L’adorable souris Célestine entraîne son ami Ernest contre son gré en Charabie pour y faire réparer son violon. À leur grande surprise, la musique est interdite et ceux qui osent faire chanter leurs instruments se retrouvent en prison.

Ernest et Célestine, les inséparables amis nés de l’imagination de l’illustratrice et autrice belge Gabrielle Vincent, sont de retour dans un long métrage d’animation, 10 ans après avoir conquis les cœurs dans l’œuvre qui porte leur nom et a obtenu le César du meilleur film d’animation. Depuis, le sympathique duo a eu droit à sa propre série télévisée, réalisée par Julien Chheng et Jean-Christophe Roger. C’est sous la direction de ces deux derniers que les improbables compagnons retournent sur le grand écran.

Les deux personnages aux antipodes l’un de l’autre ont à peine changé. La petite Célestine (voix de Pauline Brunner) possède toujours l’innocence et l’impétuosité de l’enfance. Son impatience de faire plaisir à son unique ami, le grognon Ernest, lui cause des ennuis. Après avoir brisé le précieux violon de son copain, elle se dirige courageusement vers le seul endroit où l’instrument pourra être réparé : en Charabie, la contrée d’origine de l’ours pas si mal léché. Que ce dernier ne veuille pas retourner où il est né ne l’émeut guère et elle fait fi du danger. N’écoutant que son grand cœur, Ernest (voix de Lambert Wilson) se lance à ses trousses. Ensemble, ils découvrent un pays où même les oiseaux se font arroser pour qu’ils cessent de chanter. Ils se joignent à la résistance musicale pour tenter, encore une fois, de renverser l’ordre établi et combattre la loi du « c’est comme ça et pas autrement ».

Le film, empreint de douceur malgré les nombreux rebondissements, sied au style des dessins en pastels et en aquarelles, inspiré des livres de Gabrielle Vincent. Personne n’est vraiment méchant dans cette contrée où les enfants doivent obligatoirement faire le métier de leurs parents. Les policiers, chargés de faire respecter les règlements, se laissent facilement berner. Avec beaucoup d’humour, les réalisateurs Julien Chheng et Jean-Christophe Roger font passer leur message en faveur de la liberté et du droit de développer son plein potentiel, d’exprimer sa dissidence et de ne pas respecter des règles sociales absurdes.

La musique, pourtant bannie, égaie cette production destinée à tous les membres de la famille. Composée et orchestrée par Vincent Courtois, elle s’élève dans le silence et refuse de se taire. Ernest et Célestine, qui ne se formalisent toujours pas de leurs différences, ressortent grandis de l’aventure, qui assurément ne sera pas leur dernière.

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Ernest et Célestine – Le voyage en Charabie

Film d’animation

Ernest et Célestine – Le voyage en Charabie

Julien Chheng et Jean-Christophe Roger

Voix de Pauline Brunner, Lambert Wilson

1 h 20
En salle

7,5/10