Quand il a joué dans About a Boy, Nicholas Hoult avait 12 ans et ne pensait pas devenir acteur. «C'était un passe-temps que j'aimais», a indiqué, lors de l'entrevue qu'il a accordée à La Presse, l'acteur de 25 ans qui passera bientôt par Montréal pour le tournage de X-Men - Apocalypse, où il reprend le rôle de Hank McCoy/Beast.

Bref, il n'a pas planifié de carrière avec un grand C. Une «non-stratégie» qui lui sied: il est de six longs métrages cette année, dont Mad Max - Fury Road. Il y incarne Nux, l'un des War Boys servant Immortan Joe comme un dieu. Un projet qui l'a d'abord attiré... parce que réalisé par George Miller. «J'adorais Babe quand j'étais petit», rigole-t-il.

Plus sérieusement, mais à peine, il se souvient de l'audition pour le film. «Non conventionnelle», résume-t-il.

La première étape s'est faite sur vidéo. Il a lu des scènes tirées de cinq films - dont Erin Brockovich et Network - et raconté une histoire triste. Deuxième étape: une séance de travail de quatre heures avec le réalisateur.

Ce n'est qu'après avoir obtenu le rôle - enfin, un rôle, il ignorait lequel - qu'il a pu lire le scénario. À Los Angeles. Dans un cabinet d'avocats. C'est là qu'il a «rencontré» Nux. «C'est un personnage différent de ceux que j'ai joués auparavant. Il est optimiste, naïf, confiant. Mais il est aussi une âme perdue. Il a été élevé dans la croyance de certaines choses qu'il n'a jamais remises en doute.» Jusqu'à ce que surviennent les événements de Fury Road. Où il devra revoir ses allégeances.

Mais si ces personnages incarnés par Nicholas Hoult diffèrent les uns des autres - un zombie calme et en contrôle dans Warm Bodies, un monstre honteux de son apparence dans X-Men, un garçon intense et vif dans Fury Road -, il y a une quasi-constante sur la route professionnelle de l'acteur quand elle passe par les films grand public: disparaître sous le maquillage.

Le bon côté de la chose: au civil, il passe inaperçu (d'accord, à l'exception du temps de sa relation avec Jennifer Lawrence...). Le moins bon côté: le temps que nécessitent ces transformations... parfois pénibles. Et d'évoquer les verres de contact: «J'en ai porté pour Warm Bodies, j'en porte pour X-Men. Pour Fury Road, je les ai suppliés d'oublier ça. Avec le sable et le vent du désert, ç'aurait été terrible!» Il y a des limites à souffrir pour être pro.