Deux ou trois trucs à glisser dans sa boîte à lunch fiscale.

Des outils fiscaux

Les gens de métier salariés qui doivent payer pour leurs instruments de travail – mécaniciens, cuisiniers, coiffeurs – peuvent demander une déduction pour les nouveaux outils achetés durant l’année.

Le montant de la déduction équivaut aux coûts d’achats en excédent de 1368 $ au fédéral et de 1325 $ au Québec, pour une déduction maximale de 1000 $ en 2023 (500 $ en 2022).

Des nouveaux achats totalisant 2368 $ en 2023 donneront donc droit à la déduction maximale.

« L’important, c’est de regrouper ces dépenses avant le 31 décembre », avise Sylvain Gilbert. « Si on a déjà fait beaucoup d’achats en 2023, et qu’on pensait en faire d’autres en 2024, il y aurait peut-être lieu de les devancer en 2023 jusqu’à concurrence de 2368 $, si on veut optimiser le crédit. »

Les fournitures scolaires payées par les enseignants

La même logique s’applique aux enseignants et éducateurs de la petite enfance. Si vous êtes un de ces héros et que vous prévoyez acheter des fournitures scolaires qui ne sont pas remboursées par votre employeur (fournitures consommables ou biens durables tels des livres et des jeux, par exemple), il vaut peut-être la peine de concrétiser ces intentions avant la fin de l’année.

« Pour avoir une belle-sœur qui est enseignante, ce n’est pas si rare que ça ! », observe Sylvain Gilbert.

Sa belle-sœur et les autres éducateurs admissibles peuvent réclamer jusqu’à 1000 $ de dépenses, au titre du crédit d’impôt pour fournitures scolaires d’éducateur.

À raison de 25 %, le crédit remboursable peut atteindre 250 $.

Consultez les détails au sujet de ce crédit

Des employés en voiture

Une suggestion pour les employés auxquels l’employeur fournit un véhicule, qui sert en partie à des fins personnelles.

Pour la portion d’usage personnel du véhicule, il y a un avantage imposable qui va être inclus dans la rémunération de l’employé. Le problème, c’est que l’avantage imposable est toujours calculé sur le coût initial de l’auto.

Sylvain Gilbert, associé en fiscalité et vice-président régional chez RCGT

Si le véhicule a été payé 50 000 $ il y a trois ans et qu’il n’en vaut plus que 30 000 $ en 2023, l’avantage imposable est encore calculé sur la base des 50 000 $ initiaux, « comme si c’était une auto neuve », dit-il. « C’est un désavantage important. »

Parvenu à la troisième ou quatrième année, il serait sans doute plus avantageux que l’employé rachète la voiture à son employeur, qui le paiera ensuite pour les kilomètres parcourus pour le travail. « Si l’employeur rembourse du kilométrage d’affaires, ce n’est pas imposable pour l’employé et c’est déductible pour l’employeur. »

Le cas échéant, « ça simplifierait la vie pour tout le monde, si le changement était fait au 1er janvier 2024, pour que 100 % de l’année soit du même type ».