Un couple de renards polaires qui attend la naissance de ses petits vit paisiblement dans le Grand Nord canadien. Lorsque la fonte hâtive des glaces sépare les amoureux, chacun doit faire face à son lot de dangers pour survivre.

Dès les premières secondes de Kina & Yuk : renards de la banquise, on est époustouflé par la beauté du Grand Nord canadien. Le soleil qui se lève sur les grandes étendues blanches. Le vent glacial qui soulève les flocons. Les montagnes enneigées qui se dressent à l’horizon. On se sent transporté jusqu’au Yukon, lieu de tournage du long métrage.

La beauté des paysages n’est pas la seule mise en valeur par la caméra de Guillaume Maidatchevsky, spécialiste des fictions animalières. Les nombreux gros plans de renards, de loups et d’autres membres de la faune arctique permettent d’observer leur splendeur et d’admirer leurs habiletés comme on en a rarement l’occasion. En ce sens, le film rappelle parfois les meilleurs documentaires animaliers.

En ajoutant à ces magnifiques images la voix hors champ de la narratrice Sarah-Jeanne Labrosse qui raconte l’histoire du couple de renards, le cinéaste réussit à traduire en émotions les actions de ses protagonistes à quatre pattes.

On déplore toutefois un scénario beaucoup trop prévisible. Lorsqu’on voit Kina et Yuk être séparés par la fonte des glaces, on s’imagine très facilement la fin du film. Elle sera heureuse, bien entendu.

Certaines scènes sont aussi répétitives. Kina court pour fuir un renard roux. Kina court pour fuir un (grand) méchant loup noir. Kina court pour fuir des chiens... On comprend bien que la petite renarde n’est la bienvenue nulle part.

Il faut dire que Kina & Yuk : renards de la banquise est un film contemplatif. Le cinéaste laisse aux spectateurs le temps de faire connaissance avec ses héros, quitte à montrer pendant plusieurs minutes deux renards en train de s’amuser dans la neige. Est-ce que ce rythme lent de même que l’absence de paroles, à part la narration de Sarah-Jeanne Labrosse, plairont à un public familial ? On se pose la question. Certains enfants seront probablement émerveillés de voir la faune arctique de si près, alors que d’autres décrocheront devant cette proposition à laquelle ils ne sont pas habitués.

On ne peut cependant pas reprocher au film de ne pas être d’actualité. Cette mise en images des répercussions des changements climatiques dans le Grand Nord insuffle une volonté d’apporter sa contribution à cette lutte. Le long métrage se termine d’ailleurs par un appel à l’action : « Tout est encore possible. À nous d’agir ! »

En salle

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Kina & Yuk : renards de la banquise

Film d’aventure

Kina & Yuk : renards de la banquise

Guillaume Maidatchevsky

Narration de Sarah-Jeanne Labrosse

1 h 20

6/10