Nous connaissions déjà la cassette de Jean Charest qui, pour faire diversion sur son bilan désastreux, ne cesse de mettre la faute sur les gouvernements passés. Par contre, vouloir, tout comme Raymond Garneau («Des excuses s'imposent»), que les politiques du Parti québécois soient fondées sur ce qui s'est passé il y a 40 ans, c'est franchement insensé.

Nous connaissions déjà la cassette de Jean Charest qui, pour faire diversion sur son bilan désastreux, ne cesse de mettre la faute sur les gouvernements passés. Par contre, vouloir, tout comme Raymond Garneau («Des excuses s'imposent»), que les politiques du Parti québécois soient fondées sur ce qui s'est passé il y a 40 ans, c'est franchement insensé.

Comme la société québécoise, le Parti québécois évolue avec son temps. En 2011, il apparaît clairement que le Québec n'a plus besoin de l'énergie nucléaire. Plus encore, aucune raison valable ne justifie qu'Hydro-Québec dépense des milliards pour rénover une centrale dont la technologie est désuète et qui comporte des risques pour la population, si minimes soient-ils, que nous n'avons pas à prendre.

Il faut être de son temps et en 2011, en matière d'énergie, le principal défi du Québec consiste à reconquérir son indépendance énergétique. Avec le prix du pétrole qui ne cesse de monter, notre déficit commercial (17 milliards de dollars en 2008) va encore se détériorer en raison de nos importations de pétrole. Voilà qui constitue un énorme facteur de ralentissement pour le Québec.

Le Parti québécois a donc articulé une politique d'indépendance énergétique qui constitue un véritable projet de société ambitieux et porteur d'avenir pour le Québec. Il suffit d'imaginer que ces 17 milliards que nous envoyons à l'étranger pour acheter du pétrole soient plutôt investis chez nous pour saisir cet immense potentiel économique.

Cette politique passe d'abord par l'efficacité énergétique, le développement de nos immenses ressources d'énergie propre et renouvelable, l'électrification des transports, le développement du transport collectif, mais aussi par l'éventuelle exploitation responsable des énergies fossiles que nous pourrions substituer à nos ruineuses importations de pétrole pour répondre aux besoins résiduels du Québec.

Nous avons tout ce qu'il faut pour transformer notre économie et faire du Québec la première puissance énergétique propre du continent.

M. Garneau et ses amis du gouvernement libéral peuvent bien discuter sans fin de ce qui s'est passé dans les années 70 et vivre dans le passé.

Au Parti québécois, nous préparons le Québec de 2012, de 2020 et de 2030.

* Députés du Parti québécois, les auteurs sont respectivement porte-parole de l'opposition officielle en matière d'économie et d'énergie.