Ça y est, l'inquiétude vient de gagner le monde des affaires. L'impact de la fermeture du pont Honoré-Mercier se fait déjà ressentir. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, le Conseil du patronat et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain ont sonné l'alarme. Les répercussions sur l'économie montréalaise sont déjà considérables. Des employés en retard, d'autres qui désirent quitter plus tôt, et la productivité qui se retrouve en chute libre.

Ça y est, l'inquiétude vient de gagner le monde des affaires. L'impact de la fermeture du pont Honoré-Mercier se fait déjà ressentir. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, le Conseil du patronat et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain ont sonné l'alarme. Les répercussions sur l'économie montréalaise sont déjà considérables. Des employés en retard, d'autres qui désirent quitter plus tôt, et la productivité qui se retrouve en chute libre.

Selon une étude réalisée en 2003 par la Chambre de commerce de Montréal, le coût annuel de la congestion était de 1,4 milliard de dollars. Qu'en sera-t-il dans les prochaines années? Il ne faut pas se faire d'illusion, les coûts vont probablement exploser. Le présent cauchemar ne semble être qu'un aperçu de la décennie à venir (échangeur Turcot, pont Champlain, etc.). D'ailleurs, une fois ces travaux terminés, il faudra sans aucun doute s'attaquer au pont Jacques-Cartier ainsi qu'au tunnel Louis-H. La Fontaine. Il semble donc que les maux de tête ne font malheureusement que commencer.

Dans un tel contexte, les entreprises qui voudront rester performantes devront être proactives et transformer leurs modes de gestion ainsi que leurs méthodes de travail. Les entreprises les plus dynamiques seront celles qui vont le plus aisément tirer avantage de cette situation. Il s'agit d'une excellente occasion pour «virer» au vert et le télétravail représente une opportunité en or. En misant sur le télétravail, les entreprises, qui prendront ce virage, pourront réaliser deux importants objectifs de manière simultanée, c'est-à-dire augmenter leur performance et contribuer au développement durable, en améliorant leur bilan carbone.

Selon le Telework Research Network, les gains de productivité sont de 27% lorsque les gens passent la moitié de leur temps de travail à domicile. Les entreprises pourraient d'ailleurs économiser entre 10 000$ et 20 000$ par employé par année (réduction des dépenses de bureau, réduction de l'absentéisme et du taux de départ, augmentation de la productivité, etc.) en adoptant le télétravail.

Selon l'Association canadienne du télétravail, combiner le travail à distance et le partage de bureau lorsque les employés sont présents permet aux organisations de libérer un bureau pour trois employés, ce qui génère des économies considérables. De nombreuses entreprises qui ont pris le virage du télétravail ont vu leur performance augmenter. American Express a observé que ses employés qui travaillaient à domicile étaient en moyenne 43% plus performants que leurs collègues basés dans leurs locaux. Compaq a, pour sa part, relevé une hausse de productivité de 15% à 45%. Tandis que chez Dow Chemical, on a constaté une amélioration de 32,5%. Le télétravail représente ainsi une excellente avenue pour éviter les pertes économiques associées aux problèmes de circulation et permet par la même occasion d'améliorer la performance des entreprises.

Il faut noter que les entreprises montréalaises ne seront d'ailleurs pas les seules à profiter des avantages du télétravail. Les employés en bénéficieront aussi: diminution du temps de déplacement, réduction du stress, économie sur les frais de transport, etc. Bref, le télétravail permettra d'améliorer considérablement la qualité de vie de nombreux travailleurs.

Selon une étude réalisée par Workopolis, 78% des chercheurs d'emplois mentionnent que la conciliation travail/famille est maintenant le facteur le plus important lorsqu'ils sont à la recherche d'un nouvel emploi. Le télétravail représente donc un atout considérable pour les employeurs recruter les meilleurs candidats et retenir leurs employés.

Des entrepreneurs satisfaits, des employés comblés, le télétravail représente une avenue des plus stimulante. D'ailleurs, ce n'est pas tout. Il faut noter que l'adoption du télétravail permet de réduire considérablement les gaz à effet de serre des entreprises. Le télétravail représente donc, pour les entreprises, une belle occasion d'améliorer leur bilan carbone et d'atteindre leurs objectifs en matière de développement durable, et ce, tout en améliorant leur performance.

Cependant, avant de se lancer tête première dans un tel projet, l'adoption d'un plan stratégique et de mise en oeuvre est indispensable. En effet, l'instauration d'un programme de télétravail ne peut se faire de manière improvisée, surtout si l'on désire maximiser la performance de notre entreprise.

En plus, de se doter d'infrastructures performantes en TI, les entreprises devront aussi s'attaquer à la culture de leur entreprise si elles désirent maximiser leurs résultats. Trop difficile ou compliqué à mettre en oeuvre? L'adoption d'une philosophie de gestion telle que la «gouvernance responsable» pourra permettre aux entreprises de faire une gestion stratégique, intégrée et simultanée de leurs objectifs en matière de performance organisationnelle, d'éthique, de responsabilité sociale et de développement durable.

Le présent casse-tête routier est une excellente occasion pour prendre le virage de la «gouvernance responsable» et d'optimiser la performance économique, sociale et environnementale des entreprises montréalaises. Alors, quelle entreprise lancera le bal?