Habitat, firme-conseil spécialisée dans la conservation, l’aménagement et la gestion de la biodiversité, pousse sa chance et sa croissance jusqu’en Afrique de l’Ouest.

Avec succès.

L’entreprise montréalaise, qui se voue à l’accélération de la transition écologique, veut y mettre en branle ce que « dans notre jargon, on appelle une solution nature », explique son président et cofondateur Jérôme Dupras. « Donc, comment utiliser la nature et les écosystèmes pour faire de la lutte et de l’adaptation au changement climatique afin de protéger la biodiversité. »

À ces nobles idéaux, le projet africain en démarrage ajoute l’objectif « d’autonomiser les populations locales et de développer leur économie, dit-il. Pas dans une logique d’extractivisme, mais dans une logique de travail avec la nature, pour que des activités agricoles et forestières puissent aussi être respectueuses de l’environnement ».

Le mandat ne sera officiellement annoncé que dans quelques semaines, aussi ne peut-il mentionner ni le lieu exact ni les partenaires.

« Mais nos équipes sont déjà sur place. On est déjà en train de collaborer avec des scientifiques locaux et des techniciens qui vont faire la prise de données. Et ça fait vraiment partie de notre stratégie de développement international. »

L’entreprise veut travailler à l’étranger avec des partenaires et des organisations locales, dans une collaboration « où notre rôle sera d’amener la meilleure science possible au service de la lutte contre la crise écologique ».

Le mot science reviendra souvent dans sa bouche. Sans surprise : le président d’Habitat est par ailleurs professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais et titulaire depuis 2019 de la toute première Chaire de recherche du Canada en économie écologique.

Jérôme Dupras accordait cet entretien téléphonique de Québec, en fin d’après-midi du mercredi 21 juin. Il venait d’être adoubé chevalier de l’Ordre national du Québec, une reconnaissance qui souligne son parcours scientifique, son engagement environnemental et sa carrière musicale.

Car le scientifique-entrepreneur est également le bassiste des Cowboys Fringants, dont la chanson écologiste Plus rien raconte l’agonie du dernier humain sur Terre.

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Jérôme Dupras, professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais et président de la firme-conseil en écologie Habitat

« Je me rappelle très bien d’où est née cette chanson, relate-t-il. C’était à la suite d’une conférence d’Hubert Reeves que Jean-François Pauzé et moi étions allés voir sur la Rive-Sud au début des années 2000. C’est une conférence qui nous avait vraiment saisis, par son côté percutant sur l’impact des activités humaines sur la planète. Moi, ça m’a nourri dans une perspective scientifique, et Jean-François dans une perspective d’auteur. Cette chanson-là est née en 2004. »

Le grand défi de l’humanité

Habitat, pour sa part, est née 13 ans plus tard, en 2017. Elle a été fondée par trois professeurs d’université qui travaillaient ensemble depuis une dizaine d’années : Christian Messier, professeur au département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal, Andrew Gonzalez, professeur au département de biologie de l’Université McGill, et Jérôme Dupras.

« Le grand défi de l’humanité au XXIe siècle, c’est celui de la crise environnementale, commente ce dernier. À la base, nous sommes évidemment des scientifiques, mais on a trouvé que le véhicule d’une start-up de génie environnemental permettait de répondre de manière plus rapide et plus efficace à ce défi, et de trouver aussi des solutions de financement pour propulser nos expertises. Jusqu’à maintenant, ça fonctionne très bien. Encore cette semaine, on a affiché de nouveaux postes, parce que notre équipe grandit. »

L’entreprise compte à présent plus d’une vingtaine d’employés. Elle mène de front une trentaine de projets au Québec, au Canada, aux États-Unis… et maintenant en Afrique de l’Ouest. Trois personnes sont dévolues à la recherche et développement, dans des projets menés en collaboration avec des universités.

« Lorsqu’on va parler de nos thématiques phares comme l’analyse de la connectivité écologique, la diversité forestière ou les calculs carbone, on a nos propres modèles et nos propres outils qui font l’objet de dépôts de marques de commerce », indique Jérôme Dupras.

Habitat dresse par exemple des plans de foresterie urbaine, qui guident les municipalités dans la mise en place de boisés résistants à la pollution et aux insectes ravageurs.

La firme établit également des plans de conservation.

« On arrive sur un territoire donné et on regarde à quel endroit il faut créer un passage faunique, à quel endroit il faut élargir une bande riveraine, illustre-t-il. Et on est en train d’accompagner des villes, des MRC, des régions, des provinces, et même éventuellement des pays dans les plans de conservation du territoire. »

La COP15, tenue à Montréal en décembre dernier, s’est conclue avec l’engagement de protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030, rappelle-t-il.

« Notre terrain de jeu pour accompagner des collaborateurs et des clients est vraiment à l’échelle mondiale, parce que tout le monde a signé cet engagement. »

La difficulté réside dans le fait que les règles de ce jeu changent avec le terrain.

« On connaît très bien le contexte du Québec, soulève-t-il. L’environnement comporte bien sûr des dimensions scientifiques, mais il y a aussi des dynamiques sociales, économiques, culturelles, politiques. Notre défi est d’apprendre à lire des contextes similaires dans d’autres provinces canadiennes, dans d’autres pays. »

Un programme ambitieux !

« C’est comme ça qu’on a construit nos carrières, défend-il, et c’est comme ça qu’on veut qu’Habitat se développe. »

Boivin Évolution se branche sur Industries Fournier

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Le Groupe Industries Fournier a conclu une prise de participation majoritaire dans Boivin Évolution et fabriquera sa benne électrique à chargement latéral pour la collecte de matières résiduelles.

C’est une prise électrique : le Groupe Industries Fournier a conclu une prise de participation majoritaire dans Boivin Évolution (BEV), fabricant de bennes électriques pour la collecte de matières résiduelles. Grâce à ce partenariat, Boivin Évolution pourra répondre à la demande grandissante du marché en confiant à Fournier la fabrication de ses produits. Le président fondateur et propriétaire de BEV, Claude Boivin, avait entamé les discussions en 2020 afin de se concentrer sur l’ingénierie, le développement de ses produits, les ventes et le soutien technique à ses clients. Le président du Groupe Industries Fournier, Harold Roy, y voit pour sa part l’occasion d’« ajouter un autre produit à haute valeur ajoutée » dans le portefeuille de l’entreprise. L’entreprise de Thetford Mines est un équipementier et installateur industriel dans divers secteurs d’activité, notamment le traitement des eaux, l’industrie minière et les alumineries. La benne automatisée et 100 % électrique à chargement latéral de Boivin Évolution est sans équivalent sur le marché, soutient l’entreprise. Installée sur tout type de châssis, elle procure une économie de carburant et une réduction des GES. Plus de 25 bennes sont actuellement en service partout en Amérique du Nord.

Alchimiste et la bière philosophale

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La microbrasserie Alchimiste de Joliette accueille ses clients sur sa terrasse extérieure de 148 places, d’où ils peuvent admirer une murale relatant l’histoire de l’entreprise, créée par l’artiste montréalais Marc-Olivier Lamothe.

Alors que plusieurs microbrasseries ont été terrassées, Alchimiste rouvre sa terrasse. La microbrasserie accueillera le public pour la première fois depuis la fermeture de son pub en 2014. La brasserie industrielle servira ses clients dans son bar à bières de 45 places assises (et 15 lignes de fût) et sur sa terrasse extérieure de 148 places. Ils pourront admirer une œuvre murale relatant l’histoire de l’entreprise, créée par l’artiste montréalais Marc-Olivier Lamothe, et visiter l’usine. « On veut que les gens s’immergent dans notre univers », ont indiqué ses administrateurs, dans une formule qui évoque une plongée dans un bain de mousse. Alchimiste Microbrasserie avait été fondée en 2001 par Carl Dufour dans le centre-ville de Joliette, puis vendue quelques années plus tard à Michel Bérard. Reprise par Pol Brisset en 2019, elle a connu depuis lors une croissance de 300 %. En 2022, Alchimiste avait fait un débouché dans le monde des bières sans alcool avec trois produits.

LPA Médical et ConfortMédic se soutiennent

Les soins de longue durée au Québec s’en trouveront peut-être améliorés, du moins sous l’angle de leur confort. Car LPA Médical et ConfortMédic unissent leurs forces et leurs mobiliers. Le premier, manufacturier spécialisé dans les fauteuils médicaux, a fait l’acquisition du second, un fabricant d’équipements d’assistance aux soins d’hygiène et à la mobilité. La transaction vient renforcer le secteur des soins de longue durée au Québec, font valoir les entreprises concernées, qui poursuivront leurs activités de manière indépendante dans leurs usines respectives. Tous les emplois de LPA Médical à Québec et de ConfortMédic à Saint-Césaire sont maintenus. Cette approche leur permettra de conserver leurs compétences, tout en tirant profit de leur complémentarité pour élargir leur représentation sur le marché et offrir une gamme de produits plus complète. LPA Médical compte une cinquantaine d’employés et ConfortMédic emploie environ 25 personnes.

3200

Le 18e salon international des petites et moyennes entreprises de Chine, qui se tient du 26 au 30 juin à Guangzhou, ne comptera pas moins de 3200 stands. Il accueillera plus de 1600 exposants nationaux et 300 exposants internationaux, dont des Canadiens.