Bernard Généreux, député conservateur réélu par cinq votes dans Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, risque de perdre son siège au NPD à la suite du recomptage judiciaire en cours.

Bernard Généreux, député conservateur réélu par cinq votes dans Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, risque de perdre son siège au NPD à la suite du recomptage judiciaire en cours.

Cela diminuerait le nombre de députés québécois dans le caucus du Parti conservateur à cinq seulement. Ils étaient 11 avant le 2 mai. Trois ministres québécois ont perdu leur siège.

Le premier ministre Stephen Harper doit donc vite envoyer un message clair au Québec qu'il reconnaît, respecte et privilégie la position centrale et historique de notre province au sein de la fédération canadienne, ainsi qu'au sein de son gouvernement majoritaire.

Incidemment, M. Harper peut en même temps faire appel à l'esprit conservateur, sur le plan financier bien entendu, qui dort dans le coeur de la grande majorité des Québécois.

Il lui est très facile d'envoyer ce message: il n'a qu'à nommer Maxime Bernier au conseil des ministres comme président du Conseil du trésor.

Ce poste important est vacant depuis la retraite de Stockwell Day avant les élections.

Maxime Bernier est un Beauceron authentique. Il vient de remporter son siège, en plein coeur du Québec, avec plus de 50% des suffrages. Il est un communicateur hors pair. Il tient un discours de conservatisme fiscal et de liberté individuelle qui résonne profondément chez un noyau grandissant de partisans enthousiastes. Il incarne les valeurs entrepreneuriales qui sont au coeur de notre développement économique et de notre histoire. Le Québec a un besoin urgent d'entendre ce discours.

Un sondage récent indique qu'une vaste majorité de Québécois croient que les gouvernements devraient réduire les dépenses pour équilibrer leur budget.

Qui mieux que Maxime Bernier, qui scrute toute dépense à la loupe, pour réaliser les économies de 11 milliards promises par M. Harper pendant la campagne électorale?

La nomination de Maxime Bernier au Conseil du trésor affirmerait non seulement le poids politique et économique du Québec, mais aussi l'engagement de son parti à revenir à ses principes de conservatisme fiscal, quelque peu abandonnés lorsque les conservateurs étaient en minorité au parlement.

Il serait dommage de dissiper cette opportunité en nommant Maxime Bernier à un poste junior ou sans influence économique. M. Harper devrait saisir cette occasion de renouer ses liens tendus avec les électeurs du Québec, en nommant au Conseil du trésor son meilleur politicien francophone, un homme charismatique qui est admiré et respecté par la grande majorité de ces électeurs.