La circulation automobile était de nouveau très dense, dimanche, dans plusieurs secteurs du Grand Montréal, en raison de plusieurs entraves majeures. Québec affirme toutefois que la réalité est à « des années-lumière » de la congestion monstre qui avait été observée le week-end dernier dans l’ouest de l’île.

Certains « points chauds » ont été particulièrement sollicités dimanche. D’abord : le pont Mercier en direction d’échangeur Saint-Pierre, où seulement une voie dans chaque direction était ouverte en raison de travaux, ce qui a généré un goulot d’étranglement important et du trafic imposant.

« Tout ça s’est poursuivi sur la 138-Ouest jusqu’à l’échangeur Saint-Pierre, où la bretelle d’accès est fermée. C’était plus corsé », a expliqué le porte-parole du ministère des Transports, Gilles Payer, en entrevue.

Dès le milieu de l’après-midi, la circulation était aussi au ralenti sur les autoroutes 40-Ouest et 15-Nord. Sur l’autoroute 20 en direction est, un peu avant l’échangeur Turcot, une forte congestion a également été observée dès le début de l’après-midi, sur une distance d’un peu plus de deux kilomètres par moments.

« On parle au total d’une perte de temps de plus ou moins 10 minutes, mais ça varie en fonction de l’heure de la journée. Ça refoule surtout à partir d’Angrignon, donc c’est fluide, mais ça va quand même lentement en raison du goulot d’étranglement qui se fait là aussi », a poursuivi M. Payer en ce sens.

Au centre-ville, l’avenue Papineau était fortement entravée pour se rendre jusqu’au pont Jacques-Cartier, la fermeture du tunnel Ville-Marie conjuguée à celle de l’avenue Souligny limitant les déplacements dans le secteur.

Pour le reste, M. Payer affirme que la circulation « roule bien » sur le réseau en général, même si des évènements imprévisibles peuvent toujours compliquer la situation. Encore dimanche, des accidents ont forcé la fermeture de voies sur les autoroutes 15, 40, 640 et 25, pour ne nommer que celles-là. Sur l’A20-Est, justement, un véhicule en feu dans la sortie 62 avait aussi causé son lot de congestion, samedi soir.

Des troubles normaux comme on les appelle, par exemple des véhicules en panne, ça cause toujours du trafic surprise. Ça a été la même chose samedi. Ce genre de choses est imprévisible.

Gilles Payer, porte-parole du ministère des Transports

Moins pire qu’il y a une semaine

Une chose est toutefois certaine : le réseau « est à des années-lumière » de ce qui avait été observé le week-end dernier, assure M. Payer.

Samedi et dimanche dernier, des centaines de passagers avaient attendu pendant des heures dans un bouchon monstre causé entre autres par la fermeture de la bretelle d’accès allant de la route 138 à l’A20. Un groupe de 29 cégépiens et quatre adultes avait notamment manqué samedi son vol vers Athènes en raison de l’importante congestion à proximité de l’aéroport, comme plusieurs autres citoyens d’ailleurs.

« La semaine passée, le grand problème était que le seul endroit de détour était modérément efficient. Le boulevard Montréal-Toronto n’est pas une voie rapide, il avait ses limites, donc ça a débordé. On s’attendait à une demi-heure de retard, mais ça a dégénéré », concède le porte-parole.

Ce dernier rappelle que le ministère est toujours à préparer un « post mortem » de ce week-end catastrophique, justement. « On consulte tous les partenaires, incluant les services policiers et les partenaires du réseau. On regarde même des bandes vidéo pour voir comment ça a pu se passer et comment on peut faire mieux la prochaine fois, parce qu’il y en aura une », conclut M. Payer.