Sur le terrain du CEPSUM passent toutes sortes de jeunesses en forme qui pratiquent toutes sortes de sports. De belles santés, comme on dit, qui vous donnent le goût d'avoir 20 ans et d'être étudiant.

Quand s'entraînent les Carabins (soccer féminin) - et non pas les Carabines -, je suis toujours surpris de voir comment les filles sont casse-cou. S'il s'agit d'affronter une circulation lourde pour récupérer le ballon, elles y vont à toute vitesse, sans ralentir, quitte à cogner des têtes ou à s'éclater un genou.

 

On aurait envie de leur dire de faire attention, mais elles nous traiteraient de vieux macho, ou quelque chose du genre. Ces filles-là ne sont pas des moumounes

Tout ça pour vous dire que les Carabins sont classées premières au Canada à l'heure actuelle, devant les universités York et du Cap-Breton. Numéro uno au pays, ce n'est pas rien...

Cela est dû à un départ canon de quatre victoires en quatre matchs, 12 buts comptés et zéro but accordé.

Deux gardiennnes recrues

Les Carabins ont pourtant deux gardiennes (gardiens?) de but recrues, Martine Julien (5'10) et Catherine Cadieux (5'4). Julien a gardé les buts pendant trois des quatre matchs.

«Je suis une vraie sportive. Je pratique le hockey, le handball, le volleyball J'ai joué au hockey au cégep de Saint-Jérôme (le meilleur programme au Québec). Je suis défenseur au hockey, mais gardien au soccer. C'est une position où il y a beaucoup de pression, mais j'aime la pression.

«Nous avons une bonne équipe et une bonne défense. L'adversaire a plusieurs bonnes joueuses à déjouer avant d'arriver à moi. J'ai bloqué une dizaine de lancers dangereux en trois matchs, pas plus.»

Martine Julien, qui est de Lachine et qui a le rire facile, espère devenir professeur d'éducation physique. «Dans 10 ans, je me vois prof d'éduc et probablement entraîneur d'une équipe de l'école. J'aimerais avoir des enfants, mais ça sera pour plus tard

Quelles équipes rivales vous font peur? «Aucune Non, sérieusement, peut-être Laval et on nous dit que Sherbrooke est très fort aussi, mais on ne les a pas encore vues»

La bollée

Sa petite collègue, Catherine Cadieux, est de Mascouche et c'est une bollée. Étudiante en génie physique. La nanotechnologie l'intéresse, et je vous laisse deviner ce que c'est. Quelque chose à voir avec les atomes et les molécules, je pense.

Elle a un chum, mais le mariage et les enfants, «c'est loin» Le soccer, par contre, est très présent. «Nous sommes bien encadrées, c'est ce que j'ai remarqué d'abord. Des physiologistes, des nutritionnistes

«Nous nous sommes fixé un objectif: gagner. Nous savons ce que nous voulons et nous travaillons fort. En ce qui concerne notre classement au niveau universitaire canadien, il ne faut pas trop s'énerver. La saison est encore jeune»

Quelque chose me dit que ces filles-là seront dures à battre Les Carabins seront à l'oeuvre vendredi (McGill) et dimanche (Bishop's) au CEPSUM.

La culture

Mes perruches, Céline et René, sont inquiètes. Elles craignent pour la culture québécoise et elles en veulent un peu à Stephen Harper.

«Il ne faudrait surtout pas que Marie-Mai cesse de faire des CD», se lamente Céline, qui a bien raison.

Que serions-nous sans les téléromans de Fabienne Larouche ou les films avec Guillaume Lemay-Thivierge?

Je préfère ne pas y penser