Les personnages de STAT reçoivent des rats morts par la poste. Moi, ce sont des questions de lecteurs qui s’entassent devant toutes mes adresses virtuelles : courriel, Messenger, Twitter, MySpace, alouette.

Comme pour les cathédrales de Bruno Pelletier, il est venu le temps de vider ce sac virtuel bien bourré d’interrogations pertinentes, d’observations choquantes et de remarques parfois blessantes, comme celle-ci.

Dans une missive percussive, Francine J. pose un diagnostic de télémédecine très sévère : « Votre intérêt disjoncté pour L’échappée démontre malheureusement chez vous un déficit de quotient intellectuel. »

Et la question, madame Francine ? Je la devine. Mon QI balance entre ceux de Ti-Coune dans Le temps d’une paix et de Rose Pronovost dans Les filles de Caleb. Donc, oui, j’ai probablement manqué d’air à la naissance. Je ne suis pas vite, vite, mais ô combien sympathique. Merci de vous en inquiéter.

Grande fan de téléromans, Nicole B. se demande : « C’est quoi, l’idée, tout est bleu et gris dans Indéfendable, les vêtements, les murs des bureaux, les cadres et même le stylo de la réceptionniste. »

Premièrement, la réceptionniste Tatiana (Tatiana Zinga Botao) est aussi criminologue dans Indéfendable. On nous l’a répété au moins 37 fois. Maintenant, pour le choix des couleurs, c’est une signature visuelle qui a soigneusement été choisie par l’équipe de production. Une façon de se distinguer, de ressortir du lot et de se définir une identité propre, me dit-on.

IMAGE TIRÉE DE LA SÉRIE

La couleur bleue est prédominante dans la série Indéfendable.

France S. sollicite mon intervention pour enrayer le fléau des textos qui apparaissent constamment dans les téléséries d’ici : « Il faut reculer l’émission, faire une pause et se lever pour essayer de les lire, ça enlève tellement de charme et ça coupe le tempo », témoigne-t-elle. Dieu merci, le réalisateur Stéphane Lapointe a réglé cet élément irritant dans Avant le crash en projetant sur tout l’écran les messages virtuels que s’échangent les protagonistes.

Écoutons maintenant Anne F., qui s’adresse au service des plaintes : « N’y a-t-il pas des sujets culturels plus signifiants à traiter que les enfantillages d’Occupation double ? », bougonne-t-elle. Pardon, mademoiselle Anne ? L’apport à la musique country de Jimy le cowboy-carreleur se classe dans la filière de la culture avec un C majuscule, merci. En temps réel, nous assistons à la création d’un autre Stef Carse, ce qui n’est pas rien, avouons-le.

Sujet suivant : est-ce que l’hôtel Dumont de la série Hôtel à TVA existe vraiment ? s’interroge Louise D. Non, il s’agit d’un décor, qui a été construit à l’intérieur des studios Fullum, dans le quartier Rosemont, à Montréal. La façade extérieure de l’hôtel Dumont est cependant celle de l’hôtel Saint-Sulpice, dans le Vieux-Montréal.

Lucie L. a été surprise par « la nouveauté de Radio-Canada », une nouveauté qui nous ramène au radioroman des années 1950, dit-elle. Dans toutes les émissions, Lucie entend « un narrateur commenter les gestes et mimiques des acteurs » et elle « trouve cela dérangeant, car on perd le naturel de l’histoire ».

Pour Lucie L. et de nombreux autres lecteurs, sachez qu’il ne s’agit pas d’une nouveauté radio-canadienne, mais bien de la vidéodescription, une fonction qui s’adresse d’abord aux non-voyants. Vous l’avez probablement activée par inadvertance. Ajustez les réglages de votre téléviseur et vous n’entendrez plus cette voix qui détaille le moindre élément défilant dans votre écran.

Robert J. m’indique que la sphaigne ne pousse pas sur les racines des arbres, comme je l’ai glissé dans ma chronique sur la téléréalité Le lot du diable de la chaîne Historia. Bien noté, Robert. On ne se laisse pas « sphère » par la sphaigne, oh non.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Suzanne Clément est de la distribution de la série STAT, où elle joue le personnage d’Emmanuelle St-Cyr.

« Si cela était possible, j’aimerais savoir ce que veut dire le titre STAT de la série de Radio-Canada », s’enquiert gentiment Diane T. Alors, STAT est en fait l’abréviation du terme latin statim, qui signifie immédiatement, fermement, sans hésiter. Quand ça urge dans un hôpital comme celui d’Emmanuelle St-Cyr (Suzanne Clément), on demande des injections STAT, une analyse sanguine STAT et plus de casiers pour les employés STAT.

Après la finale de mardi soir, les courriels paniqués ont rempli ma boîte Outlook : va-t-il y avoir une troisième saison de la série Cerebrum ? avez-vous commandé en chœur. L’auteur Richard Blaimert a démarré l’écriture d’un troisième chapitre de Cerebrum, bien sûr, mais Radio-Canada n’a pas encore confirmé officiellement le retour du psychiatre Henri Lacombe (François Papineau).

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

L’acteur François Papineau joue le personnage du psychiatre Henri Lacombe dans la série Cerebrum.

J’ai également parlé d’une candidate du Lot du diable qui a été traitée de « petite Germaine », une remarque qui a servi d’audition à nombreux d’entre vous pour l’École nationale de l’humour. Daniel T. nous rappelle que pour toute Germaine, il y a un Christophe : il s’en crisse, mais il la toffe. Poudoum-tish.

Autre devinette dans la même thématique, soumise par Jean-François R. : comment s’appelle le mari de la Germaine ? Gérard. Parce que sa phrase préférée est : j’ai rarement raison. Gérard ment raison. La pognez-vous ? OK, c’est tout pour aujourd’hui. On se retrouve bientôt pour une autre chronique « toasts et café », merci, Montréal.