VGAM Biome, entreprise de Lanaudière spécialisée dans les soins de la peau minimalistes, sortira dans quelques mois un nouveau produit innovant et écolo. Un exemple concret de développement durable que la MRC des Moulins veut mettre de l’avant dans sa stratégie économique. Survol.

Mireille Vega, fondatrice de VGAM Biome, est une écologiste dans l’âme. Sortir un nouveau produit n’est pas une mince affaire pour cette chimiste et docteure en biotechnologie. En effet, celle qui prône une approche minimaliste des soins de la peau se fait un devoir de ne rien ajouter de superflu à son offre. Elle dit d’ailleurs avoir déjà conçu une crème qu’elle n’a jamais lancée, car celle-ci ne s’insérait pas dans l’écosystème de la marque. « Avoir une autre crème, je n’aimais pas ça », révèle celle qui propose plutôt un « soin en une étape » adaptable.

C’est après avoir reçu plusieurs demandes de clientes que l’entrepreneure va lancer dans quelques mois « Plus », un nouveau produit qui sera à la fois un baume à lèvres et un hydratant à cheveux. « C’est un produit qui va être uniquement gras », souligne madame Vega. Comme les trois autres produits VGAM Biome, ce dernier sera fait au Québec à partir d’ingrédients 100 % naturels, la plupart locaux, sans cruauté animale, et emballé dans un contenant d’aluminium, un matériau recyclable à l’infini. « Le packaging est pensé pour être le plus environnemental possible », souligne la fondatrice.

Accompagnée par la MRC

Depuis juillet 2021, Mireille Vega est incubée chez InnoHub La Centrale, l’incubateur d’entreprises de la MRC des Moulins. « C’est un écosystème qui te permet de réseauter, d’apprendre, de rencontrer les bonnes personnes, d’avoir accès à de l’espace. J’ai aussi un stock room qui est là-bas », explique l’entrepreneure. Cette dernière a cogné à la porte d’InnoHub afin de la soutenir dans le développement de VGAM Biome. « Il y a eu beaucoup de soutien qui m’a aidée à positionner la marque au niveau marketing », dit-elle. Bénéficiaire du Fonds d’aide à l’innovation, l’entrepreneure désire maintenant développer de nouveaux marchés et aller chercher des investisseurs.

Une subvention pour favoriser l’innovation durable

En mars dernier, la MRC des Moulins a reçu une subvention de 3,3 millions afin d’aider les entreprises à faire face aux défis de développement durable. Le projet L’innovation durable : de l’incubation à l’implantation d’entreprises permettra à InnoHub La Centrale d’offrir un atelier de fabrication collaboratif en partenariat avec le Centre de formation professionnelle des Moulins et le Centre collégial de transfert de technologie INÉDI du Cégep de Lanaudière à Terrebonne. « C’est une nouvelle entente qui va être mise en branle dans les prochains mois », précise Hammadi Sahli, chargé de projet chez InnoHub La Centrale.

L’incubateur et accélérateur d’entreprises ajoute donc une composante développement durable à son offre et mise en particulier sur deux volets : l’économie circulaire et la transition écologique. « Dans le cadre du nouveau programme, on songe à offrir d’emblée une sensibilisation à l’écoconception, donc amener les entreprises – avant même de commencer à penser à développer un produit ou une technologie – les amener à concevoir avec l’œil écologique », explique M. Sahli.

Avec ce nouveau concept-là, de développement durable, on va élargir notre offre de services, on va élargir également notre mode d’intervention pour intégrer de nouveaux partenaires qui sont spécialisés là-dedans.

Hammadi Sahli, chargé de projet chez InnoHub La Centrale

Parmi les partenariats qui sont en voie d’être finalisés, il y a celui avec un centre de formation professionnelle d’enseignement secondaire doté d’équipements pour transformer le bois et celui avec un Centre collégial de transfert technologique (CCTT) qui a un laboratoire de réalité virtuelle pouvant être utilisé en mode écoconception, donc pour faire du développement de produits de manière virtuelle avant de commencer à le faire physiquement et consommer de la matière première. « L’idée, c’est de permettre aux entreprises qui sont incubées ou accélérées chez nous de profiter de ces infrastructures-là, d’où le côté collaboratif », explique M. Sahli.