Deux fois par mois, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine : le comédien et metteur en scène Mathieu Quesnel, qui présentera en mai, à La Licorne, l’expérience théâtrale Projet Pirate ainsi que sa pièce Les Ânes Sœurs.

Une esquisse de sourire

« L’auteur raconte des anecdotes, des souvenirs, il parle beaucoup de ses enfants. C’est un recueil de tous ses petits écrits et j’ai lu ça un peu partout – en voyage, dans l’avion, dans des cafés. Ça se lit bien partout parce que c’est de petits segments et c’est vraiment drôle. J’ai beaucoup ri. Je me suis un peu reconnu en lui parce qu’il a de jeunes enfants. Il joue beaucoup avec la langue, aussi. On comprend que c’est un gars qui dit des affaires drôles et qui crée des malaises. C’est plein de petites remarques sur la vie de tous les jours, genre quand il va faire l’épicerie et qu’il se passe quelque chose de bizarre avec la caissière, mais c’est tout le temps ridicule ! »

Une esquisse de sourire

Une esquisse de sourire

Cardinal

240 pages

Les pires moments de l’histoire

« Charles Beauchesne a fait une série balado et ça a été mis en BD. Je l’ai découvert parce qu’on l’a pris pour mon fils à la bibliothèque. Il l’a laissé traîner et il fallait le rapporter, puis là j’ai commencé à le lire. C’est dur, je trouve, d’écrire des textes qui font vraiment rire. J’aime beaucoup son ton, c’est vraiment drôle. Il s’est inspiré de vrais faits de l’histoire, des trucs qui ont mal viré, puis il fait de l’humour là-dessus. La première, c’est l’expédition perdue de Franklin qui essayait de trouver une route vers le Nord et tous les bateaux se coinçaient dans la glace. C’est comme un prétexte pour faire des jokes, il fait ressortir des absurdités. Ça m’a fait bien rire. »

Les pires moments de l’histoire

Les pires moments de l’histoire

Front Froid

160 pages

Acid test

« Ce livre-là, c’est comme sur toute la période LSD aux États-Unis – quand le LSD était légal, mais que le pot était illégal ! Ça relate le parcours de Ken Kesey avec sa gang de pétés [les Merry Pranksters]. Ils faisaient des shows flyés, jouaient de la musique, c’était un peu comme des poètes multitâches. C’était des adeptes du moment présent, mais ils étaient un peu trop vieux pour être des hippies et un peu trop jeunes pour être des beatniks. Ça raconte leur été 1964 et les folies qu’ils ont faites. C’est vraiment le fun parce que c’est un livre qui permet de se transporter aux États-Unis dans cette période-là où il y avait une espèce de début de liberté littéraire. »

Acid test

Acid test

Points

408 pages