Savons en poudre et produits nettoyants écoresponsables, l’entreprise québécoise Myni vend ses produits uniques un peu partout au Canada et même aux États-Unis. Son souci pour la qualité et le respect des normes environnementales attire l’intérêt non seulement des consommateurs, mais également de la communauté des affaires.

Proposant du savon à main, des nettoyants pour la maison, des soins capillaires et pour le corps, Myni se targue d’offrir des produits « non toxiques et biodégradables ».

Même si cela complexifie le processus de production, il est essentiel pour Myni de respecter les normes de l’Environmental Working Group, groupe de recherche américain réputé en matière de santé et d’environnement.

« On n’utilise pas d’emballage en plastique, nos produits sont réellement à 100 % biodégradables, affirme Marie-Hélène David, présidente et fondatrice de Myni. Nous insistons sur leur qualité : ils sont qualifiés de non toxiques, bons pour la planète, bons pour la santé humaine. »

Je suis très anxieuse par rapport à la situation de la planète, mon but est d’aller chercher le petit impact que je peux avoir pour mes enfants. C’est ce que représente Myni pour moi.

Marie-Hélène David, présidente et fondatrice de Myni

Le grand vendeur est le savon à main sous forme de poudre, qui est vendu en sachets accompagnés de bouteilles. Myni détient un brevet sur la combinaison « des ingrédients qui vont se transformer en gel au contact de l’eau », solution qui atteint son potentiel optimal après avoir été mélangée puis reposée six heures.

La formule d’abonnement personnalisable est aussi offerte pour la clientèle, en majorité composée de mamans souhaitant recevoir une gamme de produits à fréquence régulière directement chez elles.

Né d’un incident ménager

Établie à Québec, la PME de 25 employés compte plus de 1000 points de vente répartis au Canada et aux États-Unis. Bien que Myni ne mène pas de campagne de marketing aux États-Unis, une portion notable des commandes qu’elle reçoit en provient.

Et dire que cette PME a été créée à la suite d’un banal incident ménager !

« J’étais dans un condo, le tuyau sous mon lavabo a brisé. Le Lysol avait percé le métal, comme si tout était corrosif. Je me suis dit : “c’est fou, on respire ça dans nos maisons, et moi, j’ai un bébé” », raconte Marie-Hélène David.

« À travers ça, je réalisais que les produits ménagers, c’était à 95 % de l’eau, et je trouvais que c’est un peu un non-sens qu’on continue de vendre de l’eau et des bouteilles de plastique aux consommateurs. »

Marie-Hélène David a confectionné les premiers produits chez elle, en avril 2020, et les a rapidement vendus par l’entremise de Facebook. Elle s’est ouverte aux investissements externes après un passage à Dans l’œil du dragon quelques mois plus tard, ouvrant sa première usine en banlieue de Québec après sept mois d’existence.

Aujourd’hui, la PME produit 30 fois plus qu’à l’origine, grâce à un récent déménagement dans une usine de 20 000 pi⁠2. Cet espace supplémentaire lui permet également d’agir en tant que sous-traitant pour des entreprises tierces souhaitant notamment produire des pastilles de lave-vaisselle – activité qui est normalement concentrée en Europe.

Le travail de Myni lui a notamment permis d’être nommée finaliste dans la catégorie Jeune pousse aux Mercuriades 2024, prestigieux concours d’affaires québécois.

Myni a par ailleurs récemment reçu un soutien financier de la part de la Ville de Québec pour continuer sa commercialisation de l’autre côté de la frontière américaine, l’un de ses objectifs actuels.