HARPER ME FAIT PEUR! - Très nombreux sont les Québécois qui manifestent une grande inquiétude face à ces conservateurs «harperiens», lesquels vont gouverner le pays à leur manière (autoritaire et insolente) s'ils forment le gouvernement, qu'ils soient minoritaires ou majoritaires.

HARPER ME FAIT PEUR! - Très nombreux sont les Québécois qui manifestent une grande inquiétude face à ces conservateurs «harperiens», lesquels vont gouverner le pays à leur manière (autoritaire et insolente) s'ils forment le gouvernement, qu'ils soient minoritaires ou majoritaires.

Depuis le duplessisme, il m'est rarement arrivé de percevoir un parti politique de manière aussi timorée, aussi craintive, aussi inquiète.

Ce parti politique est le parti du CONTRE. Les harperiens sont contre l'autorité du parlement qu'ils ne cessent d'outrager. La démocratie leur importe peu: même minoritaires, ils gouvernent comme s'ils étaient majoritaires en se disant que les partis de l'opposition ne vont pas les renverser de peur d'indisposer une population qui en a assez des élections.

Les leaders de ce parti politique sont contre les médias dont ils se méfient, ce qui les amène à être contre la fameuse transparence qui faisait partie de leurs promesses électorales. Ils refusent la vieille idée démocratique qui veut que les médias soient, entre autres, des intermédiaires entre les politiciens et la population.

Dans ce parti politique de type «palinien» ou «lepéniste», on est sournoisement contre la science et on fait fi des nombreuses connaissances scientifiques accumulées depuis des siècles. Les croyances, par exemple le créationnisme, éclipsent l'approche scientifique.

Ce parti n'est pas très favorable au combat écologiste et «environnementaliste». La croissance économique est la priorité et advienne que pourra sur le plan écologique ou sur le plan social.

Ce parti est contre les formes audacieuses et «dissidentes» de l'art et de la culture. De toute manière, l'art et la culture ne font pas partie de leurs priorités ou préoccupations. C'est le conformisme presque totalitaire qui prime.

Ce parti est contre tout effort raisonnable de réhabilitation des criminels. Il préfère la répression et les prisons.

Ce parti est contre toute forme d'intelligence éclairée et ouverte. L'obscurantisme est le credo premier.

Les conservateurs, pas aussi négatifs que je viens de l'insinuer, sont POUR les armes à feu, pour le développement économique aveugle et ininterrompu, pour les prisons et pour la répression, mais pas contre les armes à feu.

Ce parti est sournoisement pour la peine de mort et pour l'abolition du droit à l'avortement.

En somme, ce parti me fait penser à ce que Bertold Brecht appelait «la bête immonde», cette bête propagatrice du fascisme, du nazisme et des attitudes bornées d'une droite extrémiste et obscurantiste. Évidemment, ladite bête se présente dans sa version contemporaine et bémolisée. N'empêche! J'ai peur!

Jean-Serge Baribeau est sociologue des médias

* * *

RIEN À CRAINDE - Dans ses discours, Gilles Duceppe nous met en garde contre un gouvernement majoritaire conservateur, les politiques rétrogrades qui en résulteraient, nos belles valeurs québécoises qui seraient en péril. Il y a quelques jours, le même Gilles Duceppe se vantait, lettre à l'appui, d'avoir comploté avec le chef conservateur Stephen Harper dans le but de le mettre au pouvoir à la place de Paul Martin.

M. Harper était l'homme pour gouverner le Canada en 2004. Il a reconnu la nation québécoise. Il a fait des efforts pour commencer tous ses points de presse en français depuis sept ans. Un français qu'il a appris de façon impeccable. Il a donné, malgré une mince députation, une forte représentation du Québec au cabinet. Cet homme et son parti seraient devenus aujourd'hui ceux qu'il faut absolument arrêter avant qu'ils ne causent une catastrophe?

M. Duceppe est un fin politicien, mais soyons sérieux, il n'y aura pas péril en la demeure pour le Québec et la francophonie canadienne avec un gouvernement conservateur majoritaire. M. Harper nous a prouvé qu'il est le premier ministre de tous les Canadiens et de tous les Québécois, même les nationalistes.

Serge Landry, Gatineau