Le « suspense » ne durera pas aussi longtemps que l’affaire des terrains volés au juge Pelland du service de courrier Ké-Pac (ou quelque chose du genre). Vous saurez ce lundi soir, dans les premières minutes de District 31 à Radio-Canada, ce qui adviendra de notre bon commandant Chiasson (Gildor Roy), kidnappé par les deux membres les plus influents des Sixers lors du dernier épisode diffusé en décembre.

Rappel rapide ici. Daniel Chiasson, personnage pilier du feuilleton de Luc Dionne, conduisait de façon peinarde son Dodge Durango quand il a été intercepté par de faux policiers, qui l’ont ensuite livré à François Labelle (Peter Miller) et Ryan Robin (Dan Bigras).

Debout dans un entrepôt mal éclairé, le caïd François Labelle a lancé à Chiasson, sur le seul ton qu’on lui connaisse jusqu’à présent : « Phaneuf, ça s’est passé dans le fond d’un panier à salade. Toi, ça va se passer ici. »

Oh ! oh ! Évidemment, les fans ont capoté, encore traumatisés par l’assassinat de Poupou (Sébastien Delorme), le départ de Gabrielle Simard (Geneviève Brouillette) et les nouveaux cheveux de Sonia Blanchard (Pascale Montpetit). S’ils tuent Chiasson, pour vrai, je remets mon badge, mon arme et ma démission, avez-vous menacé en vous prenant tous pour des mini MDurand (Stéphan Côté) au tribunal.

Faut croire que le grand ménage effectué par le scénariste et la productrice Fabienne Larouche a bien fonctionné. Vous avez tous peur maintenant.

Comme dans Game of Thrones, vous savez qu’aucun personnage de District 31, même un gentil comme Stéphane Pouliot, n’est à l’abri de faire un Nick Romano (Mathieu Baron), c’est-à-dire de disparaître sans laisser de traces.

Dites-vous cependant une chose : avant de mourir ou de s’enfuir – pas de divulgâcheur, n’ayez crainte –, Daniel Chiasson aura une longue conversation avec ses deux « ravisseurs ». Et ces scènes regorgent d’infos cruciales pour la suite des enquêtes.

Parlant d’investigations, celle impliquant l’achat et le rapatriement du VR aux États-Unis s’apprête à se clore. Ce qui signifie que Sylvain Coulombe (Denis Bouchard) ne dépensera plus autant d’argent au restaurant à déjeuner.

Le ripou à Denis Corbin (Paul Doucet) demeure au cœur du récit dans les quatre premiers épisodes de 2022 que j’ai vus en avant-première. Corbin a été arrêté, et les sergents-détectives du 31 se démènent pour le relier au meurtre de Poupou.

Mais il manque encore des preuves pour l’épingler à vie, au grand dam de Sonia Blanchard, l’avocate toujours sur le gros nerf (de la guerre).

Par contre, pas de nouvelles du proxénète Thomas Lizotte (Maxime Gibeault), celui qui semble piquer ses cols roulés beiges directement dans la garde-robe de Noélie (Catherine St-Laurent). C’est amusant de détester autant un personnage comme celui de Thomas Lizotte. Idem pour le flic corrompu Hugo Simard (Alex Godbout), que l’on déteste copieusement. Deux faces à claques. Je n’entre pas Mélissa Corbeil (Brigitte Paquette) dans cette catégorie parce que j’aime sa détermination, son œil pétillant et sa combativité. Allez, tirez-moi des roches.

Quant à Bruno Gagné (Michel Charette), il reprend du service dans la semaine du 10 janvier, après une longue cure de désintoxication. Ce retour m’inquiète. Si Bruno récupère son bureau de sergent-détective, est-ce la fin du mandat d’Yves Jacob (Marc Fournier) avec la gang du 31 ? Il ne faudrait pas. Jacob fait partie du noyau dur, et on ne supporterait pas de le voir a) disparaître comme le patrouilleur Nesly Bonnet (Karl Walcott) ou b) mourir dans un trip d’ayahuasca.

Les mystérieux chiffres d’Infoman

Les courriels ont déboulé dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier : que signifiaient donc les chiffres épinglés sur le revers des vestons de Jean-René Dufort et de René Simard à Infoman 2021 ?

Ç’aurait pu être une référence au Gros laboratoire d’ARTV, mais non. Il s’agissait d’un clin d’œil à la série canon Squid Game de Netflix.

CAPTURE D’ÉCRAN DE L’ÉMISSION

René Simard dans Infoman 2021

L’alerte au divulgâcheur s’active ici comme une poupée mécanique dans une cour d’école aux couleurs bonbons. Alors, voici l’explication détaillée de Jean-René Dufort lui-même. « C’était un hommage aux deux derniers concurrents de Squid Game qui terminent le jeu en tuxedo, le 456 et le 218. Je me suis dit que nous étions, René et moi, les deux derniers à terminer une année très Squid Game, où on a eu l’impression de tomber au combat un à un », confie Jean-René Dufort, joint dimanche.

Autre secret de plateau : René Simard n’avait pas révélé à ses proches qu’il avait enregistré la chanson d’ouverture d’Infoman 2021. Le 31 décembre à 22 h, René Simard s’est donc installé avec sa famille devant la télé et, ta-dam, ils ont tous tourné la page en même temps. Surprise !