Quelques vœux de prospérité fiscale à concrétiser.

Prenez soin des frais médicaux

Au fédéral, le calcul du crédit de 15 % s’effectue sur le montant des frais médicaux qui excède le moins élevé de 3 % du revenu net du particulier ou 2635 $.

Au Québec, un crédit au taux de 20 % s’applique au montant des frais médicaux qui excède 3 % du revenu familial net.

Sylvain Gilbert observe que certains contribuables négligent de faire les réclamations de médicaments à leur assureur, en comptant plutôt sur le crédit d’impôt pour frais médicaux. Même en supposant qu’il ne rembourse que la moitié des frais, l’assureur est plus généreux.

Il faut « s’assurer que tous les frais ont été réclamés aux assurances, et ensuite, ce qui reste pourrait être déduit », avise-t-il.

La frontière du jour de l’An

Pour être réclamés pour l’année fiscale 2023, les frais médicaux doivent avoir été consentis durant une période de 12 mois consécutifs se terminant en 2023.

Si vous prévoyez une importante dépense de santé au début de 2024, peut-être serait-il avantageux de la devancer en 2023, pour réunir les frais nécessaires au franchissement du seuil de 3 % des revenus.

Si ces frais ne peuvent être devancés, peut-être sera-t-il avantageux de reporter plutôt à l’année fiscale 2024 la réclamation des frais médicaux engagés à la fin de 2023, dans une période de 12 mois se terminant quelque part en 2024.

Une évaluation à entreprendre avant les Fêtes.

Le crédit d’impôt pour personne handicapée est sous-utilisé

Les Québécois seraient proportionnellement deux fois moins nombreux que dans d’autres provinces à se faire reconnaître comme handicapés sur le plan fiscal par Revenu Canada, relève Guillaume Parent, président du cabinet de services financiers Finandicap et membre du comité consultatif des personnes handicapées de l’Agence du revenu du Canada.

C’est l’équivalent de plus de 140 000 personnes qui seraient admissibles au crédit et qui n’en ont pas fait la demande.

Pour réclamer le crédit d’impôt pour personne handicapée, la déficience doit au préalable être attestée par un professionnel de la santé dans le formulaire T2201.

Une démarche à entreprendre bientôt si on veut demander le crédit dans la déclaration de revenus de 2023.

« C’est rétroactif sur 10 ans, précise Guillaume Parent. C’est donc moins pressant, même si chaque année compte. »

Consultez le formulaire de demande en ligne

La précieuse PSV

Peut-être touchez-vous quiètement la pension de la Sécurité de la vieillesse.

Si les revenus imposables excèdent 86 912 $ pour 2023, on commence à devoir rembourser la PSV. Et ça, c’est quelque chose qui est extrêmement sensible pour la plupart des gens.

Sylvain Gilbert, associé en fiscalité et vice-président régional chez RCGT

Si vos revenus avoisinent ce plafond et si vous prévoyez faire un retrait pour une dépense importante d’ici la fin de l’année, vérifiez d’où il proviendra. Les retraits d’un CELI n’ont aucune incidence fiscale, mais ceux d’un REER ou d’un FERR s’ajoutent au revenu imposable.

« Il faut le planifier, idéalement pour que votre revenu imposable ne dépasse pas les 86 912 $ », recommande Sylvain Gilbert.

Des pertes en capital ?

Les 12 derniers mois n’ont pas montré des rendements boursiers mirobolants.

« Il est possible que certaines personnes aient connu des pertes en capital sur leurs placements », note Sylvain Gilbert.

Or, « on peut retourner jusqu’à trois ans en arrière pour aller rechercher de l’impôt payé sur le gain en capital généré dans ces trois années-là », dit-il.

Il sera peut-être intéressant de vendre les titres baissiers avant la fin de l’année pour concrétiser la perte en 2023, et l’opposer aux impôts sur le gain en capital réalisé au cours des trois années précédentes.

Quitte à racheter les mêmes titres après le délai prescrit de 31 jours pour profiter d’une future hausse des titres déchus.

« Il faut le regarder avec un planificateur financier », avise-t-il sagement.