La révélation de la première saison de Sortez-moi d’ici ! à TVA n’a pas été la juge bête et aphone Consuela, mais bien la chanteuse Nathalie Simard, qui a été charmante et pétillante au beau milieu de la jungle luxuriante du Costa Rica.

Dans les trois derniers mois, nous avons renoué avec la chanteuse de 53 ans sous un nouvel éclairage chaleureux, celui d’une femme comique, attachante et déterminée. Son rire cristallin si distinctif a ensoleillé nos dimanches soir, vraiment.

Vulnérable et plus fragile dans les premiers épisodes, Nathalie Simard a retroussé les manches de son chandail safari et a attaqué chacun des défis avec un immense sourire, même si elle a dû plonger dans un réservoir d’eau glacée, manger de la bouffe dégueulasse (on est loin des petits poudings Laura Secord) et jouer au basketball aérien au-dessus d’un ravin.

L’interprète de Tourne la page a été éliminée rapidement, au quatrième épisode, mais le désistement d’un joueur mystère devant rejoindre le camp en cours de route lui a permis de revenir dans le jeu et de progresser jusqu’en finale. La production n’a jamais identifié le campeur qui a éprouvé des pépins de santé et qui a cédé son lit rustique à Nathalie Simard.

IMAGE TIRÉE DE L’ÉMISSION

Nathalie Simard

Peu importe, la chanteuse a eu du plaisir à Sortez-moi d’ici ! et ça paraissait. Elle mérite pleinement cette renaissance médiatique, qui nous la montre enfin heureuse et épanouie.

Car les dernières années ont été éprouvantes pour Nathalie Simard. Il y a eu l’affaire Guy Cloutier, évidemment, les déboires de sa fondation, puis une série de mauvaises décisions d’affaires, qui ont terni son image publique et érodé sa cote d’amour.

Étrange exil en République dominicaine, boutique de vêtements à Drummondville, spectacles dans une cabane à sucre à Saint-Mathieu-du-Parc, acquisition d’un marché aux puces à Wickham, ses fans ont eu de la difficulté à la suivre dans chacune de ses nouvelles incarnations.

Nathalie Simard n’a pas gagné Sortez-moi d’ici !, mais c’est tout comme. Son séjour avec les serpents gluants et les bibittes exotiques l’a ramenée dans le cœur des gens.

Après une épreuve de plongée sous-marine de type polaire, c’est l’auteure-compositrice-interprète Andréanne A. Malette qui a été couronnée reine de la jungle, dimanche soir, devant le bon DFrançois Marquis de la docuréalité De garde 24/7. Nathalie Simard a terminé au troisième rang sous le regard attentif de 1 254 000 téléspectateurs.

Le choix des dix concurrents de Sortez-moi d’ici ! a été astucieux et nous a permis de découvrir, entre autres, le chef Jean-Michel Leblond, la comédienne Livia Martin et le danseur Rahmane Belkebiche. À revoir pour la deuxième saison : certains défis inutiles, comme évaluer la vitesse de course d’Alexandre Barrette ou mesurer une liane à l’œil. C’est ennuyeux. Pour le reste, ça demeure du divertissement familial de qualité.

À Survivor Québec dimanche soir, en compagnie de 716 000 accros, oui, j’ai sacré souvent. Une première fois quand la fonctionnaire Justine, 25 ans, a voté pour éliminer Sango en disant à la caméra qu’elle faisait dorénavant partie de l’alliance majoritaire de JJ et Christophe. Quelle naïveté gênante.

IMAGE TIRÉE DE L’ÉMISSION

Patrice Bélanger, animateur de Survivor Québec

La deuxième fois en voyant la podiatre muette Kimberly, 25 ans, écrire, elle aussi, le nom de Sango sur son papier parchemin, alors que ce dernier a sorti sa précieuse immunité pour la sauver la semaine dernière. Quel gaspillage.

Le vote pivot de Justine a envoyé Sango, 28 ans, dans l’île de la rédemption où j’espère qu’il triomphera pour rappliquer dans la tribu de Pag-Asa et casser la maudite épée de JJ.

Et que se passe-t-il avec le saltimbanque Christophe, col bleu de 40 ans ? Sa réaction arrogante au dernier conseil de tribu a été nettement exagérée. En secouant la tête, on l’entendait quasiment dire aux rebelles qu’il allait se venger et qu’il y aurait des conséquences graves à ce geste de trahison.

Ces comportements quasi sectaires de JJ et Chris, le binôme qui contrôle Survivor, sont dérangeants. Et le ton suffisant avec lequel JJ s’est adressé à Sandrine, comme si elle était la pire des pécheresses, n’a pas été glorieux non plus.

« Mon alliance », les « infidèles », on dirait que JJ a bien appris sa leçon de gourou 101.

Un gros merci à vous !

PHOTO FOURNIE PAR HUGO DUMAS

Gaston, le petit pug de notre chroniqueur

En 25 ans à La Presse, je n’ai jamais reçu autant de messages (j’ai arrêté de compter à 1000) qu’après la publication de ma chronique de lundi sur la mort de mon chien adoré Gaston. Merci du fond du cœur pour tous vos témoignages poignants, vos trucs pratiques pour traverser un deuil animalier et vos courriels remplis de douceur.

Merci également pour toutes ces photos de vos mignons toutous qui m’ont réchauffé le cœur. Ces petites bêtes poilues occupent un gros espace dans nos vies quotidiennes et c’est normal qu’elles creusent un immense trou quand elles nous quittent.

Heureusement, ce vide se remplit lentement de merveilleux souvenirs, qui nous rappellent à quel point nous les aimons, nos animaux, et que nous nous attachons à eux aussi fort qu’ils s’attachent à nous !