Gros mouvement dans notre merveilleux monde du showbiz. Marc Labrèche planche sur un nouveau talk-show de variétés destiné à la chaîne Noovo, qui pourrait aboutir en ondes aussi rapidement qu’en avril 2023.

Ce projet secret, que produira France Beaudoin (En direct de l’univers, Pour emporter), ne remplacera toutefois pas La semaine des 4 Julie. Il s’agit d’une émission hebdomadaire (et non quotidienne) où Marc Labrèche, entouré de jeunes collaborateurs, recevra des invités provenant de différents univers, donc pas uniquement des vedettes. Il pourrait également s’y greffer des sketchs et des parodies.

« Nous ne sommes pas très avancés dans le concept. Il n’y a rien de signé, rien d’officiel encore, mais les gens de Noovo ont fait preuve d’une ouverture séduisante », me confie Marc Labrèche au bout du fil.

Toujours épaulé par sa complice Rafaële Germain, Marc Labrèche tournera une émission pilote la semaine prochaine, où il testera quelques idées et concepts qui serviront peut-être de squelette aux futurs épisodes.

L’idée de travailler en direct titille également le fantaisiste et intervieweur.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Marc Labrèche

J’aime le direct, l’authentique, le vrai, avec ses gaffes et ses excès. Ça me rapproche du théâtre et ça me permet de m’adresser directement, en temps réel, aux gens qui écoutent.

Marc Labrèche

Après la fin du Grand blond avec un show sournois à TVA, l’animateur ne pensait jamais revenir à une formule hybride entre le talk-show et les variétés. « Ça me tente de créer des rencontres, de poser des questions, de prendre le temps d’avoir un minimum de conversation, de changer la respiration et de ne pas nécessairement être dans un cadre formaté », explique Marc Labrèche.

Ce nouveau projet de Marc Labrèche à Noovo ne signe pas, pour le moment, la mort de Cette année-là à Télé-Québec. « Il est beaucoup trop tôt pour prendre cette décision-là », tranche le principal intéressé. La cinquième saison de Cette année-là a débuté cet automne dans une formule réduite à deux chroniqueurs en alternance (Émilie Perreault, Fred Savard et Simon Boulerice). Le retrait d’un commentateur permet à Marc Labrèche de recevoir un invité supplémentaire par épisode, ce qui donne plus de visibilité aux artistes.

L’émission ne se concentre plus sur une seule année et puise maintenant un peu partout dans l’histoire culturelle.

« Au niveau de l’ambiance » à OD

Comme l’a déclamé le poète-chimiste Félix de sa voix féline, gros, nous avons eu droit à une élimination « au niveau de l’ambiance » à Occupation double cette semaine. Et pour la première fois de l’histoire de cette téléréalité Cupidon, ce qui nous ramène à l’époque du domaine Point-Zéro-sur-le-Lac de Blainville, les gars ont comploté pour évincer un des leurs, soit le pauvre Jonathan, alias le pompier possédé par le porte-poussière.

PHOTO TIRÉE DU SITE DE NOOVO

Jonathan, candidat d’Occupation double

Tous les participants détestaient copieusement Jonathan, 26 ans, un souriant célibataire obsédé par les supports à vêtements et les serviettes de douche jetées par terre. En glissant la photo de Clémence (ou de Francine ou de Robe bleue, choisissez) dans l’enveloppe rouge, les gars s’assuraient que son prétendant bouclerait également sa valise Lambert et que la dictature du ménage se terminerait enfin. Party Couche-Tard, la gang !

Comme téléspectateur, cette éviction hyper frustrante suintait la mesquinerie et l’hypocrisie. Perso, ça m’a mis en beau ta. Pourquoi ? Parce que Jonathan de Saint-Basile-le-Grand, le soi-disant tyran de la vadrouille Vileda, n’a fait aucun geste déplacé ayant empoisonné la vie quotidienne de ses camarades de villa, au contraire. Il a seulement joué à M. Net de façon très nette.

La production d’Occupation double affirme qu’elle n’a pas caché le côté sombre de Jonathan aux téléspectateurs et qu’il s’agit d’un conflit de personnalités entre lui et le reste de la distribution masculine, ce qui a rendu leur cohabitation impossible.

« Jonathan l’a dit en entrevue : les gars sont très bouffons, alors qu’il est plus sérieux, plus papa. Il aime maintenir l’ordre dans la maison, ce qui ne semble pas être la même priorité pour ses colocataires. Tous ces facteurs mis ensemble ont inévitablement créé une distance avec les gars et ils ont trouvé un moyen pour que Jonathan quitte de lui-même », soutient Productions J, qui orchestre OD pour la chaîne Noovo, dans une déclaration transmise à La Presse.

Ce qui fâche encore plus, c’est l’énergie déployée par les concurrents pour dépeindre Jonathan comme le méchant, alors que ce sont eux les mean girls aux gros bras qui vivent dans une soue à cochons.

Au moins, ce putsch aura révélé l’identité des visages à deux faces – toujours bien luisantes – de l’émission, surtout ceux de Walide et Isaack, qui répétaient qu’il n’y avait rien de personnel dans cette manigance, que Jo était un bon bro, qu’ils n’avaient jamais parlé dans son dos.

Voilà pourquoi les fans ne décolèrent pas et hurlent à l’intimidation de Jonathan, qui a été ostracisé comme dans une cafétéria de polyvalente. Dans cette saga domestique, OD a perdu un couple solide, Clémence et Jonathan, mais a conservé ses deux plantes vertes vedettes, soit Félix et Koralie-Maya. C’est à n’y rien comprendre.

Toujours en Martinique, Virginie a eu peur « d’être used » par Philippe qui, lui, avait déjà « linké » avec Kiana. Cette même Kiana a été « transparente avec ses émotions », tandis que Jimy le cowboy s’est senti comme un lion d’Afrique « qu’on crisse en Alaska ». Avant de quitter son île, Jonathan a visité « l’Arche de Triomphe » à Paris, il a apprécié « le petit setup » d’un hôtel commandité sur les Champs-Élysées et il a « kiss » Clémence, oui, oui.

Et comment oublier cette formidable séquence où Philippe et Isaack, conscients des caméras tournées vers eux, ont « switch » à l’anglais en pensant que personne ne comprendrait cette langue exotique ou que Noovo ne relaierait jamais des extraits dans la langue de Shakespeare.

Youhou, les garçons. Les sous-titres, ça existe. Surtout pour Stéphane Rousseau dans STAT.