Spécialiste de la création de logiciels sur mesure, Direct Impact Solutions est considérée comme un chef de file en matière de transformation numérique. En plus d’être établie au Canada anglais, aux États-Unis et en France, la PME québécoise mène une expansion en Italie – solidifiant ainsi sa position comme entreprise à portée internationale.

Au cours de la dernière année financière, Direct Impact Solutions a réalisé 41 % de ses revenus au Québec, 34 % dans le reste du Canada, 20 % aux États-Unis et 5 % en Europe.

« On a un premier partenaire à Rome [acquis il y a quelques mois] avec qui on complète l’intégration, et un deuxième avec qui on commence à travailler. À court terme, on a l’objectif de doubler nos revenus d’Europe, puis de les tripler à moyen terme, lance Philippe Lazzaroni, président de Direct Impact Solutions. On veut exporter notre savoir-faire au-delà des frontières du Québec. »

Fondée en 1996, la PME d’une quarantaine d’employés principalement établie à Montréal vient de mener à terme son premier plan de développement international sur trois ans. La direction compte s’appuyer sur le succès de ce plan pour élaborer le suivant.

Jusqu’à maintenant, Direct Impact Solutions a réussi à faire croître son territoire grâce à l’acquisition de plusieurs concurrents : Ottawa, London et Toronto dans le reste du pays, New York et Portland en Oregon, au sud de la frontière, puis deux plus petits en Europe. Cela mène naturellement à une augmentation du chiffre d’affaires.

On était déjà présents dans les conférences internationales, dominant dans notre marché local, alors pourquoi ne pas prendre de l’expansion dans les gros marchés aux États-Unis et en Europe ?

Philippe Lazzaroni, président de Direct Impact Solutions

Exporter le talent

Direct Impact Solutions travaille avec la prémisse qu’un client peut toujours améliorer certains processus et, donc, sa productivité. Pour ce faire, la PME va concevoir des applications sur mesure, notamment grâce au développement low-code, nécessitant moins de codage que d’autres méthodes.

Le but : éliminer « les processus décousus, les données éparpillées et les technologies désuètes », glisse Philippe Lazzaroni.

Au total, la PME montréalaise compte près de 2200 clients. Résultat : les solutions développées sont fort diversifiées. « Sainte-Justine qui fait des recherches sur des souris, une entreprise qui fait de la nourriture sans antibiotiques pour animaux, Exportation et développement Canada à Ottawa pour l’analyse des dossiers, gestion de billets de spectacles pour un artiste », énumère Patrick Daneau, vice-président au marketing.

« Ce qu’on ne fait pas, ce sont des logiciels de caisse, par exemple. Dès qu’il existe déjà une solution standard, ce n’est pas nous qui le faisons », précise-t-il.

L’un des défis est de faire en sorte qu’un client, peu importe où il se trouve, va obtenir la même qualité de service : on a une équipe qui se consacre à cela pour nous différencier de nos concurrents.

Mathieu Lefebvre, vice-président aux opérations, Direct Impact Solutions

« On fait partie d’un virage pris récemment qui est le mouvement agile – nous, on n’exporte pas un produit dans une boîte, on exporte nos talents et nos cerveaux », ajoute-t-il, précisant que l’entreprise dispose d’une main-d’œuvre « compétente et disponible » dans le bassin montréalais.

Le travail de Direct Impact Solutions a été reconnu au prestigieux concours Les Mercuriades, qui l’a nommée parmi les finalistes dans la catégorie Développement des marchés internationaux en mentionnant notamment son augmentation de 106 % du chiffre d’affaires, son ajout de 33 % d’employés et sa progression du poids des ventes extérieures de 53 % au cours de la dernière année.