(Ottawa) La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a annoncé jeudi qu’Ottawa accélérerait l’achat d’armes antichars, antiaériennes et antidrones pour l’armée canadienne, à l’aide d’un mécanisme utilisé la dernière fois lors de la guerre en Afghanistan.

Mme Anand a affirmé que ces nouvelles armes sont maintenant nécessaires pour les troupes canadiennes stationnées en Lettonie et dans d’autres parties de l’Europe.

« Le plus grand déploiement militaire étranger du Canada […] se trouve sur le flanc est de l’OTAN, en Lettonie, a-t-elle déclaré. Et nos troupes là-bas doivent disposer de l’équipement dont elles ont besoin pour se protéger et faire leur travail, en particulier en ce moment crucial. »

Dans un discours à Ottawa devant l’Institut de la Conférence des associations de la défense, l’une des plus importantes conférences de ce type au Canada, la ministre a également souligné la nécessité de mettre à jour le plan à long terme du Canada pour les Forces armées.

La ministre a déjà lancé des consultations publiques pour conseiller le gouvernement alors qu’il revoit sa stratégie précédente, publiée en 2017. Le gouvernement libéral promettait alors des milliards de dollars en nouveaux investissements pour mieux équiper l’armée canadienne afin de faire face aux menaces d’alors et de demain, après la guerre en Afghanistan.

Mais la ministre Anand a déclaré que cette politique devait être mise à jour, car beaucoup de choses ont changé depuis, notamment l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les tensions croissantes avec la Chine et davantage de catastrophes naturelles nécessitant un soutien militaire dans le pays.

« Il est extrêmement important que nous fassions les choses correctement, c’est pourquoi nous avons impliqué des intervenants à travers le Canada, ainsi que nos alliés et partenaires, pour éclairer la voie à suivre », a déclaré Mme Anand.

L’examen portera sur cinq domaines critiques, notamment la manière de remédier à la pénurie de personnel militaire, de moderniser ses défenses arctiques et de déterminer exactement quels équipements et capacités sont nécessaires pour un conflit moderne.

La ministre n’a pas précisé si les coûts figureront dans la réflexion du gouvernement, car les projets d’approvisionnement militaire critiques continuent de subir des retards et des dépassements de coûts.

Les libéraux sont également confrontés à de nouvelles pressions sur les coûts dans divers dossiers non militaires, alors que des vois s’élèvent pour plus de rigueur budgétaire à Ottawa, après des années de déficits, même avant la pandémie de COVID-19.