En insistant sur l'abandon de la référence aux frontières de 1967 dans la déclaration des pays du G8, le Canada n'a pas altéré sa politique sur le conflit israélo-palestinien, à savoir, son soutien à une solution négociée de deux États pour deux peuples, mais justement assuré que le G8 adopte une position équilibrée envers les deux parties fondée sur l'ensemble du récent discours du président Barack Obama sur la résolution du conflit. En effet, grâce à l'intervention du Canada, les pays du G8 se sont entendus pour «exprim[er] avec force [leur] soutien à la conception de la paix israélo-palestinienne énoncée par le président Obama le 19 mai 2011» après que le libellé initial de la déclaration eut fait sélectivement référence à un seul élément du discours présidentiel.

En insistant sur l'abandon de la référence aux frontières de 1967 dans la déclaration des pays du G8, le Canada n'a pas altéré sa politique sur le conflit israélo-palestinien, à savoir, son soutien à une solution négociée de deux États pour deux peuples, mais justement assuré que le G8 adopte une position équilibrée envers les deux parties fondée sur l'ensemble du récent discours du président Barack Obama sur la résolution du conflit. En effet, grâce à l'intervention du Canada, les pays du G8 se sont entendus pour «exprim[er] avec force [leur] soutien à la conception de la paix israélo-palestinienne énoncée par le président Obama le 19 mai 2011» après que le libellé initial de la déclaration eut fait sélectivement référence à un seul élément du discours présidentiel.

Si l'appel d'Obama à la création d'un État palestinien dans les lignes de 1967 moyennant des ajustements entre les parties est l'élément qui a le plus retenu l'attention des médias, le président américain a formulé dans son discours plusieurs autres conditions et attentes capitales, tant à l'endroit des Israéliens que des Palestiniens. En effet, Obama a notamment demandé des Palestiniens qu'ils reconnaissent Israël comme État juif, renoncent au «retour» de millions de Palestiniens en Israël même, abandonnent leurs démarches unilatérales pour établir un État palestinien sans accord de paix avec Israël, cessent de délégitimer Israël et de nier son droit à l'existence et acceptent que leur État soit démilitarisé. De plus, Obama a réitéré sa demande que le Hamas se conforme aux principes du Quartet diplomatique pour le Moyen-Orient, à savoir qu'il renonce au terrorisme, reconnaisse le droit à l'existence d'Israël et respecte les accords israélo-palestiniens.

En ne soulignant qu'une seule attente dirigée à Israël, sans mention d'aucune des attentes aussi fondamentales adressées aux Palestiniens, la déclaration finale du Sommet du G8 aurait fait peser toute la responsabilité de la résolution du conflit exclusivement sur les épaules d'Israël et trahi la lettre et l'esprit du discours d'Obama.

* «Le messager de Nétanyahou», éditorial d'André Pratte publié le 30 mai.