La Fourmi Bionique produit une gamme de granolas gourmands et respectueux de l’environnement depuis près de 20 ans. En 2021, l’entreprise a reçu l’exigeante certification B Corp, une distinction qui a soufflé un vent de fraîcheur sur sa vie d’entreprise.

« La certification B Corp était une manière d’officialiser tous les gestes qu’on pose depuis 20 ans », souligne en entrevue Stéphane Louet, directeur général de La Fourmi Bionique. En effet, l’approvisionnement local et le respect de l’environnement sont dans l’ADN de l’entreprise depuis ses débuts, en 2004.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Stéphane Louet et Geneviève Gagnon, respectivement directeur général, et présidente et fondatrice de La Fourmi Bionique

Les granolas La Fourmi Bionique sont faits avec en moyenne 80 % d’ingrédients québécois. Pour trouver des ingrédients comme les amandes ou le chocolat, l’entreprise doit s’approvisionner ailleurs dans le monde, mais elle ne relâche pas pour autant ses exigences éthiques. « On s’assure que nos fournisseurs respectent des règles fondamentales pour nous, comme les conditions de travail de leurs employés », explique Stéphane Louet.

Les entreprises certifiées B Corp sont engagées à limiter leur impact environnemental et social. Une mission qui allait de soi pour La Fourmi Bionique.

On n’a pas attendu l’ère du local et du biologique pour être dans cette tendance-là.

Stéphane Louet, directeur général de La Fourmi Bionique

L’aspect humain

Pour être certifiée B Corp, une entreprise doit valoriser les intérêts de ses clients et de ses employés au même titre que son profit. Selon Stéphane Louet, la certification a notamment encouragé La Fourmi Bionique à améliorer les avantages sociaux de ses employés. « C’est là où on a beaucoup progressé, avec la certification. »

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La certification B Corp a encouragé l’entreprise à améliorer les avantages sociaux de ses employés.

La vie d’entreprise va donc pour le mieux, depuis deux ans. « On remarque une meilleure motivation au sein de notre équipe, ça se traduit par une faible rotation de personnel », souligne Stéphane Louet. Selon le directeur général, la majorité des employés de production de La Fourmi Bionique ont plus de cinq ans d’ancienneté.

La certification mène aussi l’entreprise à entretenir des liens forts avec ses clients. « Ça nous a poussés à chercher leur avis davantage, notamment avec des sondages clients et des tests de goût », précise Stéphane Louet.

Aller plus loin

Stéphane Louet reconnaît qu’être une B Corp demande des efforts importants. « Il faut trouver des solutions pour contrecarrer les hausses de coûts que nos exigences entraînent. »

Quand on sent avoir une responsabilité sociale et environnementale, non, ce n’est pas exigeant d’être B Corp.

Stéphane Louet, directeur général de La Fourmi Bionique

L’entreprise a notamment réussi à optimiser ses coûts de transport en faisant affaire avec des sociétés locales. Elle travaille aujourd’hui avec Courant Plus, une entreprise québécoise qui offre un service de livraison par voiture électrique dans le Grand Montréal. « Ça nous a permis de réduire notre impact environnemental tout en faisant des économies », souligne le directeur général.

La Fourmi Bionique travaille aujourd’hui à diminuer l’empreinte écologique de ses emballages. L’an dernier, l’entreprise a reconçu ses boîtes de livraison, pour diminuer de 18 % la quantité de carton qu’elles requièrent. Elle compte également trouver une solution de rechange plus durable aux sacs dans lesquels elle emballe ses granolas. « On veut s’assurer que nos sacs soient vraiment recyclables, et on pousse les fabricants à trouver des solutions », ajoute Stéphane Louet.