Le rationnement des portions de riz a-t-il joué dans la noix de coco des membres de la tribu fusionnée de Pag-Asa ?

Parce que les derniers épisodes de Survivor Québec sur Noovo ont regorgé a) d’estomacs creux et b) des pires décisions de la téléréalité québécoise depuis la fois où Natalie Choquette a sauvé Liliane Blanco-Binette dans la réaction en chaîne à Big Brother Célébrités.

D’abord, il y a eu le club sandwich de la discorde. L’animateur Patrice Bélanger, toujours habillé avec des vêtements techniques qui respirent, a tenté le diable en offrant aux huit concurrents soit de se battre pour l’immunité, soit de rester sur la ligne de touche pour y déguster un festin comprenant un énorme club sandwich, des croustilles, de l’eau gazeuse et de la salade César.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

L’animateur de Survivor Québec, Patrice Bélanger

Après un mois à l’eau de coco et au riz blanc collant, parfois accompagné de petits poissons des chenaux, c’était salivant pour les joueurs de se jeter dans la malbouffe comme une brûlure de cigarette sur la longue manche du t-shirt de Chris Tie Dye.

Mais sept des huit candidats ont résisté aux effluves de nourriture grasse et seule Justine, la fonctionnaire gatinoise de 25 ans, a flanché. Quelle erreur de novice. Pendant que ses camarades suaient à grosses gouttes et luttaient pour leur survie dans la partie, la caméra nous montrait Justine se goinfrer sans le moindre petit remords, sourire aux lèvres, cheese !

Comme si, dans le sous-sol de la pyramide de « son alliance », Justine se sentait assez confiante pour sauter son tour et se jeter dans une récompense que bien d’autres auraient méritée avant elle. Contrairement à d’autres participants moins bénis, Justine baigne dans les privilèges : le bateau-barbecue, le massage avec coupe de champagne, la jarre de biscuits.

Et elle est vraiment difficile à aimer, cette Justine, qui en a arraché au premier jour de son arrivée aux Philippines. Elle a trahi la rébellion orchestrée par Sango – quel revirement ç’aurait été ! – et elle tente de jouer à la vilaine menteuse alors que son rôle dans Survivor se limite à suivre le banc de poissons.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

Sandrine

Une autre qui ne méritera pas « deux claps et un wow » cette semaine : Sandrine, 25 ans, qui a merdé royalement au dernier conseil de tribu. Le plan était pourtant si simple, même Christophe l’aurait compris du premier coup : il fallait éliminer Karine, la prof de karaté de 37 ans. Sortir Karine, facile de même.

Mais non. Sandrine a cru comprendre que ses alliés préféraient évincer Chris, quelle bourde. Le superfan Joël, 29 ans, aurait quand même été expulsé au deuxième tour de scrutin, mais partir sur une gaffe de même, c’est humiliant.

Heureusement que Joël a secoué les joueurs satellites qui gravitent autour de l’axe formé par Jean-Junior, 41 ans, et Christophe, 40 ans, parce que la séquence des éliminations aurait été encore plus prévisible. Parenthèse : la longue tresse que porte Christophe appartenait à Kimberly. Elle l’a perdue après le lavage de la bouette qui a alourdi sa chevelure.

Pour nous, simples téléspectateurs qui ne mangeons pas nos repas avec des coquillages-ustensiles, cette première saison de Survivor Québec s’avère frustrante.

Les jumeaux cosmiques JJ et Chris dominent depuis le début sans que personne n’attaque leur règne. En fait, Karine aurait pu briser l’alliance dominante, mais elle a préféré la rejoindre en sacrifiant la pauvre Marika, qui avait tenté un coup fumant.

Oui, c’est fâchant d’assister au triomphe téléguidé de JJ, Chris, Karine et Kimberly, mais que voulez-vous, ils gagnent plusieurs défis. Ils ne les volent pas, ces avantages, ils les méritent. Karine possède encore son immunité et Christophe a obtenu le droit de bloquer le vote de l’un de ses camarades. C’est difficile de leur en vouloir d’exceller à ce jeu qu’ils maîtrisent vraiment bien.

C’est aux autres (allô Maryse, Sandrine, Justine et même Kimberly) de se réveiller et de comprendre qu’elles n’ont aucune chance de vaincre avec JJ, Chris et Karine dans le décor.

Aussi, l’île de la Rédemption a l’air aussi ennuyeuse que les personnes qui l’habitent. Voilà, c’est écrit.

Yvan et Hélène, le point… et le match !

IMAGE TIRÉE D’UNE VIDÉO

Yvan Ponton et Hélène Pelletier

Non, le duo chouchou de RDS, Yvan Ponton et Hélène Pelletier, n’a pas été démantelé. Vous avez été nombreux à demander des nouvelles de nos deux pros du tennis, qui ont souvent commenté les matchs de façon séparée dans les dernières semaines.

Selon RDS, Hélène Pelletier a exprimé le souhait de faire un peu plus d’animation, ce qui a permis d’inclure Sylvain Bruneau et Vincent Milot dans la rotation des analystes. Aussi, l’horaire de travail d’Yvan et d’Hélène, qui devaient toujours coanimer tous les tournois ensemble, devenait extrêmement chargé alors que RDS ajoutait sans cesse des parties à son antenne.

Et non, Yvan et Hélène, qui ont respectivement 78 ans et 64 ans, ne sont pas en chicane. Ils seront réunis à partir des demi-finales de Roland-Garros, début juin, et nous les reverrons côte à côte pendant toute la durée de Wimbledon et des Internationaux des États-Unis. En simple, c’est bien, en double, c’est mieux.