Lupin ? La question flotte dans l’air salin. Le grand Assane Diop (Omar Sy) se retourne et tombe face à face avec le flic pugnace Youssef Guedira (Soufiane Guerrab) qui le traque depuis des mois et qui connaît, lui aussi, toute l’œuvre de l’écrivain Maurice Leblanc, le créateur du célèbre détective au monocle et au haut-de-forme.

On ne lui en passera plus de petite vite, à l’agent Guedira. Paul Sernine, Arsène Lupin, ah-ha, les anagrammes, il les a toutes décodées.

Cette scène anxiogène de confrontation, tournée sur la plage d’Étretat, en Normandie, bouclait la première moitié de saison de l’excitante série française Lupin de Netflix, qui fracasse des records d’écoute depuis sa mise en ligne le 8 janvier dernier.

Vous obtiendrez la réponse rapidement dans le premier épisode des cinq nouveaux que Netflix déposera sur sa plateforme vendredi. La télésérie reprend exactement là où elle s’est arrêtée, sur le bord de la plage, alors que l’homme au manteau beige enlève Raoul (Etan Simon), le fils adolescent de 14 ans d’Assane/Lupin et de Claire (Ludivine Sagnier).

Bien des fans de notre Lupin adoré — et vous êtes nombreux — comptent les dodos depuis que ce punch a frappé leur petit écran. Vous vous dites : c’est impossible que Guedira passe les menottes au criminel le plus célèbre et le plus cool, disons-le, de France. Sans Lupin, c’est la fin. La fin des fausses moustaches, des perruques louches et des prothèses dentaires !

Évidemment que Lupin se sort de cette situation embêtante. Vous doutiez de ses capacités ? Franchement ! Après tout, c’est lui l’as du déguisement et des tours de passe-passe. Avec Lupin, ce qui est fascinant, ce n’est pas tant de savoir que le gentleman-cambrioleur moderne s’extirpe de tous les pièges tendus devant lui, mais plutôt de voir comment il le fait.

Et le sac à surprises de Lupin est loin d’être vide. Vraiment. Je regardais cette semaine les nouveaux épisodes en me disant, ouais, ouais (je pogne l’accent français facilement), c’est hyper prévisible tout ça, du coup. Et puis paf ! L’intrigue de la série se retourne comme une BMW dans un chemin de campagne de Normandie. Vous comprendrez la référence au deuxième épisode.

Si vous avez embarqué dans la première moitié de Lupin, la suite vous enchantera tout autant. C’est coulé dans le même moule rempli de poursuites en voiture, d’évasions spectaculaires, de vols audacieux et de cavales enlevantes.

Bien sûr, c’est gros. Comme dans tout film de James Bond ou d’Ocean Eleven. Bien sûr, c’est simple. Il y a le méchant Hubert Pelligrini, le commissaire corrompu Gabriel Dumont et l’insaisissable Lupin, qui détient toujours un coup d’avance sur la police — et les téléspectateurs.

Malgré ses failles bien assumées, Lupin s’avère un excellent divertissement familial de top qualité. Du plaisir assumé qui a sauvé plusieurs téléspectateurs du naufrage mental pendant l’hiver. Parfois, il suffit de se laisser filer sur les rails des montagnes russes sans se poser de questions existentielles tout en poussant quelques cris à la fin des épisodes, qui se terminent sur de gros revirements. Merci pour le tour de manège, notre mise en plis est ruinée, quelques mouches ont été avalées.

De mon côté, Lupin, ça marche encore très bien. C’est de la pure évasion dans les rues grouillantes de Paris. Ah ouais Paris, c’est trop chouette Paris, les guinguettes, le moulin de la Galette, la supérette, vous entendez, c’est encore mon accent français emprunté qui revient, bisous, bisous.

Les magazines d’ARTV

En débranchant le magazine culturel Esprit critique de Rebecca Makonnen et Marc Cassivi, après six saisons à l’antenne, ARTV avait insisté : non, non, nous ne balayons pas ce type de production sous le tapis, nous allons renouveler l’offre disponible.

C’était bien vrai. Même qu’il y aurait deux projets de magazines culturels qui bouillonneraient dans la marmite d’ARTV en prévision de l’automne. Selon des taupes bien informées, le comédien Benoît McGinnis et l’animatrice Sophie Fouron (à la barre de l’excellente docusérie Tenir salon sur TV5) copiloteraient le premier projet, produit par la compagnie Pamplemousse Média de France Beaudoin.

C’est également Pamplemousse Média qui est derrière l’émission quotidienne On va se le dire à Radio-Canada, le bal Mammouth à Télé-Québec et la série d’entrevues Pour emporter à ARTV.

Le deuxième projet de magazine, orchestré par Zone 3, aurait été confié à Chantal Lamarre (Infoman). Peu de détails sur le contenu de ces deux nouveautés ont cependant filtré. Chose certaine, ARTV dévoilera ce mercredi davantage de détails à propos du magazine de Benoît McGinnis et Sophie Fouron. L’inspecteur Dumas vous reviendra avec les infos, c’est certain.