Notre collaborateur répond aux questions des lecteurs

Le bon moment

J’ai une Subaru Outback 3,6 R 2017 achetée en 2016 avec seulement 65 000 km au compteur. J’avais une garantie de sept ans qui s’est terminée en septembre. Toutefois, au cours des deux dernières années, il a fallu changer deux capteurs, couverts par la garantie, mais assez chers. Alors je me demande si je ne devrais pas la vendre pendant que sa valeur est encore assez élevée, autour de 25 000 $, et que les frais d’entretien s’annoncent élevés pour les prochaines années. Qu’en pensez-vous ? Si je la change, je regarde pour le Toyota RAV4 2024 XLE. Est-ce un bon choix ?

Jean L.

Selon l’APA, les Subaru sont très fiables pour une période de six à sept ans. Par la suite, les dépenses pour les maintenir en forme deviennent un peu plus lourdes. Dans un tel cas, mieux vaut en effet songer à la remplacer pour éviter de grosses dépenses. Ce faisant, vous réduirez aussi votre consommation et votre empreinte écologique en adoptant un véhicule d’une cylindrée plus modeste. Le RAV4 XLE se révèle un bon choix, mais nous vous suggérons de privilégier la version hybride pour des raisons écologiques. Il faut savoir que par rapport à votre Outback actuelle, l’utilitaire de Toyota se révélera plus bruyant (confort acoustique) et moins performant sur le plan dynamique (tenue de route, rouage intégral).

Gâté par le futur

PHOTO DAMIAN DOVARGANES, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Toyota Camry 2025

Mes deux dernières autos ont été des Camry et j’ai été très satisfait. Je les ai gardées 15 ans. J’ai 70 ans, je suis à la retraite et je roule environ 10 000 km par année. Ma prochaine voiture sera probablement la dernière, alors j’aimerais me gâter. J’hésite entre une nouvelle Camry hybride 2025 que je trouve intéressante ou une Lexus ES300H plus luxueuse. Est-ce que la différence entre ces deux automobiles vaut la différence de prix d’environ 12 000 $ pour la Lexus ?

Michel St-L.

La Lexus vous offrira un confort de roulement légèrement supérieur, une insonorisation plus soignée, une finition plus minutieuse (qualité des matériaux) et une garantie plus généreuse aussi (4 ans/80 000 km) que la Toyota. Cette dernière, comme vous le savez, sera entièrement nouvelle pour 2025. Nous avons eu l’occasion de la découvrir au Salon de l’auto de Los Angeles il y a quelques jours, mais nous n’avons pas été en mesure de la conduire. Sur papier, la Camry laisse entrevoir de belles promesses et plusieurs avancées à faire rougir une ES300h, dont la conception du modèle actuel remonte à près de quatre ans déjà. Une refonte prochaine est à prévoir pour la Lexus, qui conserve un certain avantage sur la future Toyota : sa fiabilité est éprouvée. Cela dit, considérant votre kilométrage actuel (10 000 km par année) et le niveau de raffinement (plus de confort, plus de puissance) de la future Camry, celle-ci nous apparaît le plus rationnel de vos choix.

Faire la différence

PHOTO FOURNIE PAR NISSAN

Nissan Kicks

J’approche de la trentaine et mes amis autour de moi ont de jeunes enfants et commencent certainement leur vie plus sérieuse. Dans cet ordre d’idées, plusieurs me disent opter pour un VUS, ce qui serait une voiture appropriée pour un « vrai » adulte. Lorsque je les questionne sur l’impact environnemental, on me répond souvent : « Oui, mais c’est un petit VUS, il a le même moteur qu’une berline et donc il ne pollue pas davantage. » Est-ce vrai ? Comment s’y retrouver ? Je n’ai pas de mal à admettre qu’un Nissan Kicks pollue moins qu’un Toyota Sequoia. Mais le Kicks pollue-t-il autant que la Sentra ? Comment savoir ?

Antoine C.

Votre question est très pertinente. Reprenons vos exemples. Un Nissan Kicks émet 169 g/km de CO2 comparativement à 167 g/km pour la Sentra. Soulignons que cette dernière, avec boîte manuelle, rejettera davantage d’émissions polluantes (185 g/km) qu’un Kicks. Le Sequoia, lui, affiche 273 g/km de CO2. Ces informations, vous pouvez les obtenir en consultant le site du gouvernement canadien pour prendre une décision éclairée et écologique. Quant à l’argumentaire de votre entourage au sujet de la pollution émise par un petit VUS et une berline, c’est un raccourci facile. La taille des pneus, le coefficient de traînée aérodynamique, pour ne nommer que ces éléments, jouent un rôle déterminant dans la consommation et les émissions polluantes.

Consultez le site de Ressources naturelles Canada

Et pourquoi pas électrique ?

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Chevrolet Bolt

Le véhicule idéal pour mes besoins serait un hybride branchable de la taille de la Chevrolet Bolt ou de la Toyota Yaris. Est-ce que ça existe ? Cela me permettrait de parcourir 85 % de mon kilométrage annuel en mode électrique tout en conservant la pleine autonomie d’un véhicule à essence au besoin. Je ne comprends pas pourquoi les constructeurs ne semblent pas en produire. La transition vers le tout-électrique sera beaucoup plus longue, plus ardue que nos gouvernements ne l’imaginent. L’hybride branchable serait selon moi une transition plus sûre, tout en réduisant de beaucoup les émissions polluantes.

Bertrand P.

Nous ne ferons pas de politique dans cette rubrique. Plusieurs gouvernements ont tranché en faveur du tout-électrique et ont fixé une échéance. Les constructeurs devront s’y conformer ou se résoudre à quitter le marché lorsque ces règles entreront en vigueur. Dès lors, vous comprendrez pourquoi plusieurs constructeurs ne privilégient pas le développement de la technologie hybride, surtout rechargeable, plus coûteuse encore à produire. Pour revenir à votre demande, les sous-compactes (catégorie généralement associée à des véhicules comme la défunte Yaris) ont pratiquement disparu au Canada. Rien ne laisse présager de leur retour en raison notamment de leur faible profitabilité. En fin de compte, pourquoi ne pas opter pour une Bolt si vous aimez le format et qu’une hybride rechargeable est en mesure de réaliser 85 % de vos déplacements ? L’autonomie de cette Chevrolet est impressionnante. Le moment est peut-être venu pour vous de faire le saut. Et les longs déplacements ? Vous pourriez tout simplement louer à court terme un véhicule « conventionnel ».