était montré encore plus chiche avec un rendement de 1,50%. L'an dernier, le rendement des OEC atteignait les 3%.

Par rapport aux nouvelles OEC à 3,25%, y a-t-il moyen de trouver un placement sûr aussi flexible (encaissable en tout temps, accessible au petit placement) mais légèrement plus généreux?

Oui! Il faut se tourner cette fois vers Épargne Placements Québec et son «Compte épargne placements». Rendement offert: 3,75%.

Remarquez que la banque virtuelle ING Direct offre aussi un compte d'épargne similaire à 3,75% de rendement. On peut même trouver un fonds commun légèrement plus généreux, soit Altamira.

Celui-ci offre à ses clients un «Compte surintérêt» à 4% de rendement. Ces comptes d'épargne d'ING Direct et d'Altamira sont protégés par l'assurance-dépôt jusqu'à hauteur de 100 000$.

Revenons à la campagne des Obligations d'épargne du Canada. Le gouvernement fédéral a également mis en vente une émission d'obligations à prime du Canada, lesquelles sont encaissables une fois l'an à la date anniversaire du 1er novembre.

Ces obligations rapporteront un rendement de 3,30% à partir de novembre 2007; un taux de 3,40% à partir du 1er novembre 2008; et 3,50% lors de la troisième année.

On ne s'étonnera pas de constater que le gouvernement du Québec se veut un peu plus généreux avec sa cuvée d'obligations à prime, oh pardon! ses obligations à taux progressif.

La première année rapporte 3,85%; la deuxième année procurera un rendement de 4,05%; la troisième année, ce sera 4,15%. Et le rendement de ces obligations québécoises progresse ainsi chaque année, durant un terme de 10 ans.

À l'instar des obligations à prime du Canada, ces obligations à taux progressif sont encaissables une fois l'an, à la date anniversaire.

Un petit cadeau: Épargne Placements Québec verse en outre aux épargnants REER une bonification de 1% sur la première année du terme de ces obligations à taux progressif. L'an 1 rapportera donc 4,85% dans un REER.

Lors de la campagne annuelle des obligations d'épargne du Canada, les grandes banques canadiennes et le Mouvement Desjardins ont généralement l'habitude de se montrer un peu plus compréhensives et généreuses envers les placements à court terme des épargnants.

Comme c'est du cas par cas, il ne faut pas hésiter une seconde à rappeler à notre banquier le rendement offert sur les Obligations d'épargne du Canada, ou mieux encore, sur les obligations offertes par Épargne Placements Québec.